Les banquiers mis sous pression 
par nos politiques

Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Saga des bons d’Etat, fin de la prime de fidélité… En quelques mois, le gouvernement d’Alexander De Croo est parvenu à mettre son nez dans les affaires des banques, pointées du doigt pour leur “égoïsme” et désormais menacées par une attitude plus dirigiste des autorités à leur égard.

Ces derniers mois, ils sont au cœur des discussions politiques en raison de la hausse des taux d’intérêt et du man­que d’empressement à ajuster le tir pour les épargnants. “Ils”, ce sont bien évidemment les banquiers. Des banquiers sur qui le politique souhaite faire davantage pression. Car comme le montre notre sondage exclusif Kantar, réalisé pour Trends-Tendances et les autres magazines de Roularta, le sujet vit dans l’opinion publi­que : les Belges souhaitent en effet que les autorités soient plus fermes à l’égard du secteur bancaire. Une large majo­rité d’entre eux se dit favorable à une intervention plus dirigiste de la part du monde politique : 57,6 % des Belges sont “tout à fait d’accord” ou “plutôt d’accord” pour dire que “les politiques doivent imposer le taux sur le livret d’épargne aux banques”.

C’est dans ce contexte marqué par le mécontentement des épargnants que le minis­tre des Finances Vincent Van Peteghem a décidé de prendre le taureau par les cornes. Souvenez-vous: en lançant un bon d’Etat à précompte réduit et en se présentant comme le Robin des Bois des temps modernes qui s’attaque aux méchants banquiers, notre grand argentier avait récolté près de 22 milliards d’euros auprès de 600.000 Belges. A la réussite de l’opération s’ajoutait une victoire politique: la Vivaldi défiait les banquiers “radins” et restés sourds à ses appels en faveur d’une rémunération correcte des comptes d’épar­gne des Belges. Empêtré dans l’échec de sa réforme fiscale, Vincent Van Peteghem redorait son blason. Les citoyens, surtout les plus aisés, se frottaient les mains à la perspective d’obtenir un rendement net intéressant notamment parce qu’il n’était taxé qu’à moitié de ce qu’il aurait dû être. Quant à l’Agence de la Dette, elle envoyait un message clair aux marchés financiers, leur démontrant la capacité de la Belgique à se financer aisément auprès de sa population malgré ses problèmes budgétaires et une trésorerie toujours plus dans le rouge.

Pression supplémentaire

Fort de ce succès, le ministre a donc eu l’idée de remettre le couvert. Ce qu’il a fait voici quelques jours en émettant à nouveau à court terme, avec un bon à trois ans, mais surtout un bon à un an dont le coupon brut de 3 % n’est malheureusement pas avantagé par un précompte réduit, contrairement à ce que voulait Vincent Van Peteghem. Résultat des courses, la nouvelle initiative est un échec. Elle n’aura permis à l’Etat de récolter “que” 433 millions d’euros, loin des six milliards espérés. Mais les banquiers ont eu chaud. Ils avaient d’ailleurs prévenu. A l’image de Peter Adams (ING Belgique), qui nous assurait début février que recommencer l’opération dans les mêmes conditions serait “une mauvaise idée”.

Sans parler de Febelfin, qui a évoqué une distorsion de concurrence et un risque de déstabilisation du secteur. Des arguments qui ont 
suscité énormément de commentaires de la part d’économistes divers défendant la position de notre grand argentier, contre les critiques émises notamment par la secrétaire d’Etat Alexia Bertrand (Open Vld), estimant que l’emprunt coûterait plus cher à la Belgique qu’un financement à long terme et que réduire une nouvelle fois la taxation pesant sur le bon d’Etat conduirait à fausser la concurrence.

Vincent Van Peteghem, ministre des Finances. Sa nouvelle initiative est un échec. Elle n’aura permis à l’Etat de récolter “que” 433 millions d’euros, loin des six milliards espérés. © belga image

Certains, comme le professeur Eric Dor (IESEG de Lille), ont insisté sur le fait que les banques belges étaient “loin de se plaindre d’une autre très grosse distorsion de concurrence qui est en leur faveur”, à savoir que “les intérêts des comptes d’épargne réglementée auprès des banques étaient en effet exemptés de précompte mobilier” et que ces institutions avaient “globalement assez de liquidités pour affronter les conséquences d’une nouvelle émission à succès d’un bon d’Etat”.

D’autres, comme Etienne de Callataÿ (Orcadia), ont fustigé l’attitude des banques car “il est toujours affligeant de voir ceux qui promeuvent en théorie l’écono­mie de marché chercher à empêcher la concurrence !” Pire, “il suffit de comparer la rémunération moyenne des livrets d’épar­gne en Belgique avec ce qui se pratique à l’étranger, un calcul publié par la BCE, pour se rendre compte de l’anomalie belge, avec des épargnants rincés”, dit-il.

Comme le relève Etienne de Callataÿ, les (grandes) banques n’ont en effet pas à se plaindre. Elles bénéficient depuis des lustres de dépôts attirés par l’exemption de précompte dont bénéficie le livret, de surcroît protégé par la garantie de l’Etat belge. Flairant le bon coup marketing, MeDirect n’a d’ailleurs pas hésité à sauter sur l’occasion. Passée depuis plusieurs mois à l’offensive sur le marché de l’épargne, la petite banque en ligne annonçait quelques jours avant l’ouverture de la période de souscription qu’elle était “fière de distribuer pour la première fois” des bons d’Etat via sa plateforme. Et que, pour fêter ça, elle offrirait un bonus de 0,20 % sur le montant investi à chaque client qui souscrirait aux nouveaux bons. En face, du côté des grands acteurs du mar­ché, ce fut le silence radio. Un silence qui ajoute pour certains de l’eau au moulin du rapport publié à la fin de l’année dernière par l’Autorité belge de la concurrence. Ce rapport épais de 80 pages est loin d’être tendre à l’égard des (grandes) banques, que l’autorité de contrôle accuse de se livrer à une concurrence beaucoup trop timide. Autorité de contrôle qui a même été jusqu’à écrire noir sur blanc que les quatre grandes banques du pays (BNP Paribas Fortis, KBC, Belfius et ING) avaient toutes les caractérisques d’un “oligo­pole”, c’est-à-dire qu’elles s’enten­dent, quelque part, entre elles.

“A trop se déconnecter des réalités de marché, on prend un sérieux risque de lever l’opinion contre soi, forçant les politiques à faire preuve d’un peu de velléité.” – Etienne de Callataÿ (Orcadia)

Grogne ambiante

Certes, les élections du 9 juin prochain ont fait des banques une cible idéale pour les politiciens au cours de l’année écoulée. Taxes bancaires plus élevées, restrictions réglementaires sur les frais, protocole pour plus de transparence dans les formules d’épargne, plusieurs bons d’Etat qui ont aspiré plus de 22 milliards d’euros au total: le banquier n’a jamais été aimé et il est assez facile de le critiquer auprès du grand public pour gagner des voix. Lancer de nouveaux bons d’Etat assortis de cadeaux fiscaux à quelques semaines d’un scrutin, n’est-ce dès lors pas jouer avec l’épargne des ménages pour des rai­sons électorales ? Non, rétorque Etienne de Callataÿ: “Il y a certainement des calculs politiques. Mais il ne faut pas les condamner en soi. Au contraire, s’ils servent l’intérêt général, et c’est le cas ici, il faut s’en féliciter !”.

De moins en moins d’agences – Nos hommes politiques surfent de manière habile sur le mécontentement des clients des banques.

Force est en effet de constater que si les banques sont vivement critiquées depuis quelques mois, ce n’est pas seulement par les politiques. Les clients grognent également, eux qui peuvent de moins en moins pousser la porte de leur agence habituelle. Pour les opérations du quotidien, ils doivent se contenter d’un contact à distance (téléphone, appli mobile), une évolution ressentie comme une diminution du service. D’autant que dans le même temps, les frais augmentent, les distributeurs de billets se raréfient, etc.

Même Johan Thijs, le grand patron de la banque KBC, a fait son mea culpa. “KBC fait beaucoup d’efforts pour accroître l’accessibilité de ses collaborateurs. Sommes-nous parfaits ? Non. Pouvons-nous faire mieux ? Bien sûr”, a-t-il admis. Une façon de reconnaître que le mécontentement des clients à l’encontre des ban­ques se fait de plus en plus sentir. Une insatisfaction sur laquelle surfent donc de manière habile et très intéressée nos hommes politiques.

Plantureux bénéfices

Mais les banques ne peuvent s’en prendre qu’à elles-mêmes. “Le sec­teur donne les bâtons pour se faire battre et il ne doit pas être facile d’être au service ‘com’ d’une grande banque aujourd’hui”, appuie Etienne de Callataÿ. Face à la pression du ministre des Finances, ces établissements ont certes compris le message. Sous peine de voir encore une partie des dépôts d’épar­gne s’en aller vers un deuxième bon d’Etat et de devoir trouver d’autres sources de financement sur les marchés, ils ont fini par augmenter le rendement de leurs comptes d’épargne. Mais ils y sont allés à reculons, de manière très modeste et souvent moyennant des conditions alambiquées. Un exemple ? ING Belgique propose désormais 3 % sur un de ses livrets, mais à condition de ne pas y verser plus de 500 euros par mois.

Pourtant, s’il est un secteur qui se porte à merveille, c’est bien celui des banques. Les milliards continuent de pleuvoir. Semestre après semestre, l’activité affiche des profits énormes, souvent historiques. Du côté de chez ING Belgique par exemple, filiale belge de la grande banque néerlandaise du même nom, les bénéfices ont été multipliés par près de trois en 2023, pour approcher les 900 millions d’euros. Soit “les meilleurs résultats de l’histoire de la ban­que”, a indiqué le CEO Peter Adams début février, lors de la pré­sentation des comptes annuels de l’enseigne. Même situation chez Belfius, qui a vu son résultat net 2023 s’envoler au-delà du milliard d’euros, en hausse de 20 % sur un an. Ici aussi, c’est un record.

La forte remontée des taux a bien évidemment pesé dans la balance de ces plantureux bénéfices. Une remontée que les banques n’ont pas manqué de répercuter sur les prêts hypothécaires, mais pas vraiment sur les produits d’épargne. Or leurs importants bénéfices reposent en partie sur la générosité de la BCE, qui rémunère leurs dépôts de liquidités excédentaires à hauteur de 4 %. “L’encours des avoirs des banques belges sur la facilité de dépôt à la BNB était encore de 184 milliards d’euros en décembre 2023 d’après la BCE. Au taux de 4 % et à encours inchangé, cette facilité de dépôt induit des recettes annuelles d’intérêt de 7,4 milliards d’euros pour les banques belges”, rappelle Eric Dor. Certes, la moitié de cette somme provient de banques dépositaires internationales, comme Euroclear ou Bank of New York Mellon. N’empêche, les banques commerciales belges dites classiques reçoivent grosso modo, au taux de 4 %, plus de 3,5 milliards d’intérêts par an en provenance de la BCE.

A cela, les banques rétorquent qu’elles doivent faire preuve de prudence. Depuis la crise financière, les exigences en matière de fonds propres sont devenues encore plus strictes. Par ailleurs, elles rappellent régulièrement qu’elles jouent les garde-fous en ce qui concerne les prêts hypothécaires, dans la mesure où la grande majorité d’entre eux sont chez nous accordés à taux fixes. Toute hausse des taux est donc supportée par la banque et pas par les ménages. Et puis, qui dit argent en grande partie siphonné du livret par les bons d’Etat dit aussi moins de fonds disponibles pour financer l’économie réelle, c’est-à-dire les projets des ménages et des entreprises. Quant à Belfius, son patron Marc Raisière a annoncé que la banque relancerait prochainement le bon de caisse pour répon­dre aux attentes des épargnants.

Fort bien. Tout cela est vrai. Pourtant, les banques continuent de maximiser leurs profits en augmentant leurs recettes et en comprimant leurs coûts au maximum, c’est-à-dire tant en rémunérant mal l’épargne qu’en réduisant le nombre d’agences, le nombre de distributeurs de billets, le nombre de personnes engagées… Ce qui, en pleine crise, peut en irriter plus d’un.

Un tabou est brisé

C’est d’ailleurs sans doute pour cela que la pression s’est accentuée ces derniers mois. Même le gouverneur de la Banque nationale, laquelle est en charge de la surveillance des banques, a reconnu que celles-ci avaient encore une marge de manœuvre pour augmenter le rendement des comptes d’épargne et pouvaient faire un effort. Dans une lettre adressée dernièrement au gouvernement d’Alexander De Croo, notre banquier central est même allé plus loin: en ne se disant pas contre l’idée de supprimer la fameuse prime de fidélité sur les comptes d’épargne, réclamée par Ecolo et Testachats, pour justement favoriser la concur­rence entre les banques, il a brisé un tabou.

Pour les distraits, le taux d’intérêt des comptes d’épargne comporte en effet deux éléments : le taux de base, immédiatement acquis, et la prime de fidélité, qui n’est obtenue qu’après un an. Une spécificité belge qui n’existe pas à l’étranger et qui complique la comparaison pour les épargnants. Mais qui a permis aux banques de s’assurer une source de financement stable et bon marché, comme le rappelle l’ancien banquier Yves Delacollette : “Le ministre des Finances a raison d’affirmer que 15 % de précompte sur le bon d’Etat lui rapportent plus que 0 % sur le compte d’épargne, mais il s’abstient de reconnaître que ce sont les banques, entre autres Belfius et BNP Paribas Fortis, dont l’Etat est actionnaire, qui empochent cet avantage fiscal, et pas les citoyens dont les comptes d’épargne sont très souvent mal rémunérés et qui sont piégés par un système de prime de fidélité opaque et incompréhensible, qui les prive de milliards de revenus et donc de pouvoir d’achat”, souligne l’ex-patron de Deutsche Bank en Belgique.

© Yves Delacolette
“Il faut permettre à nouveau la publicité basée sur les taux: le système en place constitue un frein considérable à la mobilité des clients.” – Yves Delacollette (ex-banquier)


Pour preuve, le rendement moyen obtenu en 2023 sur le livret d’épargne est de moins de 0,7 %. On est loin des 3 % brandis par ING Belgique. Attention tout de même à l’impact d’une mesure telle que la suppression de la prime de fidélité sur les banques et l’économie, avertit le CEO de Belfius Marc Raisière, qui plaide pour la prudence et une analyse approfondie : “Il s’agit de plus de 250 milliards d’euros d’épargne, presque entièrement utilisés pour financer l’économie belge. Si l’on touche du jour au lendemain à la prime de fidélité, on risque de perturber la stabilité de cette masse de dépôts”.

Les banques rappellent aussi qu’une hausse des taux sur les dépôts d’épargne se répercute sur l’entièreté des dépôts tandis que l’augmentation des taux sur les actifs, par exemple les crédits hypothécaires, n’affecte que les nouveaux prêts et non les anciens. Est-ce à dire que ces anciens prêts ont été accordés à des taux très (trop) bas, histoire de faire du volume sur le marché immobilier ? Parce que, comme il se murmure, la BNB a accepté que les banques se couvrent moins. Ce qui signifie qu’elles ont pu faire des économies de coûts sur ces anciens prêts. Ce qui veut dire aussi qu’il semble inévitable de les voir essayer, dans les mois qui viennent, de restaurer leurs marges en augmentant leurs tarifs ? “Je ne dis pas que je le souhaite, mais ceci serait dans la logique des choses !, reconnaît Etienne de Callataÿ. Il faut plus de concurrence, et il faut que la rémunération de l’épargne soit moins scandaleusement basse… mais il faut aussi être cohérent et savoir que cela va conduire à un mix entre moins de profits pour les banques et des tarifs plus élevés pour les clients, que ce soit pour le service bancaire ou les emprunts”, expose l’éco­nomiste, qui estime que nos politiques restent trop gentils avec les banques. “En échange de l’exonération du précompte, il faudrait que le taux du livret soit fixé d’autorité par les pouvoirs publics à la manière du Livret A en France”, renchérit-il.

Aller plus loin encore

L’histoire risque bien en effet de ne pas s’arrêter là. Outre une possible suppression de la prime de fidélité et le découplage entre compte d’épargne et compte à vue tout récemment décidé par la Vivaldi, il ne serait pas étonnant que d’autres mesures structurelles visant à encourager une saine concurrence voient le jour. A commencer par l’élargissement à d’autres produits du statut fiscal favorable du livret. “La solution de bon sens est d’appliquer un précompte mobilier identique sur toutes formes d’épargne et de placement en laissant le contribuable choisir lui-même le ou les produits sur lesquels il bénéficie d’une exonération, soutient Yves Delacollette. Il doit en effet pouvoir épargner et investir en fonction de son profil et non pas guidé par un avantage fiscal dont il ne profite en réalité pas. Et qu’on ne rétorque pas que cela augmenterait par ricochet le coût des crédits ! Avec une rentabilité sur fonds propres très supérieure à la moyenne européenne, les ban­ques belges peuvent renoncer à une nouvelle croissance des profits, voire subir une diminution”, envoie encore Yves Delacollette, qui préconise également de lever certains freins à la mobilité, à savoir organiser la portabilité des numéros de compte bancaire (comme celle des numéros de téléphone), proscrire les offres conjoin­tes et mutualiser le processus KYC (en anglais, Know Your Customer, pour identification des clients et contrôle anti-blanchiment). “Ce processus lent, coûteux et en réalité identique pour toutes les banques ne les différencie pas mais surtout constitue un frein puissant à la mobilité des clients, qui doivent refaire un examen rédhibitoire s’ils ouvrent une relation bancaire supplémentaire.”

Dans un autre registre, on pourrait aussi relancer le marketing bancaire, dit-il. “Il faut permettre à nouveau la publicité basée sur les taux. Le système en place constitue un frein considérable à la mobilité des clients des banques alors qu’il existe déjà un contrôle préalable de la FSMA, garante d’une communication financière honnête.” Mais pour Yves Delacollette, il faut voir plus grand. C’est-à-dire capitaliser sur le nouveau comportement des centaines de milliers de Belges qui ont décidé de ne plus laisser dormir leur argent sur un compte d’épargne et réduire ainsi le rôle des banques qui consiste à canaliser les dépôts des épargnants pour les rediriger ensuite vers les emprunts d’Etat : “L’encours des bons d’Etat n’atteint pas 4 % de la dette publi­que totale. En portant graduellement cette part à 10 ou 15 %, l’économie pour le Trésor serait, à terme, de 3 à 4 milliards grâce au simple fait que le taux est moins élevé que sur le marché institutionnel – de l’ordre de -0,40 %, selon l’Agence de la Dette.” Yves Delacollette d’ajouter : “De plus, il y a des avantages indirects à cette approche volontariste : les retombées positives sur la confiance des marchés de capitaux, avec un ‘Etat endetté mais des citoyens riches’, et une moindre dépendance du Trésor aux banques belges. 2008 nous rappelle qu’il faut réduire la taille des banques too big to fail“.

Et Etienne de Callataÿ d’enfoncer le clou pour terminer : “Le court-­termisme est un problème fréquent parmi les dirigeants d’entreprise. Ici, on en a une nouvelle illustration, avec cynisme puisque BNP Paribas Fortis offre un compte à terme à 3 %… pendant la souscription au bon d’Etat ! A trop se déconnecter des réalités de marché, qui veulent que l’épargnant soit rémunéré à 3 % et non à 1 %, on prend un sérieux risque d’effriter sa base de clientèle et de lever l’opinion contre soi, forçant les politiques à faire preuve d’un peu de velléité”.

57,6 % – Près de six Belges sur 10 se disent 
en faveur d’une plus grande fermeté 
des autorités 
à l’égard 
des banques.

413 millions 
d’euros – La somme 
récoltée par le deuxième bon d’Etat 
à un an.

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