Investissements: quatre moyens de diversifier rapidement
Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités de répartir les risques et de constituer un portefeuille en un clin d’oeil. Un investisseur averti en vaut deux.
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1. Conglomérats
Définition d’un conglomérat: groupe constitué de nombreuses entreprises aux activités très différentes, dans des domaines et des pays différents. Les américains Honeywell et General Electric, l’allemand Siemens, le néerlandais Philips, le japonais Softbank sont les exemples classiques.
Les conglomérats sont légèrement passés de mode. Les investisseurs activistes forcent parfois les entreprises à scinder leurs activités et à les vendre, ou à les introduire en Bourse séparément afin de créer de la valeur pour les actionnaires. Amazon est l’exemple même d’un conglomérat moderne. De simple librairie en ligne, l’entreprise américaine s’est muée en véritable géant d’internet aux tentacules dans l’e-commerce, le streaming et même le cloud.
Alibaba est l’équivalent d’Amazon sur le marché chinois. L’entreprise s’est enrichie des services de paiement d’Ant Group (ex-Ant Financial et Alipay). Seul hic: Alibaba est bridé par les autorités chinoises depuis que son fondateur, Jack Ma, a osé critiquer il y a un an les organismes de contrôle locaux réfractaires à l’innovation. Résultat: l’introduction en Bourse d’Ant Group a été empêchée.
2. Fonds d’investissement
Vous avez le choix entre une solution globale (un fonds combinant actions et obligations du monde entier) ou répartir votre argent entre plusieurs fonds spécialisés. Notez qu’en page 30 du présent guide, nous renseignons une liste de fonds recommandés par les professionnels pour 2022. Attention, il convient de prendre en compte l’impact des frais, liés aux fonds actionnaires en particulier. Il y a quelques années, l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) avait lancé un avertissement: les résultats nets des fonds actionnaires les plus activement gérés se révélaient moins bons que ceux des fonds actionnaires de gestion passive – des trackers et des indices boursiers leur servant d’étalon. Une sous-performance qui serait due essentiellement aux frais courants.
3. Fonds cotés en Bourse ou “trackers”
Les frais d’un fonds d’investissement coté (en anglais exchange traded fund) sont nettement moins élevés. Ces fonds disponibles en Bourse au même titre que les actions sont soumis aux mêmes frais et aux mêmes taxes. Vous souhaitez internationaliser vos placements? Vous pouvez acquérir le MSCI World Index d’un simple clic de courtier. BlackRock (iShares MSCI World), DWS (Xtrackers MSCI World) et Invesco (Invesco MSCI World) sont quelques-uns de ces trackers. Des solutions similaires existent pour les obligations.
4. Plans d’investissement ou plans d’épargne en fonds
Epargner chaque mois un petit pourcentage de son salaire et le faire immédiatement fructifier en Bourse, tel est l’objectif du plan d’investissement qui offre l’avantage d’exclure toute émotion. Vous achetez des actions quand “le sang coule dans les rues”, selon l’expression. Les investisseurs évitent ainsi aussi de courir après les actions ayant surperformé. La plupart des banques et des courtiers proposent aujourd’hui l’une ou l’autre formule permettant d’investir de petits montants dans une sélection de fonds ou de trackers. A partir de 25 euros par mois dans le cadre de Keyplan de Keytrade Bank et du contrat d’investissement de Crelan. Notez que la consigne est toujours la même: plus les frais sont élevés, plus il est difficile d’obtenir un bon rendement. Des frais sont facturés au niveau du contrat mais aussi des fonds.
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