Des emplois menacés à la SNCB-Logistics

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La SNCB-Logistics, filiale de transport de marchandises, va réduire le nombre des wagons de 125 à 15 par jour dans le Hainaut. Au moins 26 emplois sont menacés à la gare de triage de Monceau (Charleroi), peut-on lire mercredi dans Le Soir et l’Echo.

Selon la CSC-Transcom, la SNCB-Logistics a décidé de réduire fortement l’activité sur la plate-forme de Monceau. “La réduction de l’activité touchera principalement les agents opérateurs au sol, soit 26 travailleurs équivalents temps plein qui vont perdre leur emploi”, indique Isabelle Bertrand, secrétaire nationale de la CSC-Transcom.

Elle rappelle par ailleurs que la réduction des activités aura également un impact sur les agents s’occupant de l’entretien des wagons dans les ateliers. Au total, une centaine de travailleurs du centre logistique carolo devraient donc se retrouver sans emploi.

Les sites de Gand et Courtrai devraient aussi être touchés par des réductions d’activités et donc d’effectifs, d’après Isabelle Bertrand.

La réduction de l’activité répond, une demande des clients La prochaine réduction d’activités de trafic ferroviaire diffus de la SNCB Logistics à la gare de triage de Monceau-sur-Sambre est une réponse à la demande d’un certain nombre de ses clients, a souligné mercredi la filiale de transport de marchandises de la SNCB. Actuellement, la SNCB Logistics traite environ 125 wagons par jour dans le Hainaut. A court terme, ce nombre devrait toutefois être ramené à une quinzaine de wagons par jour. “Certains clients ne souhaitent plus travailler avec le système de trafic diffus et demandent un service plus stable, plus rapide et plus ponctuel”, explique Veerle Van Mierlo, porte-parole de la SNCB Logistics. Au vu de la baisse d’activités sur le site de Monceau-sur-Sambre, Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure, avait informé la SNCB Logistics que ses investissements à Monceau devaient rester proportionnés au volume d’activités au sein de la gare de triage.

Pour répondre à la situation économique et conserver les clients, la SNCB Logistics se voit donc contrainte de développer “des concepts de transports alternatifs” pour les clients concernés et d’adapter son plan de transport. Le plan de transport 2014 de l’entreprise ferroviaire est en cours de finalisation.

Selon le syndicat CSC-Transcom, la réduction d’activité à la gare de triage de Monceau menace au moins 26 équivalents temps plein. De son côté, la SNCB Logistics n’évoque pas de chiffre et souligne que les travailleurs sous régime statutaire éventuellement touchés par la diminution d’activité pourront retrouver une affectation au sein du groupe ferroviaire. De manière générale, la SNCB Logistics, dont la situation financière est fragile, devra continuer à réaliser des réductions de coûts, tant au nord qu’au sud du pays, et à améliorer sa rentabilité, insiste-t-on.

Le trafic diffus, un type de transport qui consiste à former un train au moyen de wagons de divers clients, ce qui demande davantage de manipulations et s’avère donc plus onéreux, n’est pas rentable, rappelle encore la SNCB Logistics, qui se dit demandeuse de subventions publiques “afin de pouvoir maintenir l’offre existante là où les clients/volumes se situent et ont besoin de transports ferroviaires”. La semaine dernière, plusieurs organisations patronales du pays (Voka, Beci, UWE et FEB), s’inquiétant du sort du transport diffus en Belgique, demandaient une “solution durable” pour assurer la pérennité de ce type de transport ferroviaire.

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