Finance : un salarié sur trois veut changer de job

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10 % des travailleurs actifs dans les métiers de la finance ont changé d’employeur ces 12 derniers mois et 29 % envisagent de le faire dans les prochains mois, révèle un guide de Robert Half International.

Quelque 10 % des travailleurs actifs dans les métiers de la finance ont changé d’employeur ces 12 derniers mois, révèle le guide salarial annuel pour les fonctions financières, comptables et bancaires de Robert Half International (RHI), bureau spécialisé dans le recrutement de profils spécialisés permanents et temporaires. Pour les prochains mois, 29 % des personnes interrogées par RHI envisagent de faire de même.

Les principales motivations pour un tel changement futur restent le salaire (67 %), le contenu de la fonction (47 %) et la carrière (38 %). Un professionnel de la finance sur deux espère en outre bénéficier d’une augmentation salariale cette année. Ce pourcentage grimpe à 62 % pour 2012.

“Le prudent redressement économique qui s’était amorcé l’année passée perdure et crée de nouvelles attentes et de nouveaux souhaits chez les professionnels de la finance”, constate-t-on chez RHI.

Vers un choc culturel chez les 25-30 ans ?

Si la confiance dans l’économie et la sécurité de l’emploi est stable par rapport à l’année dernière, la génération des 25-30 ans croit plus en la sécurité de son travail que les personnes de 47 à 65 ans (30 %, contre 15 %).

“Les employés voient à nouveau leur vie professionnelle en rose et recherchent, en plus de la sécurité de l’emploi, une qualité de vie au travail en équilibre avec celle de leur vie privée, soulignent Chris Leyssens et Joël Poilvache, directors chez RHI Belgique. Cette situation entraîne une forte augmentation de la mobilité sur le marché de l’emploi et fait peser sur celui-ci une pression de plus en plus forte du fait de la supériorité de la demande par rapport à l’offre.”

“La génération des 25-30 ans est caractérisée par un petit côté romantique, dans le sens où ces jeunes veulent un bon équilibre de leurs vies professionnelle et privée, tout en recherchant des responsabilités à hauts salaires, analyse Roland Buggenhout, professeur à Solvay. Ces incohérences internes, propres à ces âges-là, pourraient engendrer chez ces personnes certains chocs culturels.”

La chasse aux talents est rouverte !

Pour les experts de RHI, la chasse aux talents est clairement rouverte dans les métiers de la finance : “La capacité d’attirer et de retenir ces talents est indéfectiblement liée à la culture et à l’image de l’entreprise.” “La rétention est grandement dépendante d’une communication et d’une politique de gestion de qualité”, poursuit Roland Buggenhout.

Les jeunes accordent, eux, une certaine importance à la reconnaissance de leur travail. Dans les profils les plus recherchés, celui de comptable a encore la cote. “Il y a toujours eu un décalage entre l’offre et la demande pour ce profil mais, avec la reprise des activités en entreprise, le profil de comptable est encore plus sollicité”, commente Joël Poilvache.

Quelque 1.900 personnes actives dans les métiers de la finance ont été consultées par Internet en mars dernier dans le cadre de cette étude.

Trends.be, avec Belga

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