Belfius ouvre le bal, le bon de caisse est officiellement de retour : ce qu’il faut savoir

© belga

Tombé en désuétude ces dernières années, dans un climat de taux très bas, le bon de caisse fait son retour en ce début 2024. Et la première émission est désormais connue : c’est Belfius qui ouvre la danse ce mercredi. Tour d’horizon du produit d’investissement.

Cela fait quelques semaines que c’est dans l’air, et c’est maintenant officiel : le bon de caisse des banques est de retour. C’est notamment le cas chez Belfius, rapporte L’Echo ce mardi. Le bon sera commercialisé dès ce mercredi.

Belfius est ainsi la première banque à officiellement lancer le produit. Mais d’autres sont dans les starting blocks : BNP Paribas Fortis avait aussi montré de l’intérêt. L’offre pourrait donc se multiplier dans les mois à venir, surtout qu’en septembre les 22 milliards d’euros des bons d’Etat à un an seront remboursés aux investisseurs.

Détails pratiques

Il y aura différentes maturités (c’est-à-dire le temps sur lequel court le bon de caisse), comprises entre un an et dix ans.

Sur le site de Belfius, il est précisé que le bon est disponible “à faible montant” : on peut investir dès 250 euros. La banque publique indique aussi que l’offre est sans frais.

Mais ce qui n’est pas encore connu, ce sont les taux d’intérêt. Ils ne le seront que mercredi. Mais à titre indicatif, on peut regarder du côté des marchés financiers : ce mardi, l’obligation belge à deux ans (celle à un an n’y est pas disponible) affiche 2,9%, celle à 5 ans 2,7% et celle à dix ans 3%. Autre exemple : le bon d’Etat de mars affichait un taux de 3% pour une maturité d’un an et 2,5% pour trois ans.

Bon de caisse : fonctionnement, avantages et désavantages

Qu’est-ce qu’un bon de caisse ? Il s’agit d’un prêt qu’un investisseur fait à une banque. Sur cet argent, il reçoit un intérêt, fixe, tous les ans, et à la fin du temps imparti, il récupère son capital. Sur cet intérêt, un précompte mobilier de 30% est dû.

C’est donc un produit intéressant si l’on a une somme d’argent sur le côté et dont on n’a pas besoin. Comme le rendement est fixe, on est sûr de ce que l’on va gagner jusqu’à la fin de l’échéance. Ce qui n’est pas le cas pour l’épargne par exemple : les taux peuvent baisser (et selon les perspectives actuelles il faudrait plutôt s’attendre à une baisse qu’à une hausse). Mais ils peuvent aussi augmenter, à plus long terme par exemple. C’est le risque à prendre, entre la certitude et l’inconnu.

L’épargne, de son côté, offre la possibilité de récupérer son capital quand on en a besoin. Pour le bon de caisse, ce n’est en principe pas prévu. On peut normalement revendre des obligations sur le marché secondaire (les taux et le prix peuvent varier fortement), mais il reste à voir si c’est possible avec un produit comme le bon de caisse d’une banque commerciale.

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