Vote du décret paysage avec le PTB: “Chers étudiants, il ne nous reste plus qu’à écoper ensemble”

PS, Ecolo et PTB ont bien voté en séance plénière. BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

PS et Ecolo ont été jusqu’au bout avec le PTB: la réforme du décret ‘paysage’ a été votée en séance plénière. Un professeur de finances à l’UCLouvain le regrette amèrement.

Toutes les tentatives du MR et des Engagés pour empêcher le vote de la réforme du décret “paysage” de l’enseignement supérieur ont été vaines. Dans la nuit de jeudi à vendredi, une majorité alternative PS-Ecolo-PTB a bel et bien décidé d’assouplir temporairement les conditions de réussite des étudiants. Quitte à envoyer un mauvais signal à la veille des examens. Et quitte à ulcérer un personnel administratif qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Frédéric Vrins, professeur de finances à l’UCLouvain, résume le sentiment d’une partie du corps acédémique en des mots cinglants. “Cher.es étudiant.es, il ne nous reste plus qu’à écoper ensemble“, écrit-il sur LinkedIn.

“Un piège supplémentaire”

“Le vote concernant la réforme du décret paysage, bien que ‘démocratique’, marque un tournant essentiel dans la manière de faire de la politique par des partis dits “traditionnels”, argumente-t-il. Nous nous en sommes vites rendus compte: la posture PS-Ecolo-PTB était idéologique. Une fois coincés par leur réaction émotionnelle aux chiffres farfelus de la Fédération des étudiants francohones (Fef), il n’était politiquement plus possible à Ecolo et au PS de retourner une fois encore leur veste, de sorte que les faits n’avaient donc plus aucune espèce d’importance (ils n’en n’ont jamais eu pour le PTB).”

Tout a été refusé dans cette procédure, prolonge-t-il. Refus d’auditionner les acteurs de terrain. Refus d’écouter les craintes liées aux limites des systèmes informatiques qui ne seront pas prêts à temps. Refus de solliciter le Conseil d’Etat (même si la demande a pu être introduite). Refus d’écouter les professeurs de droit public avançant des risques juridiques. Refus d’écouter les craintes concernant l’explosion du coût de cette réforme qui impactera en priorité les étudiants.”

Et de conclure: “Chers étudiants, en prétextant vous sauver de la noyade, ces responsables politiques n’ont fait que surcharger votre barque. En vous tendant un piège supplémentaire. En nous rendant encore plus difficile notre mission, qui est de vous accompagner au quotidien et du mieux possible dans votre formation. De notre coté, il ne nous reste plus qu’à écoper ensemble…”

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