Entreprendre en couple, une formule gagnante qui permet de limiter les contraintes du monde du travail

Sofie Dumont et Wim Vannechel (Sofie Dumont Company): "Nous travaillons depuis la maison avec une équipe de six personnes."

De nos jours, il n’est pas toujours simple de concilier vie privée et vie professionnelle et nombreux sont les couples qui ne résistent pas à la pression. Alors que le monde du travail peine à entreprendre les réformes structurelles qui permettraient une véritable égalité homme-femme, entreprendre en couple est un modèle intéressant par la liberté et la puissance qu’il induit.

Il est des études et des chiffres dont la pertinence et les conclusions posent vraiment question. En 2015, l’institut Global McKinsey, organisme d’étude du consultant homonyme, avait calculé que l’égalité homme-femme au niveau de l’emploi permettrait une augmentation du PIB mondial de l’ordre de 28.000 milliards de dollars en 2025. L’an dernier, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a déclaré que “si les femmes accédaient à l’emploi dans les mêmes conditions que les hommes, l’Union européenne compterait quelque 10 millions de salariés de plus, avec une augmentation de 10 % de son PIB d’ici à 2050. Cela veut dire un enrichissement de nos économies”.

L’OCDE ne dit pas autre chose et parle d’une nécessaire augmentation des heures travaillées par les fem­mes pour accélérer la croissance de nos économies. Dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique et d’épuisement des ressources de la Terre, on n’ose imaginer les conséquences pratiques de telles croissances du PIB mondial. Mais en réalité, le vrai problème est ailleurs : tous ces modèles partent du postulat que l’augmentation du travail des femmes n’engen­dre pas une baisse de celui des hommes. Autrement dit, pas question de revoir le modèle de performance dominant, qui suppose d’être très disponible et mobile.

Explosion du couple

Remettons les choses dans leur contexte. Avant la révolution industrielle, le couple formait une indissociable unité affective, solidaire et économique. C’était une nécessité pour survivre et protéger la famille. Depuis cette épo­que, le monde du travail n’a eu de cesse de casser ce modèle historique pour arriver à l’individualisme forcené qu’on connaît aujourd’hui, à des temps familiaux réduits et à l’avènement d’un consumérisme devenu nécessaire. Antoine de Gabrielli, ancien chef d’entreprise et membre de la commission Egalité professionnelle du Medef, le patronat français, retrace ce cheminement dans un livre passionnant intitulé S’émanciper à deux, publié en janvier dernier. Le fondateur de l’association Mercredi-C-Papa, qui regroupe des hommes résolus à faire bouger les préjugés sur la mixité au travail et de Happy Men & Women share more, un dispositif inter-entreprises de soutien et d’accompagnement aux politiques d’égalité professionnelle, invite à repen­ser nos sociétés sous le prisme du couple comme unité de base de la solidarité affective et économique.

“Le sujet me travaille depuis longtemps, souligne-t-il. En tant que papa de six enfants, je me suis demandé comment il était possible pour les deux membres du couple d’avoir un travail engageant tout en ayant une famille heureuse. Le travail a pris trop de place, aux dépens des liens familiaux essentiels. La pandémie a eu le bonheur de nous le rappeler. Beaucoup se sont rendu compte que leur travail n’avait pas ou peu de sens et que ce manque de sens ne justifiait pas qu’on y sacrifie sa famille. Cet équilibre vie privée-vie professionnelle que les jeunes générations appellent de leurs vœux aujourd’hui ne fait pas plaisir au monde économique, qui vise clairement l’individualisme. Quand le capitalisme est apparu, les couples ont commencé à diverger, avec des conflits d’intérêt sur le temps disponible. Le monde du travail a tout fait aussi pour casser le sens, avec cette gestion déshumanisée basée sur des objec­tifs chiffrés et financiers et la mise en place de processus qui ne laissent aucune place à la créativité et à l’autonomie.”

Libération des hommes

Antoine de Gabrielli rappelle, dans son livre, que permettre à sa femme de ne pas travailler autorisait un homme à émarger à la bourgeoisie. Il évoque aussi les combats pour l’éman­cipation des femmes et l’impor­­tance que celles-ci ont gagnée tant dans le monde de l’entreprise que dans les grandes éco­les et les universités. Il nomme “gadgets” tous les dispositifs légaux, comme les quotas dans les conseils d’administration, symboles de l’impuissance du politique à vraiment révolutionner le monde du travail et à permettre aux femmes de fracasser le plafond de verre et aux hommes de briser le plancher de verre qui les empêche, structurellement et historiquement, de consacrer plus de temps à leur vie de famille. Il tire aussi un constat révélateur : l’émancipation des femmes a permis la libération des hommes.

“L’émancipation des femmes a, de fait, libéré les hommes. Mais peu s’en rendent compte.” – Antoine de Gabrielli

“Le système n’a pas envie que les hommes travaillent moins, explique-t-il. Mais pour avoir l’égalité, c’est une nécessité, sans quoi ce que j’appelle le travail familial n’est jamais partagé. De nombreux experts de l’enfance soulignent que la présence affective maternelle est importante dans la petite enfance, la paternelle, plus adaptée à l’adolescence. C’est acceptable comme postulat mais pour le reste, un certain nombre de tâches souvent accomplies par la femme dans le couple n’ont, en réalité, aucune spécificité féminine : faire les courses, conduire les enfants à l’école ou à leurs activités sportives, etc. Parallèlement, l’émancipation des femmes a, de fait, libéré les hommes. Mais peu s’en rendent compte. Cette émancipation n’oblige plus les hom­­mes, comme c’était nécessaire auparavant, de rapporter à la maison le revenu principal du ménage. Ils peuvent désormais choisir le métier qu’ils désirent. En d’autres termes, désormais, la liberté professionnelle est accessible aux couples qui le souhaitent, en fonction de leurs aspirations et de leurs compétences respectives.”

A deux tout le temps

Même si les congés de naissance ont été étendus, même si les interruptions partielles de carrière ont le vent en poupe, même si la digitalisation autorise une certaine dématérialisation du lieu et du temps de travail, gérer de front famille et travail demeure compliqué. Cela suppose une organisation sans faille, où aucun grain de sable ne peut venir gripper une mécanique parfois réglée à la minute près. Une solution est d’en revenir aux sources et d’entreprendre ensemble, comme dans les temps anciens. Bien sûr, de tout temps, les restaurants, les hôtels, les boulangeries ou les boucheries ont souvent été des affaires de famille. Mais d’autres secteurs s’ouvrent progressivement à ce modèle qui postule que si un couple est capable de gérer une petite famille, il devrait être tout aussi à même de gérer une PME. En France, on estime que 600.000 entreprises commerciales sont gérées par des couples. Il n’existe pas de statistique de ce type chez nous, mais le modèle fait des adep­tes. Notamment chez les jeunes et dans les start-up. Le plus bel exem­ple est sans doute celui d’Orta, la maison de mode labellisée B-Corp qui propose des créations éthiques à prix abordables. Elle a été fondée en 2017 par Marion Schoutteten, rejointe par son mari Gauthier Prouvost en 2019.

Marion Schoutteten et Gauthier Prouvost: “Orta, c’est deux êtres complémentaires, deux forces qui partagent la charge mentale nécessaire pour faire tourner une entreprise en assurant le bien-être de ses employés.”

“En réalité, je suis là depuis le début, raconte celui-ci, mais je n’ai rejoint l’entreprise que quand elle a décollé — il fallait quand même faire rentrer de l’argent à la maison — et que ma présence full time est devenue indispensable. Je confesse qu’au départ, je n’étais pas très chaud à l’idée de créer une boîte ensemble. Je me disais que cela finirait par poser des problèmes et qu’on allait se lasser l’un de l’autre. Aujourd’hui, si c’était à refaire, je le referais 10 fois. Orta, c’est deux êtres complémentaires, deux forces qui partagent la charge mentale nécessaire pour faire tourner une entreprise en assurant le bien-être des employés. C’est aussi le moyen d’avoir plus d’ambition car, avec la même vision, ensemble, on va fatalement plus loin.”

“Il n’y a pas d’ego dans notre entreprise, renchérit Marion Schoutteten. J’ai gagné le titre d’entrepreneuse de l’année via le Bold Award de Veuve Clicquot mais je ne l’ai pas pris pour moi, mais pour l’entreprise.” “Cette absence d’ego, c’est un symptôme, pas la cause de notre réussite, reprend Gauthier Prouvost. C’est l’expression de notre complémentarité, de nos compétences différentes qui permettent à chacun d’entre nous d’exprimer librement son potentiel.”

Apprendre de ses erreurs

La difficulté que cela implique de mener de front vie de famille et gestion d’une entreprise, Didier Gillez la connaît bien. Sa carrière dans la première société qu’il a créée a détricoté son couple. Tout le temps passé sur chantier ou à traiter des urgences en soirée ou le week-end, ce n’est pas simple à accepter par un conjoint qui ne comprend pas ou n’accepte pas les contraintes. Trois ans après avoir vendu son entreprise à un grand groupe, il a fondé, en 2011, une autre société active dans le même domaine. IGM Services, basée à Saint-Ghislain, est un vrai couteau suisse — maintenance industrielle, construction métallique, tôlerie, chaudronnerie, électromécanique, etc. Classée dans les Gazelles du Hainaut, l’entreprise est particulièrement active dans la pétrochimie via un partenariat avec TotalEnergies à Feluy, dans l’agro­alimentaire (sucreries du groupe Tirlemont à Wanze, etc.) et dans la cimenterie. IGM Services va ainsi participer au vaste projet de décarbonation lancé par Holcim à Obourg ; elle a aussi conclu un partenariat avec CBR Heidelberg, l’autre grand acteur du secteur. Cette entreprise, Didier Gillez l’a créée en compagnie de Charline Buchet, son épouse. Il en est l’administrateur et le conseiller technique, elle est la CEO et dirige une bonne centaine de personnes, dont 70 sur payroll. Leur histoire est exemplaire.

Didier Gillez et Charline Buchet (IGM Services): “Notre couple et notre entreprise fonctionnent car nous avons appris des erreurs commises précédemment.”

“J’ai commencé à travailler en fiduciaire en 1992, Didier y avait sa comptabilité, se souvient Charline Buchet. De fil en aiguille, comme on s’entendait vraiment bien et étions complémentaires, je suis devenue son assistante de direction et fondée de pouvoir. Quand il a vendu, nous sommes partis chacun de notre côté. Le hasard a voulu que nous divorcions tous deux peu après.” “Il ne s’était jamais rien passé entre nous pendant ces 16 premières années, renchérit Didier. Puis, par hasard, j’ai appris qu’elle avait divorcé et j’ai tenté ma chance ! (rires…). Nous étions complémentaires au boulot, pourquoi pas en couple ?”

“Notre couple et notre entreprise fonctionnent car nous avons appris des erreurs commises précédemment, reprend Charline Buchet. Nous nous connaissons bien et sommes complémentaires. Nous avons les mêmes valeurs et nous ne nous marchons pas sur les pieds. Tout est naturel. Il faut beaucoup d’amour pour travailler ensemble car ce n’est pas facile tous les jours. Mais chacun est au courant des réalités professionnelles de l’autre et la confiance est mutuelle. Nous avons tout consolidé à deux : notre couple avec notre fils et les filles issues de notre premier mariage devenues de véritables soeurs, et notre entreprise. Et nous avons trouvé un modus vivendi qui convient aux deux pour gérer nos affaires familiales et le suivi des activités de notre fils encore ado. IGM Services est une entreprise familiale et cet adjectif convient parfaitement à l’ambiance qui règne au boulot. On veille au bien-être de nos employés et à leur épanouissement, via des évolutions de carrière et des formations. Ils nous sentent très engagés et nous le rendent bien. Le turn-over est très bas chez nous et certains travaillent avec Didier depuis plus de 30 ans.”

Pionniers belges

“Ambiance familiale”, c’est aussi le terme qui caractérise le mieux la Sofie Dumont Company, créée par la cheffe et par Wim Vannechel, son compagnon. Sofie Dumont est une star en Flandre. Sacrée Ladychef of the Year en 2009, elle a longtemps dirigé la cuisine du restaurant Les Eleveurs à Hal, après avoir fait ses classes de cheffe pâtissière chez Wittamer à Bruxelles. Sofie Dumont s’est aussi invitée pendant sept ans tous les jours à la télévision flamande pour une émission culinaire, d’abord sur Vier, puis sur VTM via De Keuken Van Sofie. Son succès télévisuel a donné des idées au couple.

“Après le titre de Ladychef, j’ai commencé à gérer la carrière de Sofie, se souvient Wim Vannechel qui, à l’origine, avait repris la quincaillerie à succès de ses parents à Hal. Nous avons donc été en couple avant de travailler ensemble. Un an après le début de l’émission sur VTM, Sofie a quitté Les Eleveurs et nous avons lancé une plateforme culinaire (sofiedumont.fr pour les francophones, Ndlr). Pour deux raisons. D’une part, une carrière à la télé peut s’arrêter du jour au lendemain. D’autre part, nous voulions être pro­ches des gens et proposer ce que nous voulions. Il y avait plusieurs options vu la carrière de Sofie mais nous avons opté pour une cheffe maman qui cuisine pour sa famille ou pour ses amis. Des recettes accessibles à tous, ou quasi.”

Les chiffres de la plateforme, qui décline ses contenus de façon différente suivant le support (site, TikTok, Instagram, etc.), sont impressionnants : 450.000 followers sur les réseaux sociaux, un million de visites mensuelles sur le site, 38.000 abonnés à la newsletter, etc. C’est la plus grande plateforme culinaire de Belgique. Tout y est gratuit, le business model reposant sur des partenariats avec des marques qui partagent des valeurs communes avec le couple : Philips, Panos, Delhaize, etc. Sofie Dumont écrit aussi des livres et continue à faire de la haute cuisine, notamment lors d’événements corporate. Ici aussi, la réussite de l’entreprise tient en la complémentarité de ses fondateurs.

“Wim ne sait pas cuisiner mais manger, ça oui !, sourit Sofie Dumont. Nous travaillons depuis la maison avec une équipe de six personnes. Wim et moi sommes tout le temps ensemble mais nous avons notre propre liberté dans le couple et faisons chacun seul des choses de notre côté. La collaboration fonctionne car nous ne nous disputons pas, nous avons la même vision du business et nous participons chacun suivant nos compétences. Wim me protège comme un lion et choisit toujours ce qui est le mieux pour moi.”

Mélange des genres ?

A part, comme le souligne Marion Schoutteten, le risque que court l’entreprise si le couple ne s’entend plus, le plus grand challenge de ces aventures à deux est sans doute de parvenir à créer une véritable frontière entre la vie privée et la vie professionnelle. Pour autant que les protagonistes le jugent nécessaire.

“C’est compliqué, admet Charline Buchet. D’autant que nous ne nous croisons pas forcément pendant la journée et qu’un débriefing est parfois nécessaire en soirée.” “C’est compliqué aussi par le fait que nous avons un service de garde 24/7, poursuit Didier Gillez. Cela ne nous conviendrait pas de séparer les deux vies. Mais notre fils nous rappelle parfois à l’ordre. A raison. Ceci dit, nos trois enfants sont fiers de ce que nous avons patiemment cons­truit. C’est, pour eux, une belle leçon de vie : tout ne tombe pas tout rôti et il faut retrousser ses manches pour y arriver.”

Tout comme Wim Vannechel, Gauthier Prouvost avoue avoir du mal à faire le switch. Mais Marion a l’art de lui faire comprendre que quand ce n’est plus l’heure, ce n’est plus l’heure. “Avec la leucémie avec rechu­tes dont a souffert Gauthier, j’ai appris à ne pas importer à l’hôpital les soucis de l’entreprise. C’est pareil le soir à la maison. Il n’y a aucun problème qui ne puisse atten­dre 8h30 le lendemain matin. Je sais que quand on ne s’est pas croisés de toute la journée, un débriefing serait bienvenu le soir mais je préfère qu’il me cale une réunion le lendemain. L’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint… Je travaille beaucoup mais quand je rentre, je déconnecte. Vous savez, je me suis fixé comme objectif de décrocher une fois par mois à 15 h pour aller chercher mon fils à l’école. Pas sûr que j’y arrive en avril. Et j’aimerais beaucoup avoir trois autres enfants. Ce n’est pas plus sim­ple de gérer une famille quand on est entrepreneur débutant puisqu’il faut être au four et au moulin. C’est sans doute plus facile plus tard. Alors oui, on peut adapter nos plannings. Enfin, essayer. Je n’ai pris que 12 jours de congé de maternité…”

Une activité complémentaire

Béatrice de Mahieu et Pierre-Alexandre Losson (Chill Living Wines): “C’est un truc qui nous rapproche. A côté de nos jobs prenants, nous faisons du coup plein de choses ensemble.”

En plein centre de Tervueren se niche un chouette petit caviste qui dispose d’une magnifique cave voûtée. Chill Living Wines ne propose que des vins européens bios ou nature. Derrière ce magasin tenu par Elodie Gregoir se cache un couple déjà bien occupé. Béatrice de Mahieu, CEO de BeCode, et Pierre-Alexandre Losson, chief product officer chez Hex-Rays, la pépite wallonne spécialisée dans la cybersecurité et leader mondial de la décompilation, se sont lancés dans le commerce en décembre 2021. A côté de leur job prenant et de leur famille recomposée de six enfants, ils se sont ajouté un job de week-end…

“Maintenant que tout roule, c’est effectivement un job de week-end, sourit Béatrice de Mahieu. Pierre gère le site de vente, les livraisons dont il s’occupe lui-même dans ce que j’appellerais le grand Bruxelles, et la comptabilité. Je gère les achats, le marketing et les réseaux sociaux. Nous dégustons et choisissons les vins ensemble. On n’importe pas directement car nous n’avons pas le temps d’organiser une telle logistique et n’avons pas d’espace de stockage. Je pourrais en faire mon job principal un jour. Pour autant qu’on développe. D’une part, en ouvrant d’autres boutiques — nous avons déjà failli le faire à Anvers. Une fois que tout est en place, ce n’est pas bien compliqué de tout multiplier. Ce qui a été difficile au début, c’est que nous n’y connaissions rien en commerce. D’autre part, si l’on s’attaque à d’autres segments comme le B to B et les événements corporate. Avec mon carnet d’adresses, il serait possible d’exploiter un filon dont le potentiel est gigantesque. D’autant que nos vins sont bien dans l’air du temps.”

Originellement, le couple aurait bien voulu créer un bar à vins en plus d’un espace de vente mais pour des raisons de règlement communal, cela n’a pas été possible. Il a failli reprendre un resto, aussi. Le magasin est rentable, mais les deux partenaires ne se paient pas de salaire. Ce n’est, à ce stade, pas le but. “C’est un truc qui nous rapproche, conclut Pierre-Alexandre Losson. A côté de nos jobs prenants, nous faisons du coup plein de choses ensemble. C’est notre bébé, nous l’avons voulu à deux. Cette aventure nous a consolidés en tant que couple. Nous qui détestons la routine, nous nous amusons beaucoup, tout en faisant les choses très sérieusement.”

(*) Antoine de Gabrielli, “S’émanciper à deux”, éditions du Rocher, 232 pages, 17,90 euros.


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