Des conseils pour la gestion de vos fonds

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Lors de cette session de chat, vous avez pu poser toutes vos questions sur les marchés et les fonds. Retrouvez les conseils d’un expert pour gérer vos fonds.

En temps qu’investisseur, vous avez le choix entre les actions, les placement et les fonds. Mais quels sont les fonds présents sur le marché des investissements? Quels sont leurs avantages et désavantages? Comment faire le meilleur choix possible?

David Ghezal, Investment Strategist à la Deutsche Bank, a répondu à vos questions.

Compte-rendu des conseils pour gérer vos fonds.

On a parlé beaucoup du potentiel de hausse des actions européennes, mais est-il encore intéressant?

David Ghezal: Les actions européennes ont déjà bien progressé depuis l’an dernier mais elles ont encore du potentiel. Le contexte de liquidités reste favorable (cf mesures de soutien de la BCE). Il faudra voir si les espoirs de voir les sociétés renouer avec la croissance bénéficiaire vont se concrétiser. A ce titre, le redressement graduel de la croissance globale et la dépréciation de l’euro sur le marché des changes devraient exercer un impact positif sur les résultats ces prochains trimestres.

Vu les taux d’intérêt pour ainsi dire négatifs sur les comptes d’épargne, je suis à la recherche d’un autre style d’investissement peu risqué… Quel type de produit est conseillé quand on est un peu frileux et méfiant vis-à-vis du boursicotage?

David Ghezal: Pour peu de prendre un petit surcroît de risque, on peut se diriger vers les fonds flexibles défensifs. On a le choix soit entre des fonds qui ont vocation à distribuer un revenu de façon récurrente, soit des fonds qui ont prouvé par le passé leur capacité à préserver le patrimoine investi. Le large choix disponible à la Deutsche Bank devrait pouvoir rencontrer vos attentes.

Avec la baisse de l’euro et la remontée du dollar, est-ce le bon moment d’acheter le dollar?

David Ghezal: Nous sommes d’avis que l’appréciation du dollar va s’inscrire dans la durée. Le contexte économique fort différent aux Etats-Unis et en Europe fait que les politiques monétaires vont accentuer leur divergence à l’avenir. La Fed va finir ses rachats d’actifs le mois prochain et prépare le terrain à une hausse des taux en 2015 alors que la BCE va maintenir ses taux bas pendant longtemps et va seulement commencer à racheter des actifs privés (private QE). Ceci devrait continuer à soutenir le dollar (objectif autour de 1.15 à fin 2015).

A part le dollar, y a-t-il d’autres devises intéressantes?

David Ghezal: Nous estimons que la NOK reste une diversification intéressante moyennant un risque mesuré. Parmi les devises plus risquées, les placements en TRY voire en ZAR proposent des coupons intéressants mais il faut garder à l’esprit la volatilité inhérente à ces devises et pouvoir la tolérer.

Quels sont les principaux risques lorsque l’on investit dans des fonds?

David Ghezal: L’avantage d’investir via des fonds est de pouvoir réduire le risque par rapport à des investissements en lignes individuelles et de pouvoir investir sur des marchés difficiles d’accès. Il n’y a pas de risque “gestionnaire” comme c’est le cas par exemple quand on investit dans une obligation (risque “émetteur”). Les risques résident dans les mauvais choix éventuels du gestionnaire, les limites de l’univers d’investissement (contraintes de gestion) et aussi en période de stress sur les marchés, si le gestionnaire a des difficultés à liquider ses positions dans de bonnes conditions.

Est-ce que je dois privilégier un fonds d’obligations à court terme (qui ne rapportent pas grande chose) ou à long terme?

David Ghezal:

Avec des taux obligataires aussi bas qu’actuellement, il nous semble risqué d’investir dans des obligations de longue durée. Il est aussi préférable de privilégier les liquidités par rapport aux obligations à court terme. De manière générale, les obligations – surtout en Europe – nous semblent chères actuellement et recèlent fort peu d’opportunités. Les obligations émergentes et les fonds mixtes flexibles ayant pour objectif de distribuer des revenus récurrents ont notre préférence.

le coût des fonds n’est-il pas trop important par rapport aux rendements attendus surtout sur des fonds défensifs?

David Ghezal: Les rendements disponibles sur les marchés obligataires sont tellement bas qu’ils peinent effectivement à compenser une structure de coûts parfois élevée. Néanmoins, en optant pour un bon fonds mixte, on peut espérer un rendement supérieur à même d’absorber ces coûts. Il faut également tenir compte du fait qu’à la Deutsche Bank, la plupart des fonds sont accessibles à 0% de frais d’entrée, ce qui représente déjà une économie de coût appréciable.

Quels sont les fonds bon père de familles? Comment choisir entre les gestionnaires?

David Ghezal:

Ce sont des fonds qui viseront avant tout à préserver le capital investi (Carmignac Patrimoine, Ethna Aktiv) et donc à limiter autant que possible leur participation à la baisse quand les marchés chutent. Idéalement, ils auront aussi une bonne réactivité en période de hausse des marchés. Au niveau du choix des gestionnaires, Deutsche Bank a déjà fait le travail de sélection pour vous. Le résultat de cet exercice rigoureux est visible dans notre liste Best Advice que vous pouvez retrouver sur notre site Internet.

Si on veut commencer à investir, comment se présente le portefeuille type qu’il faut avoir?

David Ghezal: Il n’y a pas de réponse générale. Lors d’un entretien avec votre conseiller, il conviendra d’abord de se poser toute une série de questions parmi lesquelles votre tolérance au risque, votre horizon d’investissement et vos objectifs financiers. En fonction des réponses données, nous pourrons alors vous orienter vers un portefeuille adapté à vos préférences personnelles.

Quel est le climat économique actuel ? La croissance des bourses n’est-elle pas démesurée par rapport aux croissances des économies nationales ?

David Ghezal: C’est vrai que les sommets atteints par le marché boursier US suscitent des questions. D’un autre côté, les bénéfices de “Corporate America” atteignent aussi des records et le rapport cours/bénéfices historiques de 17 affiché par le S&P 500 est environ 50% inférieur à son niveau du début de l’année 2000.

La morosité de la conjoncture est surtout observable en zone euro. A l’inverse, l’économie US est sur les bons rails, la Chine devrait pouvoir atteindre au moins 7.5% de croissance (n’oublions pas l’impact positif du rebond de la croissance des exportations) et les indicateurs dans les pays émergents sont mieux orientés. La hausse des bourses ne semble pas excessive mais il faut impérativement que les bénéfices des sociétés suivent (surtout en Europe) sous peine de voir les investisseurs s’impatienter.

Est-il mieux d’acheter un fonds BRIC ou un fonds Chine?

David Ghezal: Nous avons un avis positif sur la Chine où les autorités vont continuer à tout mettre en oeuvre pour stabiliser la croissance et atteindre l’objectif fixé. Les valorisations restent faibles malgré le dernier rebond.

Parmi les pays BRIC, seules l’Inde et la Chine nous semblent intéressantes. En revanche, nous sommes plus réservés sur le Brésil (rebond du marché dans l’anticipation d’une défaite de D. Rousseff aux élections en octobre mais situation de stagflation) et sur la Russie en raison des conséquences du conflit avec l’Ukraine.

Qu’est-ce qui explique la performance d’un fond ?

David Ghezal: C’est l’ensemble de la performance des investissements sous-jacents moins les frais de gestion.

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