Combien de jours de congé a-t-on besoin pour vraiment souffler ?
Une semaine par-ci, quelques jours par-là au cours de l’année, est-ce suffisant pour se ressourcer ? Ou notre cerveau a-t-il besoin d’un mois de congé entier en été pour complètement déconnecter ?
En matière de vacances, il y a différentes manières de fonctionner. Quand certains employés prennent quelques jours de congé plic-ploc plusieurs fois par an, d’autres se planifient trois semaines, voire un mois total de déconnexion. Quelle est la meilleure méthode ?
Pour le Dr Luc Swinnen, consultant en stress cité par De Standaard, deux à trois semaines, au moins une fois par an sont nécessaires pour déconnecter complètement de son travail. « C’est ce que je recommande à mes clients. C’est mieux que de courts séjours en ville. De toute façon, il faut au moins trois jours pour se débarrasser de tout le stress. »
« De plus, le départ en vacances est une source de stress supplémentaire pour de nombreuses personnes”, poursuit le Dr Swinnen. « Le simple fait de se déplacer ou de se retrouver soudainement dans un avion, une voiture ou une maison de vacances avec un grand nombre de personnes est stressant. Ce n’est qu’après les premiers jours que les batteries commencent à se recharger. Et pour cela, votre cerveau doit être capable de se déconnecter suffisamment longtemps et de passer à une sorte de cerveau de rêverie. C’est dans cet état d’esprit que l’on peut à nouveau être créatif et trouver de nouvelles idées”.
Pour arriver à cet état, il ne faut pas toujours aller très loin en vacances. Selon le spécialiste, il est aussi possible de déconnecter en restant chez soi. « Le simple fait de s’éloigner de son propre environnement peut être stimulant pour le cerveau. Ce qu’il faut, en revanche, c’est lâcher le travail et ne pas continuer à consulter et à répondre à ses courriels”.
Le Belge prend en moyenne seize jours de congé pour recharger ses batteries, selon une enquête de SDWorx. Soit entre deux et trois semaines. La Belgique se retrouve ainsi dans la moyenne européenne, qui est de 17 jours souhaités. C’est plus que les Français, qui s’en tiennent à treize jours, mais beaucoup moins que les Finlandais, qui totalisent 34 jours de grandes vacances. Il ne faut que 8,5 jours de vacances aux Britanniques.
Longues vacances
Près d’un travailleur belge sur deux (49%) préfère prendre les longues vacances, contre 36% de leurs compatriotes, qui préféreront eux un séjour plus court, comme un week-end prolongé, nous apprend aussi SD Worx. La France et l’Allemagne et les pays scandinaves affectionnent aussi les longues vacances. Par exemple, en Suède, l’option d’une courte période de vacances n’est choisie que par seulement 24% des travailleurs.
Et si les travailleurs européens ne disposent pas d’assez de jours congé pour arriver à avoir les longues vacances souhaitées, ils n’hésitent pas à prendre du « sans solde » pour pallier les jours légaux manquants. Les salariés belges sont 40% à être prêts à avoir recours à des jours sans rémunération (contre 37% pour la moyenne européenne). Les autres salariés prêts à faire ce choix sont les Suédois (44%), les Britanniques (43%) et les Finlandais (42%). Les salariés espagnols sont les moins susceptibles (27%) de choisir du « sans solde ».
Vacances d’été 2023
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