Tilman, Dy’On, RJ Concept: les trois Gazelles épinglées pour la province de Namur

Outre les trois Gazelles ambassadrices, nous mettons également à l’honneur dans chaque catégorie une Gazelle qui témoigne du dynamisme et de la diversité locale. Pour la province de Namur, nous avons sélectionné Tilman (grande), Dy’On (moyenne) et RJ Concept (petite).

Tilman (grande)

Le laboratoire de phytothérapie Tilman continue de nourrir des ambitions de croissance et a décidé de s’impliquer pleinement dans la réduction de son empreinte carbone.

JEAN-NOËL TILMAN, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
JEAN-NOËL TILMAN, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ © PG

“Après deux années marquées par un chiffre d’affaires stable d’une quarantaine de millions d’euros, nous sommes bien repartis en 2022 et ambitionnons encore une belle progression cette année grâce à l’international, annonce Jean-Noël Tilman, administrateur délégué. Nous avons réalisé l’acquisition de Promogen en France afin de distribuer nos produits dans l’Hexagone. Nous y disposons dorénavant d’une excellente force de vente d’une cinquantaine de personnes afin de développer ce marché. A l’international, notre premier client reste l’Algérie mais à terme, la France va passer devant. Nous avons également une filiale au Portugal qui compte une dizaine de collaborateurs.”

Tilman est une entreprise familiale fondée en 1956 par Lucien Tilman. Le père de l’actuel dirigeant pose alors, avec ses tisanes ardennaises, les bases de ce qui est devenu aujourd’hui un groupe phytopharmaceutique employant 260 personnes, dont 200 à Baillonville. Bien implanté sur le marché belge, son développement passe dorénavant surtout par l’exportation, qui représente désormais 30% du chiffre d’affaires, à 50 millions d’euros. Pour autant, Jean-Noël Tilman ne vise pas la croissance pour la croissance.

“Nous entendons participer à la lutte contre le changement climatique.”

“Pour notre entreprise, le développement de nos activités dans la phytothérapie est le moyen de progresser, mais pas sa finalité, explique-t-il. Nous avons décidé de nous impliquer prioritairement dans la question du changement climatique. Une ingénieure civile a ainsi été engagée afin de réduire notre empreinte carbone. Nous allons réorienter nos activités dans une démarche plus respectueuse de l’environnement. C’est ce qui nous inspire désormais et qui, nous l’espérons, pourra inspirer d’autres entreprises.”

Dy’On (moyenne)

Marque haut de gamme de briderie, chaps et textiles pour chevaux et cavaliers, Dy’On est aujourd’hui présente dans une quarantaine de pays sur les cinq continents.

PHILIPPE DION, ADMINISTRATEUR
PHILIPPE DION, ADMINISTRATEUR © PG

Dans le monde de l’équitation, tout le monde connaît Dy’On. Autant le cavalier amateur que celui qui participe aux Jeux olympiques. En l’espace d’une trentaine d’années, la marque s’est imposée dans une quarantaine de pays à travers le monde. C’est à la fin des années 1980 que Philippe Dion, passionné d’équitation et maréchal-ferrant, crée Dy’On. “Je rêvais alors d’une paire de ‘chaps’, qui sont un survêtement protégeant les jambes du cavalier, rappelle-t-il. Mais comme je n’en avais pas les moyens, j’ai décidé d’en fabriquer une avec l’aide de ma tante couturière. Je l’ai toujours…” Sauf que depuis cette première paire, d’autres se sont ajoutées…

Les premières années, Philippe Dion participe à des manifestations hippiques à travers l’Europe. Il y propose ses ‘chaps’ et ‘mini-chaps’ qui séduisent un public de plus en plus large. Parallèlement, il démarche ses premiers magasins.

“Nous investissons aujourd’hui davantage dans la communication et les réseaux sociaux.”

Au milieu des années 1990, les cavaliers et cavalières lui demandent également des articles de briderie. “A l’époque, ils étaient fabriqués en Angleterre, poursuit-il. Aujourd’hui, ils le sont en Inde où nous avons un atelier qui emploie 350 personnes formées par nos soins. Mais les cuirs proviennent d’Europe. Quant à la production des ‘chaps’, elle reste et restera toujours à Assesse où nous comptons une vingtaine de personnes.”

Dy’On fournit 450 magasins spécialisés et réalise les deux tiers de ses ventes en Europe qui demeure le premier marché pour l’équitation. Un domaine où notre pays est réputé mondialement. En 2018, le fabricant namurois s’est remis en question et a décidé de repenser sa stratégie de communication afin de s’adapter à l’évolution d’un secteur qui attire de plus en plus les fonds d’investissement. “Nous misons dorénavant davantage sur les réseaux sociaux et la vidéo tout en continuant à être la meilleure marque et à fournir les meilleurs produits à nos clients”, conclut Philippe Dion.

RJ Concept (petite)

En l’espace de 10 ans, RJ Concept a développé en franchise un magasin de proximité sous l’enseigne Sun7 Presse à Assesse et en a ouvert deux autres à Ciney et Beauraing.

JÉRÔME ROMEDENNE, ADMINISTRATEUR
JÉRÔME ROMEDENNE, ADMINISTRATEUR © NARA PRESS

C’est en 2012 que Jérôme Romedenne reprend en franchise le magasin Sun7 Presse d’Assesse. “J’y avais d’abord travaillé trois ans comme employé avant de me lancer, explique-t-il. A l’époque, j’ai vendu ma voiture 5.000 euros afin de disposer des fonds pour créer ma société, RJ Concept.”

L’enseigne Sun7 Presse a été fondée en 2004 par Didier Colin à Floreffe. Au départ, les premiers magasins ouverts par sa société SD Store consistaient en de classiques night shops. Rapidement se sont ajoutés d’autres services et la société a connu une belle croissance qui lui a valu d’être lauréate des Gazelles dans la catégorie des petites entreprises namuroises en 2012.

Aujourd’hui, on recense une quarantaine de magasins répartis en Wallonie, pour l’essentiel en province de Namur. Parmi ces derniers, trois figurent dans l’escarcelle de RJ Concept. A son premier magasin se sont en effet ajoutés en 2018 et 2019 ceux de Ciney et Beauraing. Deux ouvertures qui ont contribué à la croissance de notre Gazelle, qui évolue pourtant dans un secteur difficile. “C’est vrai que depuis que j’ai débuté dans le métier, la baisse des ventes de journaux est significative, confirme Jérôme Romedenne. Mais notre magasin est aujourd’hui d’abord un magasin de proximité et de dépannage. Outre la presse, nous proposons ainsi sept jours sur sept une large palette de services tels que Loterie nationale, paris sportifs, téléphonie, alimentation, confiserie, produits d’entretien, combustibles, etc.”

“Notre magasin est d’abord un magasin de proximité et de dépannage.”

Le succès de l’enseigne s’explique par ses localisations dans des entités relativement petites, y faisant souvent figure de seul commerce local. En cela, RJ Concept et Sun7 Presse répondent aux évolutions et attentes du marché. De plus en plus de personnes habitent en périphérie des grands centres urbains et sont donc ravies de dénicher non loin de leur domicile une panoplie de services leur évitant des déplacements supplémentaires.

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