Qu’est-ce qui change pour votre portefeuille en 2024 ?
Une nouvelle année s’accompagne traditionnellement de changements, notamment pour votre portefeuille. Nous vous présentons les plus importants d’entre eux.
Dans la vie de tous les jours
1. Des télécommunications plus chères
Les opérateurs de télécommunications Proximus et Orange augmentent leurs tarifs.
Dès le début de l’année, les forfaits Flex de Proximus coûteront 3 euros de plus par mois. Le prix des abonnements internet augmente également. Ainsi, la formule la plus chère Maxi Fiber coûtera 2 euros de plus par mois, tandis que la formule la moins chère Internet Essential passera de 25 à 28 euros par mois.
Orange suivra deux semaines plus tard, le 14 janvier, avec des changements de prix. Les clients disposant de l’abonnement internet le plus lent devront supporter une augmentation de prix : 45 euros au lieu de 40 euros pour l’internet fixe dans le Love-pack et 49 euros au lieu de 46 euros pour l’internet fixe seul. Ceux qui disposent déjà d’un forfait internet plus rapide via un abonnement séparé devront alors payer 2 euros de moins par mois.
Telenet, l’autre grand opérateur, a déjà augmenté ses tarifs de 6 % le 5 juin. Pour l’instant, l’opérateur semble vouloir en rester là.
2. Augmentation des titres-services
Certaines entreprises de titres-services en Flandre ont informé leurs clients d’une forte hausse des prix. À partir du 1er février, une aide-ménagère ne coûtera plus 10,4 euros de l’heure, mais 14 euros. En plus du chèque emploi service de 9 euros par heure, la majoration passera de 1,4 à 5 euros.
Les clients de l’entreprise de nettoyage Helan Huishoudhulp ont également été informés de l’augmentation de leur contribution. Celle-ci augmente d’environ 43 %, passant de 18,50 à 30 euros par trimestre. Les personnes affiliées à la caisse d’assurance maladie de Helan bénéficient d’une réduction.
Le gouvernement wallon a quant à lui adopté en dernière lecture la semaine dernière un arrêté réformant le financement des entreprises des titres-services et encadrant leur coût pour les utilisateurs. De nouvelles mesures concernent la modification du prix d’acquisition du titre-service par l’utilisateur. À partir du 1er janvier 2024, la valeur du titre est augmentée de 1 euro. Elle passera donc de 9 à 10 euros pour les 175 premiers titres commandés. À partir du 176e titre et jusqu’au 400e, la valeur du titre sera de 11 euros ; au-delà du 400e, de 12 euros.
3. Le ticket augmente pour les transports en commun
Plus la ponctualité des trains laisse à désirer, plus les billets de train sont chers, telle semble être la devise de la SNCB depuis des années. Les chiffres dramatiques de la ponctualité n’empêchent donc pas la société nationale des chemins de fer d’augmenter ses tarifs de 6 % pour la nouvelle année.
Les tickets de la STIB – bus, trams et métros – coûteront jusqu’à 6,9 % de plus en septembre 2024. Il est important de noter que les prix sont restés inchangés depuis une décennie, afin de maintenir les transports publics aussi abordables que possible pour le plus grand nombre de Bruxellois. Certains tarifs préférentiels ne seront pas impactés.
La société de transport De Lijn saute deux tours d’indexation, à l’instigation de la ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters (Open Vld). Les prix des tickets resteront donc inchangés jusqu’au 1er février 2025.
4. Le prix du timbre s’envole
Les prix des timbres et des colis augmentent, chez bpost, pour “compenser en partie l’augmentation des coûts due à l’inflation et à la baisse du volume de courrier”. L’augmentation moyenne des tarifs pour 2024 de tous les produits postaux nationaux est d’environ 5 %. Ainsi, les timbres non prioritaires coûteront alors 1,46 euro au lieu de 1,39 euro, les timbres prioritaires 2,27 euros au lieu de 2,17 euros.
Et bpost a immédiatement prévenu que les tarifs pourraient encore augmenter de 3 % au cours de l’année 2024 si l’inflation grimpe plus que prévu.
5. Cigarettes nettement plus chères
Le gouvernement fédéral augmente à nouveau le prix des cigarettes. Ainsi, toute personne qui achètera un paquet de cigarettes l’année prochaine paiera en moyenne 2 euros de plus, en fonction de la taille du paquet. Pour ce faire, le gouvernement augmente à nouveau les accises. Selon les estimations du ministre compétent Frank Vandenbroucke (Vooruit), le prix d’un paquet de cigarettes a déjà augmenté de 60 % depuis 2020.
Les liquides contenus dans les cigarettes électroniques seront également soumis à un droit d’accise de 15 centimes d’euro par millilitre à partir de janvier.
6. Payer davantage pour les services de garde d’enfants
La contribution parentale pour l’accueil des enfants en fonction du revenu sera indexée de 4 %. Environ 100.000 familles devront donc mettre la main à la poche pour conduire leurs enfants à la crèche.
La facture mensuelle moyenne pour une garde à temps plein augmentera d’un peu plus de 5 euros pour atteindre 136,21 euros au total pour les revenus les plus faibles. Pour les revenus les plus élevés, près de 30 euros s’ajouteront, ce qui signifie que la garde d’un enfant coûtera 756 euros.
7. Subvention pour les voitures électriques
Toute personne qui achète une voiture électrique en 2024, qu’elle soit neuve ou d’occasion, recevra une prime de 5 000 euros maximum de la part du gouvernement flamand. Cette voiture peut avoir une valeur catalogue allant jusqu’à 40.000 euros.
Les particuliers qui doivent encore installer une borne de recharge à domicile pour cette voiture électrique peuvent encore bénéficier d’une réduction d’impôt de 15 % jusqu’au 31 août 2024.Il s’agit de la dernière tranche d’un avantage approuvé par le gouvernement en 2021 pour encourager l’installation de ces bornes de recharge. Celles-ci doivent toutefois répondre à certaines conditions. Il doit s’agir d’une borne de recharge intelligente qui ne charge que lorsque l’électricité est bon marché. En outre, l’électricité doit être verte, produite par exemple par des panneaux solaires.
Cela c’est pour la Flandre, tandis que la Région wallonne a voté elle une réforme de la taxe de mise en circulation (TMC) qui va en sens inverse : beaucoup de modèles électriques, mêmes moyens, verront leur TMC augmenter très fortement à partir de 2025.
Revenus et avantages
1. L’indexation des salaires
Un classique. Les salaires seront indexés en 2024. La date de cette indexation dépend du secteur dans lequel vous travaillez et de ce qui a été convenu au sein de la commission paritaire complémentaire correspondante. Ainsi, environ un demi-million d’employés travaillant sous le CP 200 verront déjà leur salaire indexé de 1,52 % au 1er janvier.
D’autres secteurs devront attendre un peu plus longtemps, mais recevront plusieurs augmentations. Selon les dernières prévisions, les employés du commerce de détail (PC 311) bénéficieront d’une indexation de 2 % en mai et en novembre. Pour les employés des supermarchés relevant du CP 202, l’indexation sera de 1 % en mars, avril, juin et octobre.
Les salaires de la fonction publique augmentent lorsque l’indice pivot est dépassé. Selon les dernières estimations du Bureau fédéral du Plan, cela se produit en mars et en octobre. Les salaires de la fonction publique suivent deux mois plus tard, en mai et en décembre. L’augmentation est de 2 % à chaque fois.
2. Des prestations plus élevées pour les retraités et les malades
Les allocations sociales dépendent également du dépassement de l’indice pivot, bien qu’il y ait une différence avec les salaires des fonctionnaires. Les allocations de retraite et de maladie augmentent dès le mois suivant, et seront donc revalorisées en avril et en novembre.
Par ailleurs, certaines prestations minimales sont également augmentées en janvier, en tant que dernière tranche du plan pluriannuel fédéral. Par exemple, la pension minimale des travailleurs augmente de 2,08 %. Une personne seule avec une carrière complète de 45 ans recevra 35,42 euros bruts mensuels supplémentaires.
3. Nouveau règlement uniquement pour le pécule de vacances
Bien que cette nouvelle législation ne vous coûte rien ni ne vous apporte quoique ce soit, elle mérite d’être mentionnée. À partir de 2024, le pécule de vacances unique des employés sera calculé d’une nouvelle manière. En termes très simples : un employé qui change d’employeur recevra un pécule de vacances pour sa prestation de travail, d’une part, et pour les vacances qu’il n’a pas prises l’année de son départ, d’autre part.
Jusqu’à présent, le décompte se faisait au moment où le nouvel employé prenait son congé principal, soit environ trois semaines pendant les vacances d’été. De ce fait, la plupart des employés ne percevaient que peu, voire pas du tout, de rémunération ce mois-là. Le calcul en deux étapes devrait permettre d’éviter au nouvel employé de rester un mois sans revenu.
L’adaptation ne s’applique qu’au pécule de vacances simple. Rien ne change pour la compensation du double pécule de vacances.
4. Les jours de vacances remplacés par des jours de maladie
Auparavant, les personnes qui tombent malades pendant leurs vacances perdaient ces jours. Un système injuste, selon l’Europe, car les vacances sont faites pour se détendre et non pour tomber malade. Le système a donc été modifié. Désormais, les personnes qui tombent malades pendant leurs vacances doivent en informer leur employeur. Ce dernier recréditera les jours de congé perdus à l’employé, qui pourra les utiliser ultérieurement. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un avantage financier à proprement parlé, ces congés récupérés peuvent vous épargner des frais de garde d’enfants supplémentaires à une date ultérieure, par exemple.
5. Avoir un flexi-job est possible dans un plus grand nombre de secteurs
Les retraités et les salariés travaillant moins de quatre cinquièmes peuvent désormais occuper un flexi-job. L’avantage est qu’aucun impôt ou cotisation de sécurité sociale ne doit être payé sur ce revenu supplémentaire.
Jusqu’à présent, les flexi-jobs étaient surtout réservés au le secteur de l’hôtellerie, de la restauration et dans les supermarchés. À partir de janvier, 12 secteurs seront ajoutés. Il sera donc bientôt possible de travailler comme aide-soignant, entrepreneur de pompes funèbres ou chauffeur de bus. Découvrez ici si le statut de flexi-job peut également vous intéresser.
Banque et assurance
1. Des comptes à vue plus chers
Un certain nombre de clients de BNP Paribas Fortis ont reçu un courrier cet automne leur annonçant que la cotisation mensuelle de leur compte à vue augmentait de 2 euros. De tels frais peuvent s’avérer très coûteux. C’est pourquoi il n’est pas inutile de vérifier de temps en temps vos besoins par rapport à l’offre existante. Il existe peut-être un compte à vue moins cher et qui répond mieux à vos besoins et à vos attentes.
Un outil de comparaison tel que celui proposé par Wikifin ou Guide-épargne.be peut vous aider.
2. Assurance incendie plus chère
La plupart des polices d’assurance sont également indexées annuellement. L’assurance incendie est indexée sur la base de l’indice ABEX, qui inclut le coût des matériaux de construction et le coût de la main-d’œuvre. Les primes d’assurance incendie augmenteront d’environ 4 % en 2024.
L’augmentation est moins forte qu’il y a deux ans. En 2022, le prix de l’assurance incendie a augmenté de près de 11 %. Cette hausse était due à la forte augmentation des prix du bois, du verre et des matériaux d’isolation, entre autres, en raison des conséquences de la crise du covid et de la guerre en Ukraine.
3. Baisse des frais de dossier pour les prêts immobiliers
Les acquéreurs d’un logement pourront économiser un peu d’argent. Les établissements de crédit pourront facturer un maximum de 350 euros pour la souscription d’un prêt hypothécaire à partir de 2024, au lieu des 500 euros actuels.
“Ces frais rendaient plus difficile l’acquisition d’un logement”, a déclaré le ministre compétent Pierre-Yves Dermagne (PS) à propos des raisons de cet ajustement. “En outre, ils sont encore plus désavantageux pour ceux qui veulent emprunter des montants plus modestes, car il s’agit d’un montant forfaitaire. De plus, collectivement, nous effectuons de plus en plus de transactions bancaires en ligne. En conséquence, les banques réduisent leur réseau de succursales, mais la réduction des coûts qui en découle n’a pas été répercutée sur les clients.
Les personnes souhaitant refinancer leur prêt immobilier en profitent également. Les frais de dossier passent de 250 à 175 euros.
4. Suppression du compte d’épargne prénuptial
Des intérêts plus élevés qu’un compte épargne classique pour ceux qui se marient ou cohabitent avant leur trentième anniversaire : tel était le principe du compte d’épargne prénuptial proposé par les caisses d’assurance maladie.
Les parents pouvaient épargner jusqu’à 48 euros par an à partir du quatorzième anniversaire de leur enfant, à un taux d’intérêt plutôt élevé. Seulement, les temps ont changé et le nombre de trentenaires sans partenaire augmente. Problème : ils bénéficiaient alors d’un taux d’intérêt beaucoup plus bas.
Une pratique dépassée et discriminatoire pour les célibataires, a jugé le gouvernement en début d’année. L’épargne prénuptiale sera donc supprimée.
5. Des mutuelles augmentent leurs cotisations
Les cotisations des affiliés aux caisses d’assurance maladie seront jusqu’à 9 % plus chères en 2024. La Mutualité Chrétienne maintiendra ses cotisations inchangées, après une forte hausse de 13,2 % l’année dernière. Chez Solidaris, la hausse est de 2,47 %, chez Helan de 5,26 % et chez Neutraal Ziekenfonds Vlaanderen de 9,24 %.
N’oubliez pas que les politiques de remboursement ne sont pas les mêmes d’une mutuelle à l’autre, par exemple en ce qui concerne la contraception ou les vaccins pour les voyages. Il convient donc de comparer ces différents acteurs en fonction de vos besoins et de réaliser éventuellement des économies.
6. Remboursement des verres de lunettes et lentilles de contact
L’année prochaine, l’assurance maladie interviendra pour le remboursement des lunettes et des lentilles de contact à partir de la dioptrie 6 (-6 ou +6). C’est ce qu’a décidé récemment l’Institut national belge d’assurance maladie-invalidité (INAMI). Jusqu’à présent, les lunettes étaient remboursées à partir de la dioptrie 7 et les lentilles de contact à partir de la dioptrie 7,75.
Le groupe cible ayant une dioptrie de 6 peut s’attendre à un remboursement de 79 à 369 euros par lentille. Pour cela, il faut se rendre chez un opticien conventionnel. Le nouveau remboursement s’applique à tous les âges.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici