Tout ce qui change le 1er janvier pour mon argent
Nouvelle année qui commence égal de gros changements. Voici les nombreux changements pour votre argent à partir du premier janvier 2025.
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Emploi/ Salaire
Le salaire de plus de 800.000 travailleurs indexé à 3,57 ou 3,58%
L’indexation automatique des salaires, basée sur l’indice santé, concernera en janvier 2025 les travailleurs et travailleuses des secteurs de l’horeca (sous la Commission paritaire 302), de l’industrie alimentaire (CP 118 et CP 220), du transport routier (CP 140.03) et du secteur privé (CP 200). Le demi-million de travailleurs sous la CP 200 (qui regroupe une trentaine de secteurs) connaîtra pour sa part, dès le 1er janvier, une indexation automatique de salaire brut de 3,58%, sur base de l’indice santé lissé du mois de décembre.
Le quota d’heures pour les jobs étudiants redescend à 475 heures par an
Le quota d’heures pour les jobs étudiants sera réduit à 475 heures par an au lieu de 600 à partir du 1er janvier 2025, selon l’Office national de sécurité sociale (ONSS).
Ces heures peuvent être réparties librement au cours de l’année, auprès d’un ou de différents employeurs. Le compteur d’heures de travail est remis à zéro au début de chaque année civile. Pour ce contingent d’heures, les cotisations sociales sont réduites. Si l’étudiant travaille davantage que le quota prévu pour l’année civile, les heures prestées en plus sont soumises aux cotisations ordinaires de sécurité sociale. Le dépassement du contingent peut, dans certains cas, également mener au retrait du droit aux allocations familiales.
Des modifications apportées au droit de la responsabilité
Le nouveau livre 6 du Code civil entrera en vigueur le 1er janvier, avec plusieurs modifications importantes au droit de la responsabilité. Le nouveau Livre 6 détermine toujours ce qui constitue une erreur, quel dommage doit être réparé et quand il existe un lien de causalité suffisant entre l’erreur et le dommage.
La carte de contrôle électronique désormais obligatoire pour le chômage temporaire
Dès le 1er janvier prochain, il sera obligatoire de remplir électroniquement la carte de contrôle du chômage temporaire (eC3.2), indique l’Office national de l’Emploi. Après sept ans d’utilisation, elle deviendra la seule utilisée pour compléter, consulter et gérer les formalités relatives à la demande d’allocations de chômage temporaire. La carte numérique est déjà utilisée par plus de 9.200 entreprises et plus de 65.000 travailleurs.
Une période de transition est prévue entre le 1er janvier et le 30 juin 2025 pour “donner à chacun la possibilité de s’adapter”. L’obligation d’utiliser la carte de contrôle électronique ne vaut pas pour les ateliers protégés, les ateliers sociaux et les entreprises adaptées, signale encore l’Onem. Dans ces secteurs, le choix restera possible entre la procédure papier et électronique.
Une meilleure rémunération pour les vétérinaires indépendants chargés de mission
La convention “Pax Veterinaria” entrera en vigueur le 1er janvier. Elle introduit des améliorations pour garantir l’expertise et la rémunération des vétérinaires chargés de mission pour l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (Afsca). Les fédérations de la viande, les organisations des vétérinaires et l’Afsca ont signé cet accord en septembre avec le ministre fédéral de l’Agriculture David Clarinval.
Concrètement, jusqu’en 2028, la rémunération horaire des vétérinaires indépendants chargés de mission augmentera de 17 euros par heure en complément de l’indexation annuelle, pour passer progressivement des 58 euros actuels à 75 euros. Entre 2022 et 2023, cette rémunération avait déjà augmenté de 4 euros. L’augmentation sera financée par le secteur.
Immo
Les droits d’enregistrement passent de 12,5% à 3% en Wallonie
A partir du 1er janvier, les acquéreurs d’une habitation propre et unique en Wallonie ne paieront plus que 3% de droits d’enregistrement, contre 12,5% actuellement. Afin de tenir compte de l’évolution de la vie (ménage, enfants, profession…), il sera même permis de bénéficier de ces 3% en tant qu’actuel propriétaire d’une habitation, à la condition de la revendre dans les trois ans de l’acquisition du nouveau bien.
Le taux réduit de 3% s’applique sur la valeur de l’acquisition hors frais, tandis que l’habitation est considérée comme propre à la condition d’y installer sa résidence principale. Il convient de s’établir dans la nouvelle habitation dans un délai de trois ans s’il s’agit d’une habitation déjà construite et de cinq ans pour un terrain à bâtir sur lequel est ensuite érigé l’habitation. Pour bénéficier de la réduction, les acquéreurs doivent rester dans la nouvelle habitation trois années entières à compter de leur installation. La mesure s’appliquera aux actes authentiques passés à partir du 1er janvier 2025. Parallèlement, les divers régimes qui coexistaient jusqu’à présent seront supprimés. C’est le cas de l’abattement primo-acquérant, du chèque-habitat et du taux réduit pour habitation modeste.
Les droits d’enregistrement réduits à 2% en Flandre
Les droits d’enregistrement pour l’achat d’une habitation unique et propre en Flandre seront réduits de 3% à 2% à partir du 1er janvier 2025. Cette mesure s’appliquera aux achats dont l’acte notarié est signé à partir de cette date. Les crédits flamands à la rénovation avec subsides sur les intérêts disparaîtront aussi à partir du 1er janvier 2025.
Les détecteurs de fumée obligatoires dans toutes les habitations en Région bruxelloise
Des détecteurs de fumée devront être installés dès le 1er janvier 2025 dans toutes les habitations de la Région bruxelloise, selon un arrêté du gouvernement bruxellois sortant publié au Moniteur belge. Cette obligation était déjà en place pour les logements bruxellois mis en location.
Les propriétaires bruxellois devront enregistrer deux fois leur bail en 2025
Les bailleurs bruxellois devront à partir du 1er janvier 2025 enregistrer leur bail d’habitation dans un registre géré par la Région en plus de la même obligation qui existe au niveau fédéral. La plateforme sera opérationnelle dès la première semaine de janvier. Elle sera liée au guichet électronique des administrations de la Région bruxelloise IRISbox. Un onglet nommé “irisrent” permettra de remplir directement, et gratuitement, le formulaire d’enregistrement. Seuls les baux enregistrés signés à partir du 1er janvier 2025 sont concernés. Un bail en cours peut, mais ne doit pas obligatoirement, être enregistré sur la plateforme.
Taxes/TVA
Une réforme du fonctionnement de la TVA implique plusieurs changements de procédure
Des changements dans les procédures liées à la TVA, destinés à moderniser le système fiscal, sont mis en place dès le 1er janvier. Cette réforme concernera principalement les obligations des assujettis.
La déclaration TVA, si celle-ci est soumise tous les trois mois, pourra désormais être déposée auprès de l’administration fiscale au plus tard le 25e jour du mois suivant la fin du trimestre, et non plus le 20e jour comme auparavant. Ce délai de 20 jours reste toutefois inchangé pour ceux qui font une déclaration mensuelle. La possibilité de modifier une déclaration après les délais est par ailleurs supprimée. Toute modification devra désormais être incluse dans la déclaration suivante. En cas de non-dépôt d’une déclaration TVA dans les délais impartis, l’administration fiscale enverra une proposition de déclaration de remplacement trois mois après la période concernée. Cette proposition indiquera un montant de TVA à payer, basé sur le montant le plus élevé déclaré au cours des 12 mois précédents, avec un minimum de 2.100 euros. L’assujetti disposera en outre d’un mois pour soumettre sa déclaration. Si la déclaration n’est toujours pas déposée après ce délai, la proposition deviendra une déclaration définitive, uniquement contestable par recours administratif ou judiciaire. Un délai légal d’un mois sera mis en place pour répondre aux demandes d’information de l’administration fiscale, à compter du troisième jour ouvrable suivant la date d’envoi de la demande. Ce délai pourra être réduit à dix jours si les droits du Trésor sont menacés ou si cela concerne un remboursement de crédit TVA. La procédure de remboursement des crédits TVA sera par ailleurs révisée. Les déclarants mensuels pourront ainsi obtenir un remboursement mensuel sans nécessiter d’autorisation spécifique. Enfin, les amendes pour dépôt tardif ou non-dépôt de déclaration TVA, ainsi que pour non-paiement de la TVA ont été adaptées.
Un soutien fiscal pour les entreprises qui investissent en faveur de la transition
Les entreprises belges qui procèdent à des investissements en faveur de la transition climatique et énergétique bénéficieront d’un soutien fiscal accru à partir du 1er janvier. Elles pourront notamment bénéficier d’une déduction de 40% pour leurs investissements durables en matière de climat et d’environnement, d’énergie ou encore de mobilité.
Concrètement, les entreprises pourront déduire de leur base imposable une quotité des investissements durables effectués pendant l’exercice. Le mécanisme aboutit à une baisse d’impôt, permettant aux entrepreneurs de récupérer une partie de leurs investissements. La déduction majorée pour les investissements durables dans les domaines de la mobilité, de l’énergie, de l’environnement passera à 40% pour les indépendants et les PME, ainsi qu’à 30% pour les grandes entreprises. L’instrument offre des aussi des incitations fiscales pour les investissements comme la réparation et le démontage d’appareils, la collecte et le nettoyage des produits réutilisables, l’utilisation de textiles recyclés ou encore l’utilisation de substances chimiques durables. Les investissements opérés dans des domaines nocifs pour l’environnement ou le climat, tels que les énergies fossiles ou la production de pesticides, seront par contre exclus du mécanisme de déduction.
Mobilité
Les détenteurs de voitures de société thermiques seront davantage imposés en 2025
Le montant imposable de l’avantage de toute nature (ATN) lié à l’usage privé d’une voiture de société thermique augmentera en 2025. Selon le spécialiste des ressources humaines SD Worx, la hausse atteindra quelques euros par mois pour le bénéficiaire.
Le calcul du montant imposable, assez technique, se base sur les émissions de CO2, le type de motorisation, l’ancienneté et la valeur catalogue du véhicule. Pour l’aspect lié aux émissions de CO2, le calcul prend en compte la moyenne des émissions de CO2 des voitures nouvellement immatriculées. Or, cette moyenne est en diminution compte tenu du succès des voitures de société électriques. L’avantage imposable de toute nature, lié à l’usage privé de la voiture de société, augmentera de ce fait donc, tout comme les dépenses non admises correspondantes pour l’employeur, explique SD Worx. En conséquence, un précompte professionnel plus élevé est retenu et les travailleurs et dirigeants d’entreprise conservent un peu moins de net.
A partir du 1er janvier 2025 par ailleurs, la déductibilité fiscale des coûts liés aux véhicules à moteur alimenté à l’essence ou au diesel achetés, pris en leasing ou en location, commencera à diminuer. Elle sera limitée à 75% en 2025, puis à 50% en 2026, 25% en 2027 et 0% en 2028.
La redevance kilométrique pour les camions plus chère en Wallonie
La grille tarifaire du prélèvement kilométrique imposé aux poids lourds en Wallonie subit une indexation ce 1er janvier 2025. Elle s’établira en moyenne à +2,86%.
Les vols Brussels Airlines plus chers en raison d’une surtaxe environnementale
Le groupe aérien allemand Lufthansa introduira à partir du 1er janvier un supplément pour coûts environnementaux. Cette décision s’appliquera à toutes ses filiales pour l’ensemble des vols au départ de l’Europe. La surtaxe ira de 1 à 72 euros par vol, en fonction de l’itinéraire et de la classe de voyage. Brussels Airlines appliquera de son côté une surcharge allant de 1 à 36 euros. Le supplément s’appliquera à tous les billets émis depuis le mercredi 26 juin avec un départ à partir du 1er janvier 2025. Il concerne tous les vols vendus et exploités par le groupe allemand au départ des 27 pays de l’UE ainsi que du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse.
Les conducteurs étrangers sous influence désormais directement sanctionnés
Les conducteurs étrangers contrôlés sur les routes belges sous l’influence de l’alcool ou de la drogue devront s’acquitter directement d’une consignation de 1.260 euros à partir du 1er janvier 2025. L’objectif est de mieux sanctionner ces conducteurs ne résidant pas en Belgique et qui avaient tendance à “échapper” aux sanctions en cas de sanction tardive. Le montant de 1.260 euros est l’amende minimale, en comptant notamment les frais de justice, pour les personnes qui sont pour la première fois contrôlées sous l’emprise de stupéfiants. Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas payer, le véhicule sera bloqué par la police pour 96 heures. À l’issue de cette période, si le paiement n’a toujours pas été réalisé, la saisie du véhicule pourra être ordonnée. Le propriétaire devra alors s’acquitter, en plus, des frais de remorquage et de fourrière.
Vie courante :
Titres-services: hausse de 20 centimes en Wallonie et à Bruxelles et d’un euro en Flandre
Les tarifs des titres-services augmenteront dès le 1er janvier 2025 dans les trois Régions du pays. Une indexation de 20 centimes minimum est prévue en Wallonie et à Bruxelles, tandis que la hausse sera d’un euro en Flandre. Les titres-services achetés en 2024 restent par ailleurs utilisables en 2025. Une prochaine indexation pourrait être prévue en juillet en fonction de l’inflation. Cette indexation, annuelle cette fois, est également prévue en Région bruxelloise.
Les tarifs des timbres pour les lettres et colis grimpent de près de 2%
Les tarifs des timbres-poste et pour l’envoi de colis seront plus élevés de 2 à 5% en moyenne à partir du 1er janvier 2025, a annoncé le groupe bpost. L’entreprise justifie cette hausse par une augmentation des coûts liés à l’inflation et la diminution des volumes de courrier. Ainsi, dès le 1er janvier, le timbre-poste Non Prior (pour une distribution en trois jours ouvrables) passera de 1,46 à 1,53 euros à l’unité et de 1,43 à 1,46 euros par feuille de 10 unités. Le timbre-poste Prior (pour une distribution le jour ouvrable suivante) verra son prix grimper de 2,27 à 2,37 euros la pièce, et de 2,24 à 2,33 euros pour une feuille de cinq unités. Pour les lettres envoyées en Europe, les timbres-poste Prior augmenteront de 2,78 à 2,90 euros l’unité, et de 2,66 à 2,78 euros la feuille de cinq timbres. Dans le reste du monde, le tarif Prior sera de 3,12 euros l’unité (contre 3,00 euros jusqu’ici) et de 3,00 euros la feuille de cinq pièces (contre 2,88 euros auparavant). Les tarifs pour l’envoi de colis nationaux et internationaux augmenteront par ailleurs en moyenne de 2%. Bpost rappelle enfin que les timbres achetés avant 2025 restent valables pour une durée illimitée, même en cas de hausse tarifaire. L’entreprise n’exclut pas une augmentation supplémentaire de 3% au cours de l’année 2025 si l’inflation dépasse les prévisions.
Energie
Les tarifs de distribution de l’électricité et du gaz en hausse à Bruxelles
Les tarifs de distribution de l’électricité et du gaz à Bruxelles augmenteront à partir du 1er janvier pour avoisiner les 50 euros par an. Il faudra en outre débourser un montant spécifique pour renforcer un point de raccordement pour placer une borne de recharge électrique ou installer une pompe à chaleur.
Les nouveaux tarifs sont valables pour une période de cinq ans. Concrètement : la facture de distribution d’un ménage bruxellois moyen consommant 2.104 kWh d’électricité par an augmentera de 26,58 euros en 2025, soit une hausse de 11,6% par rapport à 2024. Cette facture évoluera ensuite de 5,1% en 2026 et de 4,3% en 2027.
Les tarifs de transport 2025, validés par le régulateur fédéral, augmenteront eux de plus de 60% et toucheront un client bruxellois moyen à hauteur de 17,70 euros par an. Pour le gaz, un ménage consommant 12.000 kWh par an subira une augmentation de 23 euros des frais de distribution l’an prochain, soit 12,70% de plus que cette année. Les hausses resteront ensuite limitées à 1,8% pour les années suivantes, selon le régulateur. Pour un client moyen, les frais de distribution et de transport augmenteront d’environ 67 euros entre 2024 et 2025, soit 5,60 euros par mois. Les hausses tarifaires seront plus prononcées pour les utilisateurs moyenne tension, dont la composante distribution augmentera de 14,60% en 2025.
Les personnes qui souhaitent une connexion plus puissante que les 9,2 kVA devront payer 54 euros par kilovolt ampère à partir de l’année prochaine.
Les tarifs de distribution de l’énergie en Wallonie augmentent de 14% en moyenne
Les tarifs périodiques de distribution pour l’électricité et le gaz en Wallonie augmenteront de 14% en moyenne en 2025, par rapport à 2024. Pour l’électricité, cette hausse moyenne de 14% concerne le client-type résidentiel, disposant d’un compteur bihoraire et affichant une consommation annuelle de 3.500 kWh.
Selon la Cwape, le régulateur wallon de l’énergie, le tarif prosumer capacitaire (facturé aux prosumers qui ne disposent pas d’un compteur communicant) augmente également mais les évolutions entre 2024 et 2025 sont variables d’un GRD (gestionnaire de réseau de distribution) à l’autre. En moyenne tension, la moyenne pondérée des coûts de distribution de l’électricité pour le client type en Wallonie augmentera de 31% par rapport à 2024. S’agissant du gaz, la hausse moyenne est calculée pour le client-type résidentiel qui consomme annuellement 17.000 kWh. Les coûts de distribution représentent environ 20% de la facture énergétique totale pour l’électricité et environ 25% pour le gaz.
Par ailleurs, les coûts de refacturation du transport progressent de manière substantielle entre 2024 et 2025 pour les différents niveaux de tension. Cette augmentation découle directement des tarifs du gestionnaire de réseau de transport, Elia, approuvés par le régulateur fédéral, la Creg, lesquels sont en forte hausse à partir de 2025. Concrètement, pour un client résidentiel en basse tension, profil de référence 3.500 kWh/an en bihoraire, les coûts de transport présentent une augmentation de 51% en 2025, annonce la Cwape.
Les tarifs sociaux pour l’électricité et le gaz naturel augmentent à nouveau jusqu’à 15%
Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz naturel augmenteront dès le 1er janvier 2025, a communiqué la Creg, le régulateur fédéral de l’énergie.Par rapport au dernier trimestre de l’année 2024, le tarif social de l’électricité progressera de 10% et franchira la barre des 20 centimes d’euro le kilowattheure, tant pour le tarif monohoraire (20,815 centimes d’euro TVA comprise) que pour le tarif bihoraire (21,263 centimes d’euro de jour et 20,466 de nuit). Le tarif exclusif de nuit passe à 17,632 centimes d’euro le kilowattheure. Le tarif social du gaz naturel et de la chaleur évoluera de 15% et grimpera à 5,894 centimes d’euro le kilowattheure. Le tarif social est un tarif réduit pour certaines catégories de personnes ou de ménages. Il est le même pour tous les fournisseurs d’énergie. La Creg en fixe le montant chaque trimestre.
Le nombre de gestionnaires de réseau d’électricité et de gaz en Flandre réduit à huit
Le nombre de gestionnaires de réseau de distribution d’électricité et de gaz en Flandre passera de 10 à huit à partir du 1er janvier 2025, a indiqué Fluvius. Les tarifs évolueront également à la suite de cette réforme.
La Flandre compte jusqu’ici 10 gestionnaires de réseaux de distribution, disposant de leurs propres tarifs. Ces gestionnaires seront réduits au nombre de huit à partir du 1er janvier 2025. Ils changeront aussi de nom et désigneront des zones géographiques plus précises. Il s’agira de Fluvius Anvers, Fluvius Hal-Vilvorde, Fluvius Limbourg, Fluvius Campine, Fluvius Senne-Dyle, Fluvius Ouest, Fluvius Imewo et Fluvius Midden-Vlaanderen. L’impact de ce changement restera limité pour la clientèle, précise Fluvius.
Pensions
L’âge légal de la retraite passe à 66 ans
L’âge légal de la pension passera de 65 à 66 ans dès le 1er janvier. Les personnes nées à partir du 1er janvier 1960 devront donc travailler une année supplémentaire, tandis que celles nées avant restent dans l’ancien régime. Les travailleurs de 65 ans qui comptent 42 années de carrière pourront eux demander une pension anticipée, comme ceux de 64 et 63 ans. La réforme des pensions votée en 2024, sous la dernière législature, prévoit également la mise en place d’une condition supplémentaire de travail effectif pour l’accès à la pension minimum. A partir du 1er janvier, 5.000 jours de travail effectif pour les travailleurs à temps plein seront nécessaires pour ouvrir le droit à cette pension minimum, ce qui correspond à un tiers de la carrière complète. Pour les travailleurs à temps partiel, cette condition sera de 3.120 jours. Elle atteint par ailleurs 189 mois en cas de carrière de fonctionnaire et 64 trimestres si le travailleur a uniquement une carrière d’indépendant.
Les premiers bonus pension pourront également être versés aux personnes qui partiront à la retraite à partir du 1er janvier 2025. Ce bonus pension, qui peut être constitué depuis le 1er juillet dernier, s’adresse aux personnes en âge d’être pensionnées mais qui continuent à travailler. Pour chaque année de travail supplémentaire, le travailleur se constituera un bonus. Celui-ci s’élèvera à 314,58 euros par mois de services réellement prestés au cours de la première année de référence, de 629,17 euros par mois la deuxième année et, enfin, de 943,75 euros la troisième année.
En 2025, l’âge minimal pour avoir droit à une pension de survie en cas de décès du conjoint passe par ailleurs de 49 ans et 6 mois à 50 ans.
Les pensions des militaires grimpent de 10%, celles des policiers de 2,5%
Les pensions des militaires retraités augmenteront de près de 10% à partir du 1er janvier. Cela est dû à la “péréquation”, un système selon lequel les pensions des fonctionnaires suivent l’évolution des salaires de ceux qui sont encore actifs. Le système de péréquation sera d’ailleurs modifié en 2025. Les pensions des fonctionnaires pourront alors encore augmenter d’un maximum de 0,3% de la charge totale des pensions. Cette augmentation s’ajoute à l’indexation des pensions en fonction du coût de la vie.
Pour l’armée, la hausse des pensions sera de 9,45% et concernera plus de 67.000 militaires. D’autres catégories de fonctionnaires retraités verront également leurs allocations progresser, même si la hausse ne sera pas aussi importante. Ainsi, les membres pensionnés de la police intégrée bénéficieront d’une augmentation de 2,5% à partir de 2025. Les enseignants retraités de la Communauté flamande bénéficieront d’une croissance de 0,43%.
Le rendement garanti pour les pensions complémentaires grimpe à 2,5%
Les employeurs devront garantir un rendement de plus de 1,75% pour les cotisations d’assurance-groupe de leur personnel pour la première fois depuis 2015. La garantie de rendement légale grimpera à 2,5% à partir du 1er janvier. Ce taux de rendement minimum protège les travailleurs des fluctuations du marché.
Télécoms
Les produits qui ne sont plus commercialisés chez Voo augmenteront de 3% en moyenne
L’opérateur Voo, repris en 2023 par le groupe Orange, augmentera dès le 1er janvier plusieurs de ses produits qui ne sont plus commercialisés. Cette hausse sera de 1 à 3,50 euros, selon les packs proposés.
Concrètement, l’abonnement mensuel des offres Relax et Max (qui étaient commercialisées depuis août 2022) grimpera entre 2 et 3,50 euros, que ce soit pour les abonnements internet ou les packs avec la télévision, la téléphonie mobile et/ou fixe. La hausse sera de 1 à 3,50 euros pour les mensualités des offres toudoo, wahoo et tatoo, qui étaient commercialisées jusqu’en novembre 2019. Les packs Duo et Trio passionnément, commercialisés jusqu’en juin 2015, grimperont, eux, de 2,50 à 3 euros. Enfin, Voo indique que l’abonnement internet le moins cher, 1P Net Light, sera plus cher d’un euro, tandis que les packs Duo Net Light et Trio Net Light connaîtront une hausse de respectivement 1,50 et 2 euros. Les autres offres de Voo commercialisées depuis août 2022 ne sont pas concernées par ces augmentations. Toujours dans le groupe Orange, le produit Orange TV connaîtra, dès le 19 janvier 2025, une hausse d’un euro par mois, alors que les abonnements mobiles Go seront plus chers de 40 centimes à 1,40 euro par mois, en fonction de la formule. Il s’agit d’abonnements qu’Orange ne commercialise plus depuis l’été.
Proximus augmente les tarifs de différents packs et d’options TV et mobile
Proximus augmentera au 1er janvier 2025 les tarifs de plusieurs de ses services, principalement en raison de l’inflation et d’une hausse de ses coûts, a justifié l’opérateur public. Concrètement, les packs Flex, qui combinent différents services de télécoms (internet, téléphonie mobile, téléphonie fixe et/ou télévision), seront en moyenne trois euros plus chers chaque mois. L’abonnement internet seul grimpera également de un à deux euros. Les options en TV (pour le sport, le cinéma ou l’avance rapide en cas de replay) seront plus chères de un à deux euros par mois aussi. La hausse des tarifs sera moindre au niveau des abonnements mobiles, alors que les prix hors forfait de certains appels, SMS et des données mobiles dans l’Union européenne seront plus élevés. Enfin, le prix du Daily Roaming Pass, permettant de téléphoner et de surfer hors de l’Europe, grimpera de 1,54 euro par mois. Toujours dans le groupe Proximus, la marque Mobile Vikings a récemment annoncé qu’elle double les données mobiles disponibles dans ses abonnements, sans en changer le prix.
Ressource humaine
Le congé de naissance payé mensuellement
À partir du 1er janvier, les mutuelles devront verser les indemnités de congé de naissance mensuellement et non plus à l’issue de ce congé. Les pères et coparentes ont droit à 20 jours de congé de naissance à prendre dans les quatre mois qui suivent l’accouchement. Ce congé, qui n’est pas obligatoire, peut être étalé sur une période de quatre mois à partir de la naissance de l’enfant.
Les trois premiers jours de ce congé sont à charge de l’employeur, qui verse le salaire normal à son employé. Pour les 17 jours suivants, des indemnités à hauteur de 82% du salaire brut normal peuvent être octroyées, sur la base d’informations transmises par l’employeur. Pour le travailleur, rien ne change au niveau administratif, il devra toujours introduire une demande auprès de sa mutuelle après la naissance et informer son employeur des dates de son congé de naissance.
Allongement de la durée du congé d’adoption et du congé parental d’accueil
À partir du 1er janvier 2025, les parents adoptifs ou d’accueil bénéficieront de quatre semaines de crédit supplémentaire de congé à prendre par un seul des parents ou à se répartir entre eux, en plus des six semaines de congé déjà prévues par parent.
Le congé parental d’accueil et celui d’adoption se compose d’un crédit individuel par parent adoptif de maximum six semaines (des règles spéciales s’appliquent toutefois en cas d’enfants porteurs d’un handicap et lors de l’accueil/adoption de plusieurs enfants mineurs en même temps).
Santé
Assurances: délai d’oubli écourté pour les personnes guéries d’un cancer
À partir du 1er janvier 2025, le délai d’attente pour souscrire une assurance solde restant dû sera réduit pour les personnes guéries d’un cancer ou d’une maladie chronique, en vertu du droit à l’oubli. Cette période d’attente s’étendra désormais à cinq ans, a indiqué le ministre de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne.
En d’autres termes, cinq ans après la fin du traitement, les assurances ne pourront plus tenir compte de cet antécédent médical pour refuser une assurance solde restant dû à ces personnes. Ce “droit à l’oubli” facilite l’accès de ces personnes à l’assurance solde restant dû pour un crédit hypothécaire ou professionnel, après une certaine période et sous certaines conditions. Le droit à l’oubli a déjà été étendu à l’assurance invalidité et la période d’attente après le traitement a été réduit en deux étapes: de dix à huit ans, puis à cinq ans à partir de 2025.
La télésurveillance des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique remboursée
À partir du 1er janvier, la télésurveillance des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique sera remboursée dans les hôpitaux avec lesquels une convention a été conclue, indique l’Institut national d’assurance maladie-invalidité. Concrètement, le patient mesure quotidiennement certains paramètres et envoie ces données à l’équipe de télésurveillance spécialisée de l’hôpital via une application médicale mobile, qui peut ainsi détecter les premiers signes de détérioration et adapter le traitement du patient si nécessaire.
L’accompagnement pour les personnes transgenres dorénavant remboursé dans six centres
À partir du 1er janvier, la liste des centres conventionnés vers lesquels pourront se tourner les personnes transgenres s’étendra à six, a indiqué l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami).
Les personnes transgenres peuvent s’adresser à un centre d’accompagnement de la transidentité afin d’y trouver une aide psychosociale et/ou médicale liée à l’identité de genre, à l’expression de genre ou à la dysphorie de genre. Cet accompagnement est remboursé dans les centres avec lesquels une convention a été conclue. Dès le mois de janvier, quatre centres supplémentaires s’ajouteront aux deux centres déjà conventionnés de l’UZ Gent et du CHU de Liège.
Fin des suppléments d’honoraires en médecine générale et en dentisterie pour les BIM
Une interdiction des suppléments d’honoraires en médecine générale et en dentisterie entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2025 pour les patients BIM (bénéficiaires de l’intervention majorée). Cette interdiction concernera, en médecine, les personnes qui ont droit au revenu d’intégration, les aînés protégés par la Garantie de revenu aux personnes âgées (GRAPA) et les enfants porteurs de handicap. Selon les estimations, il s’agirait d’environ la moitié des bénéficiaires de l’intervention majorée. En dentisterie, l’interdiction concernera tous les patients qui ont droit à une intervention majorée pour certaines prestations, dont le traitement buccal préventif. Au total, 50% des prestations en dentisterie seront concernées. Du côté de la dentisterie, l’interdiction de suppléments d’honoraires sera généralisée à l’ensemble des prestations. Enfin, l’interdiction de suppléments d’honoraires pour toutes les prestations remboursées par l’Inami (dont la kinésithérapie par exemple) sera prévue en deux étapes en vue d’une interdiction totale des suppléments à la mi-2026.
Le vaccin contre le virus VRS remboursé aux femmes enceintes
Les femmes enceintes pourront bénéficier, à partir du 1er janvier, du remboursement du vaccin maternel contre le virus respiratoire syncytial (VRS). Ce virus constitue la principale cause d’infection des voies respiratoires chez les jeunes enfants.
Les hôpitaux devront vérifier électroniquement l’identité des patients
Les hôpitaux auront l’obligation d’enregistrer électroniquement l’identité des patients pour les prestations de santé qu’ils facturent aux mutualités dans le cadre de l’assurance soins de santé obligatoire. Le cas contraire, les mutualités pourront refuser la facturation, indique l’Institut national d’assurance maladie-invalidité. Cela vaut tant pour les hospitalisations que pour les soins ambulatoires (y compris l’hospitalisation de jour). L’Inami rappelle dès lors l’importance de ne jamais oublier d’apporter sa carte d’identité à l’hôpital.
Varia :
La Roumanie et la Bulgarie intègrent totalement l’espace Schengen
La Roumanie et la Bulgarie feront officiellement et intégralement partie de l’espace Schengen dès le 1er janvier 2025. Les États membres de l’Union européenne ont confirmé à la mi-décembre la levée des contrôles de personnes aux frontières terrestres intérieures avec ces deux pays.
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