Les recettes fiscales très loin de l’objectif budgétaire

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Les recettes fiscales sur les quatre premiers mois de cette année baissent de 2,1% alors que le gouvernement Di Rupo vise une croissance de 3,2% pour l’ensemble de l’année, écrivent mardi De Tijd et L’Echo. Des chiffres qui sont utilisés comme base pour le contrôle budgétaire que prévoit le Premier ministre la semaine prochaine.

Sur les quatre premiers mois de l’année, l’Etat fédéral a récolté 31,9 milliards d’euros de recettes fiscales, soit près de 700 millions d’euros de moins qu’à la même période il y a un an.

Les revenus de la TVA ont en outre baissé de 5%, alors que le gouvernement tablait sur une hausse de 1,2%.

Pas de panique, assure Koen Geens Le ministre des Finances, Koen Geens, a relativisé les informations faisant état d’une baisse des recettes fiscales. Certains chiffres ont déjà été revus, d’autres tiennent à une situation mensuelle qui ne peut être extrapolée sur toute l’année. Selon des estimations du SPF Finances, rapportées par L’Echo et De Tijd, les recettes brutes augmentent de 3,8%. Mais des corrections techniques, destinées à gommer des éléments ponctuels, font plutôt apparaître un tassement de 2,1% au début de cette année. Sur cette base, le SPF table sur une croissance des recettes de 0,9% alors que le gouvernement espérait 3,18%.

“Les chiffres doivent toujours être bien examinés. C’est dangereux d’extrapoler les chiffres de quelques mois sur une année”, a souligné M. Geens interrogé sur les ondes de la VRT. Ainsi, la chute des recettes TVA issues du secteur de la construction s’explique par le mauvais temps. Les chiffres évoqués ont en outre été réévalués par le comité du Trésor. “En fait, il n’y pas de raison de paniquer”, d’après le ministre.

M. Geens épingle aussi un ralentissement dans la perception de la TVA, de l’ordre de 116 millions d’euros, ou l’effet de l’arrêt rendu dans l’affaire JetAir qui représente 90 millions d’euros mais au titre d’une dépense unique. Pour l’année en cours, le ministre s’attend à une perte de recettes de 40 millions d’euros en TVA. Les recettes tirées des droits de succession (de compétence régionale) augmenteraient par contre de 41 millions d’euros, celles de l’impôt des sociétés de 159 millions d’euros. “Ce n’est donc pas la succession des catastrophes”, a-t-il résumé.

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