Alken-Maes augmente également le prix de la bière

Début mai, Erik van de Ven a été nommé directeur général d’Alken-Maes. Dans son premier entretien à la presse, le Néerlandais qualifie la Belgique de “paradis de la bière”. Et tout comme AB InBev, Alken Maes augmentera le prix de la bière à partir de février prochain.

Erik van de Ven estime que la Belgique est un paradis de la bière. Le directeur général âgé de 46 ans d’Alken-Maes, numéro 2 en Belgique, était directeur national pour Taiwan en 2007, le second marché d’exportation de Heineken. Il souligne la différence avec la Belgique.

“La diversité du marché belge de la bière est remarquable. A Taiwan, il y a 95 pour cent de pils. En Belgique, on trouve notamment de l’abbaye, de la trappiste, de la blonde forte, de la pils et de la pils de luxe, ce qui rend le marché complexe. Les consommateurs sont nettement mieux informés qu’à l’étranger. Il existe de nombreux désirs de goût différents. Les gens sont également ouverts à d’autres saveurs, tels que nos produits innovants Maes Radler ou Desperados, la marque française pour jeunes adultes qui veulent une bière festive. Notre rôle est de dynamiser ce marché”.

Comment se développe le volume d’Alken-Maes en 2013?

Cette année, le marché total de la bière reste sous pression. Pour nous c’est un défi et nous réussissons assez bien à conserver la croissance de la part de marché. Notre part de marché a d’ailleurs légèrement augmenté jusqu’en septembre. Maes Radler constitue une innovation importante qui nous a permis de créer de nouveaux besoins chez les consommateurs. Maes Radler attire les gens dans le segment de la bière.

Mais votre volume total a baissé parce que le marché général a baissé?

En effet.

Quelle est la part de marché aujourd’hui?

Nous ne pouvons pas vraiment coller de chiffres sur la part de marché. Nous avons clôturé en 2012 avec 11,9 pour cent et une croissance de 0,3 pour cent. Cette année, nous allons continuer à progresser, pour la cinquième année consécutive. Radler est vraiment une innovation à succès. Nous nous étions fixés des objectifs de vente assez ambitieux que nous avons réalisés sans problème. Malheureusement, je ne peux pas donner les chiffres. Je peux néanmoins vous dire qu’aujourd’hui, nous les avons déjà atteints pour toute l’année.

Grimbergen est également une de vos marques stratégiques en Belgique alors qu’elle fait partie de Carlsberg. N’est-il pas curieux de populariser une marque de la concurrence ? Pourquoi ne le faites-vous pas avec votre propre bière d’abbaye Affligem ?

Nous faisons les deux. Grimbergen est une bière d’abbaye très populaire que les gens boivent régulièrement. Affligem est plutôt un produit premium. En outre, nous avons une licence sur le marché belge pour 50 ans. C’est une période assez longue. Grimbergen est et reste importante pour les consommateurs et pour le business d’Alken-Maes.

Comptez-vous suivre la hausse de prix d’AB Inbev à partir de février l’année prochaine? AB InBev augmente les prix d’un euro cent et demi à deux cents.

Nous augmenterons également nos prix à partir de février. Avec un cent et demi par pils. Un peu plus pour les bières spéciales.

Pourquoi?

Nous désirons continuer à investir dans le marché, nos marques et les innovations. Pour ces investissements, nous devons continuer à travailler d’une façon financière saine. De là, la hausse de prix.

Financièrement sain? L’année, passée la SA Alken-Maes Brasserie a réalisé un chiffre d’affaires de près de 139 millions d’euros et une perte d’exploitation de 11,4 millions d’euros. Ces chiffres reflètent-ils la mauvaise situation du marché de la bière belge ?

Non, c’est le bilan statutaire de la Banque Nationale qui ne reflète pas vraiment la réalité.

Subissez-vous des pertes en Belgique?

Nous ne pouvons pas entrer dans les détails sur les chiffres. Mais à la fin de la période Scottish & Newcastle, le propriétaire précédent parti en 2008, Alken-Maes était virtuellement faillite. Les chiffres statutaires sont ce qu’ils sont. Aujourd’hui, il est surtout important de savoir que depuis 2008, depuis la reprise par Heineken, nous ayons pris la bonne direction. Nous avons relancé la Maes pils, Grimbergen et Cristal avec succès. La santé de ces marques est sur le bon chemin. Mais sommes-nous où nous voulons être? Absolument pas. Nous avons l’ambition de continuer à progresser et d’augmenter notre part de marché.

Lors d’un test aveugle de Test-achat en octobre 2011, la marque Heineken a terminé quatrième alors que Jupiler n’était que neuvième? Surprenant ?

Cela me fait plaisir. Ce test souligne la qualité de la marque Heineken et confirme parfaitement que l’aversion des Belges à l’égard de Heineken est psychologique. C’est difficile à expliquer.

Wolfgang Riepl, traduction de Céline Bouckaert

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