Filière des batteries: l’industrie appelle les autorités à définir un cadre adapté à son déploiement

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En plein essor, la filière européenne de batteries fait face à de nombreux défis: quantité limitée de matières premières, dépendance à des pays tiers, durabilité de la chaîne de production… En Belgique, l’industrie appelle les autorités à définir un cadre adapté à son déploiement.

D’ici 2030, la demande de matières premières critiques (lithium, nickel, cobalt…) – essentielles à la production de batteries – devrait augmenter de manière drastique pour assurer la transition verte. Dans le même temps, les premières batteries automobiles usagées devront également être recyclées.

   En Belgique, l’industrie se prépare à jouer un rôle dans la filière, mais se heurte à de nombreuses incertitudes, ont exposé mardi les acteurs du secteur lors d’un colloque du Conseil fédéral du Développement durable. L’UE dépend fortement de pays tiers, comme la Chine, pour son approvisionnement en minerais. Pour assurer son autonomie, “l’UE doit notamment tenir compte des matériaux déjà présents dans les batteries existantes et pousser le recyclage au maximum“,  a expliqué Emilia Valbum, de la Platform for Electromobility. “Or pour l’instant, le marché interne n’est pas suffisamment efficace et structuré pour s’assurer que tous les matériaux sont recyclés”.

   “La question est: allons-nous rester dépendants de pays tiers ou prendre les choses en main pour couvrir nos besoins ?“, s’est interrogé Patrick Van den Bossche, de la fédération des entreprises technologiques Agoria. Selon lui, la Belgique possède le savoir-faire nécessaire, mais des défis persistent. Il cite des incohérences législatives concernant le transport de matériaux dangereux, par exemple, ou encore l’incompatibilité du projet européen de restriction des PFAS avec la production de batteries au lithium.

   À ce stade, la Belgique ne possède pas de législation encadrant la filière. “Il est important que ces discussions soient menées au plus haut niveau”, a estimé le cabinet de la ministre en charge de la Transition Zakia Khattabi.

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