La meilleure position au bureau : Jacques a dit assis, Jacques a dit debout…

ARHEND a développé Balance Lift, une gamme de bureaux assis-debout (hauteur réglable de 68 à 118 cm). Ci-dessous, le modèle duo. © pg

Amplifiée avec la pandémie, la sédentarité en milieu professionnel peut entraîner divers soucis de santé. Parmi les solutions proposées: adopter un bureau modulable qui peut, en une commande, s’adapter à la position assise ou debout.

Halte à la sédentarité

“L’homme est génétiquement programmé pour bouger bien plus que ce qu’il fait actuellement, explique Jean-Philippe Demaret, ergonome et conseiller en prévention. Nos ancêtres marchaient 24 km par jour. Des études européennes ont démontré qu’aujourd’hui, 20% de la population ne marche pas 10 minutes par jour. Ce qui amène pas mal de soucis: problèmes musculo- squelettiques, fatigue, troubles de la concentration, etc.” Les fabricants proposent aujourd’hui des bureaux qui offrent de lever et abaisser le plateau sans difficulté, soit mécaniquement, soit via un petit moteur électrique. “Cela permet de varier la position. Des études ont montré que le temps de travail assis est réduit d’environ une heure par jour lorsqu’on utilise ce type de mobilier. Avec des effets positifs: moins de douleurs au dos et à la nuque, moins de fatigue, un maintien accru de la performance, un taux de glycémie réduit et une plus grande con- sommation d’énergie. Néanmoins, son intérêt est limité, se mettre en position debout ne remplace pas une activité physique.”

199 euros

Prix du premier modèle, de bureau assis-debout chez Ikea. Les prix peuvent grimper jusque 1.000 euros pour des modèles à moteur de fabricants spécialisés.

Quand se mettre debout?

“Il faut alterner régulièrement de position. On peut adopter la règle du 20/8/2: 20 minutes assis, 8 minutes debout, 2 minutes de mouvement type marche.” D’autres études recommandent le ratio 60/30/10, d’autres encore le 50/25/25. “On va, par exemple, se lever pour téléphoner, tenir une réunion, trier son courrier, exécuter des tâches d’ordre administratif, etc. On privilégiera la position assise pour des activités demandant de la concentration.”

Une manivelle ou une commande électrique pour régler la hauteur.
Une manivelle ou une commande électrique pour régler la hauteur.© pg

Bien choisir

Il est des éléments dont il faut impérativement tenir compte. La dimension: le bureau doit faire au moins 1,20 m de long et être assez profond pour que l’écran soit à bonne distance. Le réglage: optez pour un modèle qui monte et descend facilement, avec une manivelle ou un système électri- que. “L’idéal est un système électronique qui enregistre votre hauteur idéale. Assis comme debout, les coudes doivent rester fléchis en angle droit, les épaules relâchées.” Prenez garde à la hau- teur maximale en mode debout: “Il ne faut pas que l’utilisateur doive encore se pencher une fois le bureau levé.” La stabilité: le contenu de votre plan de travail ne doit pas risquer de tomber à chaque manipulation. Evitez donc aussi de l’encombrer d’objets inutiles et veillez à ce que vos câbles ne soient pas emmêlés.

L’essayer, c’est l’adopter

Installé dans un espace de cowor-king de Bruxelles, Edouard Estour, responsable d’une société de con- sultance, a acheté un tel bureau durant le confinement. “En temps normal, je bouge pas mal, avec des rendez-vous à l’extérieur, mais avec la pandémie, je passe toutes mes journées assis. Durant le premier confinement, je finissais la journée avachi dans mon fauteuil. J’ai commencé à avoir mal au dos. Je me suis alors renseigné sur les bureaux modula- bles. En novembre, j’ai opté pour un modèle Ikea et un tabouret réglable. Il s’agissait pour moi d’une solution temporaire. Depuis, je passe en moyenne un tiers de la journée debout, principalement pour faire de l’administratif, et deux tiers assis, le dos droit. Je sens la différence au niveau du dos.”

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