L’inventeur

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Splendeur et décadence d’Augustin Mouchot aurait pu être le titre du roman de Miguel Bonnefoy. L’auteur de Sucre noir et d’Héritage s’intéresse au destin singulier d’un ingénieur qui a tenté de capturer l’énergie du soleil à une époque qui misait uniquement sur le charbon. L’inventeur est une histoire vraie, le portrait d’un homme d’origine modeste qui ne s’est jamais départi d’un complexe d’infériorité qui l’a empêché de réussir complètement ce qu’il a entrepris. Certes, il a connu le succès lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1878. Certes, la presse l’a célébré et il a eu l’insigne honneur d’être présenté à Napoléon III. Mais le manque d’ambition et la malchance l’ont conduit vers une fin d’une tristesse infinie. Si l’on sait peu de chose sur cet utopiste qui s’est brûlé les ailes aux rayons de l’astre solaire, Miguel Bonnefoy comble les vides d’une histoire sur laquelle il s’est abondamment documenté. Récit qui tombe à un moment où le débat sur les énergies alternatives bat toujours son plein, L’inventeur réhabilite un nom injustement oublié.

Miguel Bonnefoy, “L’inventeur”, Rivages, 208 pages, 19,50 euros.

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