Commencer à investir en 9 étapes : comment investir, et à quoi faut-il faire attention

Voulez-vous commencer à investir ? Sur cette page, nous vous expliquons étape par étape ce qu’il faut savoir pour commencer à investir. Qu’est-ce que l’investissement et pourquoi est-ce intéressant ? De combien d’argent avez-vous besoin ? Et comment déterminer votre profil de risque ? Découvrez ci-dessous notre guide complet pour commencer à investir.

1) Pourquoi commencer à investir ?

Cette page vous donne une feuille de route pour commencer à investir. Le but de l’investissement est de mieux protéger votre argent de l’inflation à long terme, ou de préférence de faire mieux qu’elle. L’épargne ne permet pas de maintenir le pouvoir d’achat de votre argent.

Supposons un instant que le coût de la vie augmente d’au moins 2% par an. Si vous avez besoin de 1.000 euros aujourd’hui pour faire vos courses et payer vos factures chaque mois, vous aurez besoin de 1.104 euros dans cinq ans pour les mêmes dépenses.

Votre horizon peut être différent. Certains investissent pour se constituer une épargne en vue de la retraite, couvrant toutes les dépenses pour lesquelles la pension de l’État est insuffisante. D’autres investissent pour épargner suffisamment pour s’acheter une maison.

2) De combien d’argent ai-je besoin ?

Si vous avez une réserve d’épargne de trois à six mois (en termes de salaires et/ou de dépenses mensuelles courantes) pour faire face aux dépenses imprévues, vous pouvez tranquillement commencer à penser à l’investissement. Sur un compte d’épargne, vos économies ne rapportent pas grand-chose. En investissant votre argent, vous pouvez obtenir un rendement plus élevé. Vous devez garder à l’esprit que les prix augmentent en moyenne de 2% par an. Certaines années, l’inflation est un peu plus élevée que d’autres, mais à très long terme, l’objectif d’inflation de la plupart des banques centrales est de 2%. Cela signifie que vous avez besoin d’un rendement d’au moins 2% pour maintenir le pouvoir d’achat de votre épargne à long terme.

Il est possible de commencer à investir avec de petits ou de gros montants. Auprès de certains acteurs, vous pouvez littéralement investir avec des pièces de monnaie. Il existe sur le marché plusieurs courtiers en ligne (ou brokers) qui affichent des frais très bas pour les investisseurs qui souhaitent investir de très petits montants. Parallèlement, il existe également des maisons de courtage ou des gestionnaires d’actifs qui se spécialisent dans un service destiné aux investisseurs plus fortunés, voire ultra-riches.

3) Où puis-je commencer à investir ?

Types de courtiers

Commencer à investir en bourse peut se faire uniquement par le biais d’intermédiaires spécialisés : banques, maisons de courtage ou courtiers qui ont un accès direct au marché boursier. Votre banquier principal peut également être un intermédiaire de ce type, avec une application d’investissement pratique qui vous permet de commencer tout de suite.

Si vous avez des doutes sur la légalité d’un intermédiaire, vous pouvez toujours vérifier auprès de l’autorité de régulation financière FSMA si ces intermédiaires disposent des licences adéquates pour les services qu’ils souhaitent vous offrir. Une fois que vous êtes sûr d’avoir trouvé l’intermédiaire qui vous convient, vous pouvez généralement ouvrir un compte d’investissement ou compte-titres gratuit et explorer la plateforme d’investissement.

Les intermédiaires transmettent vos ordres d’achat ou de vente aux bourses. Vous payez à ces intermédiaires des frais de courtage ou des frais de transaction pour la transmission de vos ordres. Ces frais peuvent varier en fonction du montant et de la bourse en question. Parfois, ces parties facturent également des frais de garde, simplement pour assurer la sécurité de vos titres. Certains courtiers facturent des services qui sont gratuits ailleurs. Il est donc utile de consulter au préalable des comparateurs de frais sur internet.

Attention aux coûts

Un compte d’investissement est presque toujours gratuit. Tout le reste implique des coûts : frais d’entrée et de sortie ponctuels, frais de gestion récurrents annuels, frais du vendeur, frais du créateur du produit, etc. Nous vous indiquons les questions à poser à votre conseiller ou les mots-clés à rechercher dans les fiches d’information des produits financiers, afin d’éviter les mauvaises surprises. Les questions les plus importantes en matière d’investissement pour les débutants sont les suivantes :

  • Y a-t-il des frais d’entrée ou de sortie uniques ?
  • Y a-t-il des frais récurrents ou permanents sur le produit ?
  • Y a-t-il une grande différence entre le prix d’achat et le prix de vente ?
  • Des frais sont-ils prélevés lors de la conversion en d’autres devises ?
  • La banque facture-t-elle des droits de garde ou frais de gestion annuels ?
  • La perception d’un dividende ou d’un coupon (d’actions ou d’obligations étrangères) entraîne-t-elle des frais supplémentaires ?
  • Quels sont les frais de transfert vers une autre institution financière ?

Avant de devenir client d’une institution financière, il est préférable de taper une fois “liste des frais” et le nom de l’institution dans un moteur de recherche. Vous trouverez ainsi facilement une liste de tous les frais facturés par une plateforme d’investissement, une banque ou un assureur.

4) Définissez votre profil-risque

La détermination du profil de risque est essentielle pour commencer à investir. On distingue grosso modo trois profils :

Dynamique (majorité d’actions)

Si vous êtes une jeune personne d’une vingtaine d’années qui vit encore sans de grandes responsabilités, avec un horizon d’investissement d’une décennie ou plus, n’hésitez pas à investir une grande partie de votre argent dans des actions. Les liquidités et les obligations du portefeuille servent de coussin, pour protéger quelque peu votre portefeuille en cas de fluctuations du marché boursier. Les rendements doivent provenir des actions.

Il y a une règle qui dit que les obligations devraient avoir le même poids (en %) dans votre portefeuille que votre âge (en années). Il est également préférable de toujours conserver des liquidités (en plus de votre réserve d’épargne pour les dépenses imprévues) pour saisir les opportunités qui se présentent sur le marché boursier. Il arrive que le marché boursier ou une action particulière connaisse une baisse temporaire, ce qui permet aux investisseurs de faire de bonnes affaires.

Équilibré (50/50)

Si vous êtes trentenaire et avez un objectif concret, comme l’achat d’une maison, il est préférable d’opter pour un portefeuille d’investissement équilibré, voire défensif. Une fois que vous aurez trouvé la maison de vos rêves, vous devriez pouvoir mettre l’argent sur la table immédiatement et vous n’aurez alors pas le temps de vous préoccuper d’un krach boursier. Vous avez une quarantaine ou une cinquantaine d’années, des enfants qui étudieront dans quelques années et qui souhaitent s’installer dans un logement ? Dans ce cas également, mieux vaut ne pas placer toutes vos économies en actions.

Vous n’avez pas du tout envie d’investir dans un bien familial ? Vos enfants doivent payer leur propre logement étudiant ? Dans ce cas, vous pouvez continuer à investir de manière dynamique. Si vous avez déjà trouvé la maison de vos rêves et que vous disposez encore d’une grande marge de manœuvre financière après avoir remboursé le prêt, n’hésitez pas à réinvestir cet argent dans des actions à long terme.

Défensif (avant tout des obligations)

Les chiffres rouges de votre portefeuille d’investissement vous empêchent-ils de dormir ? Voulez-vous jouer la carte de la sécurité ? Si vous avez plus de 60 ans et que vous êtes à la retraite, vous avez peut-être besoin d’un revenu supplémentaire sur lequel vous pouvez compter pour compléter votre pension. Dans ce cas, vous devriez opter pour un portefeuille d’investissement équilibré, voire défensif, dans lequel les obligations tiennent le haut du pavé.

Il existe encore des octogénaires, voire des nonagénaires, qui investissent la quasi-totalité de leur argent en actions. C’est possible si vous ne pensez pas avoir besoin de cet argent dans les dix prochaines années. Si vous craignez les factures des maisons de retraite, vous feriez mieux de créer un peu plus de sécurité via des obligations.

5) Est-ce que je peux me faire accompagner ?

Plusieurs courtiers proposent des webinaires ou des tutoriels sur comment commencer à investir. Ils donnent peuvent souvent aussi donner toutes sortes d’idées d’investissement, qui ne peuvent pas être officiellement qualifiées de conseils ou recommandations (termes spécifiques réglementés par la FSMA), mais où les investisseurs peuvent tout de même trouver beaucoup d’inspiration.

Si vous voulez vraiment être pris par la main, vous devez vous adresser à une banque. Les investisseurs les plus fortunés peuvent s’adresser à des banques privées ou à la branche de private banking des banques conventionnelles. Pour ce segment, il y a deux options :

  • soit on se fait conseiller mais on prend soi-même les décisions d’investissement (gestion conseillée)
  • soit vous demandez des conseils et déléguez la décision (gestion discrétionnaire).

Pour les investisseurs moins fortunés, les « vrais » conseils sont généralement trop chers. Ils ne sont pas les bienvenus dans les banques privées. Toutefois, certaines banques proposent encore le « premium banking », une sorte de banque privée légère pour les classes moyennes.

D’une manière générale, deux options s’offrent également aux petits portefeuilles :

  • soit vous prenez vous-même les décisions d’investissement (execution only)
  • soit vous externalisez complètement les décisions d’investissement en plaçant votre argent dans un fonds ou un ETF ou en le confiant à un conseiller automatique.

Pourquoi dois-je répondre à des questions si je veux investir moi-même ?

Une directive européenne sur les investisseurs (MiFID) oblige les intermédiaires à mieux connaître leurs clients avant de leur vendre des produits d’investissement. Les banques ne peuvent proposer que des produits qui correspondent au profil de risque du client. Votre profil de risque dépend, entre autres, de vos revenus et de vos actifs déjà constitués, du fait que vous pensez ou pas qu’un par un krach boursier vous préoccupe grandement et de vos connaissances en matière d’investissement.

Une exigence a récemment été ajoutée : les banques doivent sonder les préférences de leurs clients en matière de développement durable. Elles doivent entamer une conversation sur ce que le client pense être durable ou non et s’il pense qu’il est important d’investir de manière durable.

Avec les courtiers execution only, qui ne font que recevoir et transmettre des ordres d’investissement, il n’y a qu’un test de connaissances pour vérifier si vous savez et pouvez investir dans des produits d’investissement complexes. Les actions et les obligations ne sont généralement pas considérées comme des produits complexes dans ce contexte, mais les options, par exemple, le sont.

6) Qu’est-ce qu’une action ? Qu’est-ce qu’une obligation et qu’est-ce qu’un bon d’État ? Voici les principaux produits d’investissement

7) Voici comment constituer votre portefeuille

Vous êtes un…

… investisseur débutant à un jeune âge

Les liquidités et les obligations du portefeuille servent de coussin, afin de protéger votre portefeuille lorsque la route sur les marchés boursiers est plus mouvementée. Les rendements doivent provenir des actions. C’est l’objectif final, vers lequel vous devez tendre avec vos investissements.

… investisseur expérimenté d’âge moyen

Selon les livres théoriques, vous devriez avoir une part d’obligations égale à votre âge, mais il n’est pas si facile de remplacer les obligations arrivant à échéance. Vous pouvez remplacer une partie des obligations par des liquidités. Les polices d’assurance-vie de la branche 21 peuvent être une piste pour ceux qui peuvent bloquer leur argent pendant huit ans. Vous payez un impôt de 2% sur votre dépôt, mais pas de précompte mobilier sur les revenus non plafonnés. Veillez simplement à ne pas payer trop de frais d’entrée.

… investisseur prudent ou investisseur âgé

Même les investisseurs prudents ont intérêt à placer une partie de leurs actifs mobiliers dans des actions. Vous pouvez également choisir vos actions de manière défensive. Des entreprises comme les gestionnaires de réseaux belges Elia et Fluxys, par exemple, dépendent des taux d’intérêt pour une partie de leurs revenus. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, leurs revenus augmentent.

Le portefeuille de Trends-Tendances

Trends-Tendances a également composé un portefeuille. Suivez-ici le portefeuille-type de notre directeur stratégique Danny Reweghs.

8) Conseils, astuces et pièges à éviter

Commencer à investir, c’est aussi éviter les erreurs classiques. Avec cette liste des dix erreurs les plus typiques des investisseurs et six conseils concrets, vous saurez immédiatement à comment éviter les pièges.

10 erreurs classiques de l’investisseur

  • Vous êtes mal informé. Faites vos propres recherches sur les entreprises dans lesquelles vous investissez.
  • Vous ne comprenez pas ce dans quoi vous investissez. N’investissez que dans des entreprises que vous connaissez et comprenez.
  • Vous ne vous diversifiez pas suffisamment. Une bonne diversification réduit considérablement le risque de votre portefeuille.
  • Vous vous accrochez au passé : la performance historique des actions n’est pas une garantie pour l’avenir.
  • Vous suivez trop ce que font les autres. En raison de la mentalité de groupe, les investisseurs sont à la traîne et ratent des occasions.
  • Vous manquez de patience. Gardez à l’esprit un horizon d’investissement de plusieurs années.
  • Vous êtes trop émotif : l’avidité, l’euphorie et la panique sont mauvaises conseillères et conduisent généralement à des décisions hâtives. Lisez aussi : les principales erreurs des investisseurs sont le résultat de décisions émotionnelles.
  • Vous recherchez le timing parfait. En pratique, il est impossible de déterminer le moment idéal : le marché boursier est trop imprévisible pour cela. De nombreux investisseurs se posent la question suivante : quand vendre ses actions ? Lisez ici 5 points importants en la matière.
  • Vous n’avez pas le sens du risque. N’investissez donc que l’argent que vous pouvez vraiment vous permettre de perdre. Et tenez compte de votre profil d’investisseur.
  • Vous ne tenez pas compte des coûts. Ceux-ci peuvent parfois être élevés et affecter considérablement les rendements. Lire plus.

6 conseils pour éviter les erreurs

Conseil n° 1 – Un conseil en or pour commencer à investir : gardez une réserve de liquidités suffisante pour couvrir les dépenses imprévues et réagir aux fortes corrections du marché boursier (voir ci-dessous : attention au marché baissier).

Conseil n° 2 – Consacrez plus de temps et d’énergie à gagner et à épargner de l’argent que vous pouvez investir qu’à rechercher les meilleurs investissements du moment.

Conseil n° 3 – Investissez l’argent que vous épargnez automatiquement à intervalles réguliers (tous les trois ou six mois, par exemple) au lieu d’essayer de prévoir les hauts et les bas du marché boursier.

Conseil n° 4 – Diversifiez votre portefeuille d’investissement entre actions et obligations en fonction de votre sensibilité au risque. Si vous n’êtes pas prêt à prendre de gros risques, investissez davantage dans les obligations. Cela signifie que vos rendements peuvent être inférieurs.

Conseil n° 5 – Sachez dans quoi vous investissez. Comment fonctionne le produit d’investissement ? Quels sont les risques ? Dans quelle mesure ces risques sont-ils réels ? N’investissez pas votre argent dans un produit dont vous ne pouvez pas évaluer les risques.

Conseil n° 6 – Ne vous laissez pas séduire aveuglément par les conseils d’experts, d’amis ou de collègues. De même, ne vendez jamais dans la panique. Essayez plutôt de profiter de la panique des autres.

Méfiez-vous du marché baissier

Les marchés financiers connaissent des cycles plus longs, alternant entre des marchés haussiers et baissiers prolongés. Dans le monde de la bourse, le taureau est le symbole des optimistes et d’une tendance boursière à la hausse. C’est pourquoi un marché haussier est également appelé un bullmarket. L’inverse est appelé marché baissier ou bearmarket, l’ours étant le symbole du pessimisme.

9) Informez-vous sur Trends-Tendances

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Les derniers conseils

Le directeur de la stratégie de Trends Investing Danny Reweghs et une équipe d’analystes vous donnent quotidiennement des conseils en matière d’investissement. Lisez les derniers articles ici :

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