Le come-back de l’inflation: “La hausse risque d’être plus marquée à l’avenir”
Mauvaise nouvelle pour les consommateurs. L’inflation est passée, dans la zone euro, de 2,2% en juillet à 3% en août. Du jamais vu depuis fin 2011.
Le prix du bois, des puces, du pétrole, des disques durs, etc., est en hausse. En cause ? Comme l’explique le CEO de BNP Paribas Fortis Max Jadot, les chaînes d’approvisionnement ont été brisées. Et quasiment tous les produits et tous les secteurs, affectés. Soutenue par d’énormes plans de relance, la reprise de l’activité en Europe (et dans le monde) est spectaculaire face à un appareil de production qui a été du jour au lendemain mis à l’arrêt au début de la pandémie.
Dit autrement, la demande est là, mais pas l’offre. Et donc les prix augmentent. En Belgique, l’inflation est ainsi passée de 2,27% en juillet à 2,73% en août, provoquant un dépassement de l’indice pivot et une indexation des salaires dans la fonction publique.
Le rebond est-il vraiment temporaire, le temps de revenir à plus de fluidité sur les circuits de production et de voir les goulots d’étranglement se résorber ? Un certain nombre de facteurs, comme la remontée du prix du baril ou le décalage des soldes, sont effectivement passagers. Les experts s’attendent d’ailleurs plutôt à un reflux de l’inflation en 2022, après une forte hausse en 2021. Néanmoins, précise Bernard Keppenne, économiste en chef chez CBC, “il faut être conscient que la hausse risque d’être plus marquée à l’avenir à cause de l’impact des conditions climatiques sur les matières premières agricoles, ainsi que l’impact des tempêtes et autres sur le commerce international”. Avec au final, des risques accrus de ruptures d’approvisionnement… et donc de surchauffe.
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