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Belgique dégradée : la question n’est plus “si”, mais “combien” !

La Belgique chutera-t-elle d’un ou deux échelons sur l’échelle internationale des notations ?

Quiconque a entendu Steven Ackere, notre ministre des Affaires étrangères, lundi dernier, sait que plus aucun doute ne subsiste : la dégradation de la notation de la Belgique est très proche, et sans doute déjà communiquée à certains membres du gouvernement… officieusement.

Le tweet publié peu après par le Premier ministre, Yves Leterme, (“un peu d’air frais, se changer les idées après deux semaines infernales, avant une semaine pendant laquelle beaucoup de choses se passeront. Semaine cruciale pour notre bien-être”) abonde dans ce sens. Il est naturellement un peu irréfléchi, de la part de Leterme, d’envoyer un tel message au monde entier. Beaucoup de gens ont été choqués lorsque son tweet a commencé à circuler. Celui-ci ne contribuera par exemple par à endiguer les retraits de dépôts chez Dexia. Au contraire.

Que la Belgique rencontre un problème croissant de solvabilité, était perceptible sur les marchés la semaine dernière déjà. La “quinzaine infernale” dont parle Leterme, a coûté beaucoup d’argent aux contribuables. Une facture qui augmente de jour en jour.

La question n’est donc plus de savoir si une dégradation doit être crainte en Belgique, mais plutôt à quel degré elle nous frappera. Allons-nous descendre d’une catégorie ou carrément de deux échelons d’un seul coup ? La Belgique a endossé, ces dernières semaines, le poids d’une énorme dette potentielle : 35 milliards de garantie pour la Grèce, 54 milliards de garantie pour Dexia (avec, à la clé, une perte inévitable significative) et à présent le le Holding Communal (au moins 1 milliard).

Sans oublier une probable garantie pour Arcofin, qui recèle des produits dérivés “à la Holding Communal”. Devrons-nous, en tant que contribuables, également couvrir ces pertes ?

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