Une spin-off wallonne au pays des cow-boys

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La société Revatis, spin-off de l’université de Liège basée à Marche-en-Famenne et spécialisée dans la thérapie cellulaire pour chevaux, s’implante au Texas, avec l’aide de l’université Texas A&M et vise, endéans les deux ans, à se lancer pleinement sur le marché américain, a-t-on appris lundi dans le cadre d’une mission technologique wallonne au Texas.

Revatis a mis au point et breveté une technique innovante et moins invasive pour extraire des cellules souches sur des chevaux. Ces cellules souches dites autologues peuvent ensuite soit être stockées dans une “biobanque”, soit être utilisées directement pour soigner des chevaux souffrant de blessures musculaires, osseuses ou aux tendons. “30 à 40% des chevaux souffrent au cours de leur vie de problèmes locomoteurs. Ce type de blessure est la première cause de réforme des chevaux de sport”, illustre Didier Serteyn, fondateur et conseiller scientifique de Revatis.

Le choix du Texas était une évidence pour la société wallonne, qui emploie cinq personnes, non seulement car c’est l’Etat américain qui compte le plus de chevaux mais surtout grâce aux partenariats déjà tissés par l’Agence wallonne à l’exportation (Awex) avec Texas A&M. “Il est très difficile de rentrer aux Etats-Unis pour une petite société wallonne. Le lien privilégié de l’Awex avec le Texas nous a permis de réaliser cette entrée”, explique Didier Serteyn, soulignant que le partenaire Texas A&M est “la 7e meilleure université au monde”.

La société américaine Revatis AM a ainsi été créée en juillet dernier. L’heure est actuellement à la récolte des capitaux nécessaires. “L’idée est de le faire en deux phases: 350.000 dollars dans un premier temps et la même somme dans 36 mois”, poursuit M. Serteyn.

Revatis AM, dont Revatis restera actionnaire majoritaire, devrait prendre la forme, si les discussions entamées se confirment, d’une joint-venture avec l’université Texas A&M qui, outre l’apport d’une licence, pourrait participer au capital de la nouvelle société. “Des investisseurs texans privés, dont des vétérinaires de terrain, pourraient également injecter 100.000 dollars. C’est un bon signe puisqu’il s’agit de clients potentiels”, se réjouit Didier Serteyn.

Revatis AM devra ensuite faire réaliser une étude clinique visant à prouver l’efficacité de ce concept pour obtenir le feu vert de la Food and drugs administration (FDA) américaine. Une formalité qui devrait prendre deux ans. “L’objectif est d’atteindre l’équilibre financier aux Etats-Unis dans les 3 à 4 ans. A côté de cela, nous avons également des projets au Moyen-Orient, à Hong Kong et au Brésil”, conclut le fondateur de Revatis.

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