Le parcours des primes wallonnes à l’énergie et à la rénovation moins sinueux en 2019
Éviter les lourdeurs administratives pour bénéficier des primes énergétiques et à la rénovation, c’est la deuxième phase du lifting proposé par les ministres wallons de l’Énergie Jean-Luc Crucke et du Logement Valérie De Bue après l’augmentation du montant des aides. Le nouveau régime, présenté vendredi à Namur, prévoit un interlocuteur unique pour les particuliers désireux d’offrir un petit coup de neuf à leur logement avec l’aide du gouvernement régional.
En 2019, les particuliers wallons ne devraient plus se perdre dans les méandres de leur administration pour tenter d’obtenir ici, des primes énergies, là, des aides à la rénovation de leur habitation. C’est du moins l’objectif poursuivi par la proposition de “guichet unique” lancée conjointement par les ministres wallons de l’Énergie et du Logement et approuvé par le gouvernement.
Concrètement, les citoyens ne s’adresseront plus qu’à un seul interlocuteur une fois leur demande de prime introduite. L’expert en audit se chargera d’évaluer les travaux à entreprendre et fixera un ordre chronologique dans lequel le chantier devra être effectué. Si les particuliers ne seront pas tenus d’entreprendre la totalité des travaux pointés, ils ne pourront cependant pas déroger à cette liste s’ils veulent bénéficier de primes allouées.
“Isoler le toit d’une maison qui menace de s’effondrer n’a en effet aucun sens”, soulignent les ministres dans un communiqué. Or, les aides à l’isolation ne prenaient auparavant pas compte de l’état de stabilité du logement, par exemple. Le but est donc d’obtenir une vue d’ensemble des travaux afin de garantir une utilisation optimale de l’argent investi par la Région et le citoyen.
Cette mesure vient compléter une augmentation du montant des primes déjà appliquée depuis le mois de mars. Pour isoler sa toiture, un Wallon reçoit à présent 2.250 euros au lieu des 500 euros offerts initialement. La prime à l’installation d’une chaudière biomasse a pour sa part été plus que doublée: de 800 euros, elle est passée à 1.750 euros.
De quoi raviver l’intérêt des citoyens. Les avertissements préalables (la première étape d’une demande de prime) reçus sont ainsi passés de 4.236 pour la période comprise entre mars et juin 2017, à 9.457 pour la même période en 2018.
En rendant les montants plus attractifs et la procédure plus simple, le gouvernement espère ainsi revaloriser des primes qui ne séduisaient que modérément le grand public. En 2017, seuls 57% du budget disponible avait effectivement été utilisé.