Toujours plus de vacanciers en première et en business class

voyage avion business class
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Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

Non seulement les vacanciers reviennent en force dans les avions, mais les plus aisés sont plus intéressés que jamais par les sièges premium des avions. Ils sont prêts à payer deux fois plus pour plus de confort et moins de files.

Les sièges en business class devront-ils changer de nom ? Ces sièges plus chers qui offrent un accès prioritaire aux avions, à des lounges dans les aéroports et des services améliorés, intéressent de plus en plus les vacanciers. Ils avaient été créés pour attirer une clientèle d’affaires, moins présente aujourd’hui. A présent, ils attirent beaucoup de voyageurs de loisirs aisés, peu affectés par l’inflation et la hausse des tarifs aériens.

Classe business sur Tenerife

 « Nous avons récemment ajouté cette classe sur des destinations de vacances telles que Tenerife ou Lanzarote » indique Joëlle Neeb, senior media relation manager à Brussels Airlines. La compagnie annonce que les billets class affaires représentent 4% des tickets vendus en avril, un peu plus du double qu’il y a un an, en bonne partie par des voyageurs de loisir.

Une tendance lourde

Pour le patron du groupe Lufthansa, Carsten Spohr, cette tendance à voyager en classe « premium » pour les particuliers est surprenante. Il y voit un « shift permanent », selon une déclaration publiée par le Financial Times. «Cette année est la première ou mes équipes me disent que nous devons agrandir la première classe, je n’ai jamais pensé qu’on me dirait cela. » Air France KLM note le même mouvement.

Les compagnies aériennes bénéficient d’une tendance qui se marque aussi dans l’hôtellerie de luxe après les restrictions du covid. Elle tombe à pic, car le voyageur d’affaires n’est pas complètement revenu. « Les voyages d’affaires d’une journée ont presque disparu » dit Joëlle Neeb, qui note qu’à Brussels Airlines, marché des businessmen (et women) n’est revenu qu’à 80% du trafic pré-covid.

Deux fois à quatre fois plus cher, mais…

Le surcoût n’est pourtant pas négligeable. Pour aller à Rome le 18 juillet prochain, il en coûte 141,14 euros avec un bagage de soute (23 kg), contre 314,14 euros en business class, avec 2 bagages de soute de 32 kg. Soit plus du double. L’écart est plus grand pour la première. Un Paris New York sur Air France, le même 18 juillet, revient à 577 euros avec bagages de soutes, et au moins 4.393 euros en Première, soit plus de 4 fois le tarif de base (infos collectées ce 11 mai). A ce tarif, un chauffeur vient vous chercher à domicile (à Paris notamment), un portier s’occupe des bagages à l’arrivée à l’aéroport ; le fauteuil, dans l’avion, se transforme en lit.

Pour Joëlle Neeb, une des raisons de cette croissance de la demande des particuliers des classes premium est l’accès prioritaire. « Il y a des comptoirs séparés pour les bagages, une voie rapide pour les contrôles de sécurité, un lounge, le Loft. »

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