VW débauche à la concurrence pour renforcer ses compétences juridiques

© AFP/William West

Le groupe automobile Volkswagen s’arme en vue des prochaines batailles à livrer sur le terrain juridique à la suite du scandale des moteurs truqués. L’entreprise allemande a embauché la responsable du département affaires juridiques et intégrité de son concurrent Daimler (Mercedes).

Christine Hohmann-Dennhardt siégera dès le 1er janvier au comité de direction de VW avec les mêmes compétences. L’ex-Mercedes a également été juge au Tribunal constitutionnel fédéral (Bundesverfassungsgericht) pendant plus de dix ans.

Son transfert de Stuttgart à Wolfsburg a reçu l’aval de Daimler. Il a été mis fin de façon anticipée à son contrat avec la maison mère de Mercedes, qui courait jusqu’en février 2017.

Christine Hohmann-Dennhardt devient par la même occasion la première femme à intégrer le haut management du groupe VW.

Les ventes mondiales de Volkswagen en baisse de 1,5% en septembre

Le géant allemand de l’automobile Volkswagen a vendu 885.000 voitures dans le monde en septembre, soit 1,5% de moins qu’un an auparavant, selon des chiffres publiés vendredi qui n’intègrent pas encore les effets de l’affaire de ses moteurs truqués.

Sur neuf mois, janvier à septembre, les ventes affichent un recul de même ampleur, à 7,43 millions d’unités toutes marques confondues.

La mauvaise performance de certains marchés dont la Chine et le Brésil explique ces chiffres. Le scandale des moteurs truqués, révélé seulement fin septembre, n’a sans doute pas eu d’effets sur ce mois, les chiffres de ventes comptabilisant les livraisons aux clients de véhicules commandés en général plusieurs semaines, voire plusieurs mois plus tôt.

Le marché européen affiche une croissance de 3,8% sur un an des unités vendues, avec une hausse de 1,5% en Allemagne. En revanche les ventes en Chine, plus gros marché de Volkswagen, se sont contractées de 0,8% en septembre, et de 5,2% sur les neuf premiers mois de l’année. Le Brésil (-44% en septembre) et la Russie (-26%) ont également pesé, même si ce sont des marchés nettement plus petits pour Volkswagen.

Ces chiffres montrent qu’avant même la crise des moteurs truqués, Volkswagen faisait face à un environnement difficile. Comme ses concurrents allemands, le groupe, maison mère des marques VW, Audi, Skoda ou encore Porsche, est très dépendant des pays émergents.

Volkswagen a avoué le mois dernier avoir installé sur les moteurs diesel de 11 millions de véhicules dans le monde un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution, aveu qui l’a précipité dans une crise sans précédent.

Les chiffres des mois prochains permettront de jauger l’effet de la tricherie sur les ventes, mais le nouveau patron de Volkswagen Matthias Müller a déjà dit qu’il ne voyait pas pour l’instant de dérapage des commandes.

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