La chasse aux bonnes affaires en Autriche

© Getty Images/iStockphoto

Au sein de la zone euro, l’Autriche, dont les actions ont chuté de 19% en moyenne, a tout particulièrement souffert. Quelles bonnes affaires peut-on désormais y faire?

D’après le STOXX Global 1800, les cours des actions du monde entier ont reculé de 14,3% en 2022. Tout au long de l’année, les marchés ont été suspendus à l’évolution de la crise sanitaire, de la guerre en Ukraine, des prix de l’énergie, de l’inflation et des taux d’intérêt. Au point que l’on peut s’étonner que les pertes ne soient pas plus importantes. Pour l’Euro STOXX (-14,4%), 2022 est la pire année depuis 2008, époque à laquelle la crise des subprimes avait fait plonger les marchés de la zone de 46,3%. Au sein de celle-ci, l’Autriche (-19% en moyenne) a tout particulièrement souffert.

Les moyennes cachent, rappelons-le, d’importantes différences. Alors que la perte de l’AEX (-13,7%) est conforme à la moyenne européenne, deux pays tirent leur épingle du jeu: les Bourses d’Athènes et de Lisbonne profitent pleinement de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les marchés des pays d’Europe du Sud qui avaient connu tant de difficultés en 2008, ont fait en 2022 nettement mieux que ceux d’Europe du Nord.

Au sein de la zone, le grand perdant est l’Autriche. La plongée de 19% en moyenne des titres cotés à Vienne fait de 2022 une annus horribilis pour l’ATX, le principal indice de la Bourse autrichienne. Le pays, qui a longtemps entretenu des relations amicales avec la Russie, en paie à présent le prix.

Bonnes affaires

Dans un contexte de baisse généralisée, l’investisseur chevronné se met en quête d’actions bon marché. C’est-à-dire aussi, susceptibles de progresser. Les relèvements de taux ont des retombées directes non pas sur les marchés d’actions, mais sur les prix auxquels les banques commerciales empruntent auprès des banques centrales – et par ricochet, sur ceux auxquels entreprises et particuliers empruntent eux aussi. Les relèvements de taux ont donc des répercussions sur l’économie et les marchés. Mais toutes les actions ne sont pas également sensibles à ces hausses: tout dépend des cash-flows et des bénéfices futurs, ainsi que de leur valorisation – lorsque les taux augmentent, la valeur actuelle des bénéfices futurs diminue, et vice versa.

Les taux exceptionnellement bas de ces dernières années ont propulsé les valorisations des bénéfices futurs des actions à la hausse. Mais à présent qu’ils remontent, ces valorisations ainsi que, dès lors, les cours des actions dites de croissance, cèdent du terrain, car les entreprises de croissance privilégient une vision à long terme. Les actions de valeur mettent, elles, l’accent sur la rentabilité à court terme et sur les dividendes, mais leur potentiel de croissance est inférieur à celui des actions de croissance.

Rapide et simple

Lorsqu’une action est bon marché, c’est souvent que l’entreprise émettrice est en difficulté, soit qu’elle ait des dettes astronomiques, soit que son chiffre d’affaires soit en chute libre. Pour identifier aisément ces titres, il convient d’en comparer le cours à la valeur comptable, au bénéfice net et au chiffre d’affaires, et d’en examiner le dividende. Les actions qui obtiennent les meilleurs résultats sur ces quatre points entament bien l’année. L’inclination pour les actions de valeur pourrait persister un temps encore.

Partner Content