Les sanctions aux chômeurs coûtent 48 millions aux CPAS

Les sanctions infligées aux chômeurs coûtent actuellement aux CPAS wallons 48 millions d’euros, ressort-il d’une étude réalisée par la Fédération des CPAS de Wallonie. Celle-ci demande donc au gouvernement fédéral d’accorder la priorité à ce dossier et mettre un terme à ce transfert de charges en hausse constante sur les communes.

Depuis 2004, le gouvernement fédéral a accru le contrôle des demandeurs d’emploi au travers de son “plan d’accompagnement et de suivi des chômeurs”. Le nombre de sanctions ne cesse d’augmenter et elles sont d’une durée de plus en plus longue.

Les personnes sanctionnées se tournent vers les CPAS qui sont confrontés à une croissance exponentielle des dossiers à traiter. Ce nombre est passé de 373 en 2005 à 4.615 en 2010.

“Certaines autorités politiques n’ont pas voulu reconnaître le problème pendant longtemps. Aujourd’hui, elles y sont bien obligées, même si elles le minimisent. Quand on publie les chiffres du chômage, on devrait publier à côté les chiffres de CPAS”, a souligné le directeur général de la Fédération des CPAS de Wallonie, Christophe Ernotte.

La charge sur les communes, qui doivent assumer le déficit de leur CPAS, ne cesse de croître. A titre d’exemple, au CPAS de Charleroi, elle est passée de 570.000 euros en 2006 à 2,6 millions en 2010.

La Fédération demande au niveau fédéral de revoir son plan d’accompagnement et la façon dont l’Onem le met en oeuvre, c’est-à-dire, selon elle, de manière froide, mécanique et parfois aléatoire. Elle avertit aussi que ce problème aura un coût pour les citoyens: les communes devront augmenter leur fiscalité, et particulièrement les communes qui sont déjà les plus pauvres.

Trends.be avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content