Confirmation: les investissements massifs dans le renouvelable impacteront la facture des Belges

L'île Princesse Elisabeth
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le coût de l’île Princess Elisabeth pour l’éolien offshore en mer du Nord explose, révèle une note diffusée par Le Soir. Voilà un nouveau surcoût en plus du réseau à moderniser.

C’est une petite bombe que révèle Le Soir: le coût de l’île flottante Princesse Elisabeth, qui sera construite en mer du Nord pour doper l’éolien offshore, ne s’élèvera pas à 2,205 milliards d’euros comme prévu en 2021, mais bien à 3,566 milliards. L’inflation est passée par là, ainsi que les difficultés d’approvisionnement et les surcoûts inhérents à ce genre d’ouvrage.

L’information a été communiquée en Conseil des ministres le 20 juillet par les ministres compétents, Tinne Van der Straete (Groen, Energie) et Vincent Van Quickenborne (Open VLD, Mer du Nord). Ce projet, ambitieux, fait partie de cette volonté de transformer la mer du Nord en “centrale électrique de l’Europe”. La volonté est vertueuse, mais elle ne sera pas indolore.

La facture des Belges explose encore

Concrètement, souligne Le Soir, l’addition totale irait de 35 à 65 euros pour les ménages, 960 euros pour les PME et 96 000 euros pour l’industrie. Or, le gestionnaire de réseau, Elia, a déjà demandé une augmentation substantielle de la facture pour les frais de transports en vue de la prochaine période tarifaire (2024 – 2027), de l’ordre de 80%.

Politiquement, voilà une pilule amère à communiquer à moins d’un an des élections.

Et ce n’est sans doute pas fini: si des promesses ont été faites pour éviter une répercussion sur la facture des clients de la prolongation des centrales nucléaires, on peut raisonnablement douter du fait que la gestion des déchets et le démantèlement des centrales, pour lesquels un accord a été conclu, ne finisse pas par se retrouver, au moins en partie à charge du consommateur.

La facture énergétique, dénonce Test-Achats depuis des années, est une feuille d’impôts déguisée. Avec les investissements massifs qui seront nécessaires ces prochaines années pour la transition énergétique, elle risque d’augmenter un niveau de taxation qui est déjà insoutenable en Belgique.

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