Réapprendre à vivre avec l’inflation
Trends-Tendances présente 10 solutions concrètes mises en oeuvre par des entreprises belges, pour faire face à l’inflation. Parmi elles : la décarbonation de la politique de mobilité de GSK.
Il y a l’énergie bien sûr. Mais aussi les matières premières, les matériaux, les denrées alimentaires… Tous les prix s’envolent, en particulier en Belgique où inflation affichait un bond de 8,31% en mars, par rapport au même mois l’an dernier, note Statbel. Du jamais vu depuis 1983, année où l’on avait atteint 8,92%, précise l’institut statistique. Et cela risque de s’accentuer car ces chiffres n’intègrent pas encore vraiment l’impact de la guerre en Ukraine. Selon Laurence Boone, chief economist de l’OCDE, l’inflation en Europe pourrait augmenter encore de 2 à 2,5 points avec le conflit et réduire la croissance de 1 à 1,5 point.
Dans un premier temps, le monde économique a fait le gros dos face à ce qui semblait être une poussée temporaire d’inflation. Plus les semaines passent, plus il s’avère que ces hausses vont perdurer et que les acteurs économiques doivent réapprendre à vivre avec de l’inflation. Tout le monde surveille ses stocks et sa trésorerie. Mais certaines entreprises prennent aussi des initiatives spécifiques, initiatives qui pourraient inspirer leurs consoeurs. AnyShape a ainsi élargi son portefeuille d’approvisionnement, Nyrstar joue à fond sur la flexibilité horaire de ses outils de production, Marichal Ketin réclame désormais des acomptes, 4Inch mise sur une gestion intelligente du chauffage etc.
Dans son numéro du jeudi 21 avril, Trends-Tendances présente dix solutions concrètes, mises en place par des entreprises belges pour vivre avec l’inflation. En avant-goût, on vous propose une onzième solution : celle de GSK, qui décarbone sa politique de mobilité.
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Le Mobility manager de GSK, Patrick Vlasselaer, vient de recevoir l’award de la mobilité décerné par l’Union wallonne des entreprises. Ce prix récompense une politique visant à inciter les 9.000 travailleurs de l’entreprise à opter pour des modes de transport alternatifs. Aujourd’hui, 13% des travailleurs rejoignent les sites de Wavre et Rixensart grâce au covoiturage, 4% utilisent les transports en commun et 2% le vélo. L’ambition de Patrick Vlasselaer est de descendre la voiture individuelle jusqu’à 75 voire 70% des déplacements domicile-travail. Il dispose désormais d’une proposition supplémentaire puisque la récompense de cet award de la mobilité est la mise à disposition de deux trottinettes électriques, fournies par la société nivelloise My e-Scooter.
“Cette politique en faveur de la mobilité douce est structurelle, ce n’est pas une réaction à la récente montée de l’inflation, concède Elisabeth Van Damme, directrice de la communication chez GSK. Mais nous voyons bien que la hausse du coût des carburants incite de plus en plus de collaborateurs à envisager des alternatives aux déplacements en voiture individuelle. Plus de 1.600 personnes sont inscrits sur notre plateforme de covoiturage. Cet outil sera de plus en plus utilisé à l’avenir.”
GSK est par ailleurs lancé dans une opération d’électrification de son parc automobile. La moitié des 2.000 véhicules d’entreprise sont déjà rechargeables sur site, grâce notamment à l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques. De quoi, non seulement de réduire ses frais de carburant mais aussi de réduire ses émissions de CO2. D’ici 2030, GSK entend réduire son empreinte carbone de 25%, réduire de 30% sa consommation d’eau, porter à 52% la proportion d’électricité d’origine renouvelable dans sa consommation totale et atteindre les 100% de déchets réutilisés ou recyclés. “La hausse du coût de certaines matières premières, nous la subissons, ajoute Elisabeth Van Damme. Mais nous pouvons agir pour réduire notre consommation d’énergie et opter pour des modes de production renouvelables.”
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