Swatch a redressé la barre après un semestre déficitaire

Swatch Group, le numéro un mondial de l’horlogerie, a fait état mardi d’une baisse un peu plus marquée que prévu de ses ventes au premier semestre, et vu ses résultats plonger dans le rouge, subissant l’impact économique de la pandémie de Covid-19.

Le groupe suisse a essuyé sur les six premiers mois de l’année une perte sèche de 288 millions d’euros (308 millions de francs suisses), largement attribuée à l’impact des mesures de confinement adoptées à l’échelle mondiale, à comparer avec un bénéfice net de 388 millions d’euros (415 millions de francs) un an plus tôt. L’horloger biennois assure néanmoins avoir renoué avec la rentabilité opérationnelle dès le mois de juin.

Le chiffre d’affaires s’est contracté de 46,1% par rapport au premier semestre 2019, à 2,1 milliards de francs suisses (2 milliards d’euros) et enregistré une perte nette de 308 millions de francs suisses, contre un bénéfice de 415 millions au premier semestre l’an passé, a indiqué le groupe suisse dans un communiqué. Par comparaison, les analystes interrogés par l’agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de francs suisses pour une perte de 250 millions de francs.

Après un mois de janvier “positif”, ses ventes se sont effondrées avec les mesures de lutte contre la pandémie qui ont entraîné “par moments” la fermeture “jusqu’à 80%” de ses points de vente au niveau mondial, entre ses propres boutiques et celles des détaillants, a-t-il quantifié.

La pandémie a amené le groupe, connu pour ses montres en plastique multicolore mais également propriétaire de grandes marques telles que Tissot, Longines et Omega, à accélérer la rationalisation de son réseau de distribution. Quelque 260 points de ventes ont été définitivement fermés durant le semestre, ce qui s’est traduit par “une réduction sensible” du nombre de collaborateurs à l’étranger. Quelque 2.400 emplois ont été perdus. Depuis décembre, ses effectifs ont diminué de 6,5% à environ 33.700 personnes.

C’est l’une des mesures les plus drastiques de l’entreprise en matière de coûts, qui a également permis de réaliser des économies au niveau des achats, de la production et de la commercialisation.

Le groupe suisse a toutefois estimé que la situation “va très rapidement” s’améliorer au cours des prochains mois, évoquant une “très forte demande” sur les marchés “ayant déjà surmonté le confinement. La direction prévoit ainsi de redresser la barre sur la seconde moitié de l’année, pour boucler l’exercice 2020 sur un gain d’exploitation.

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