El Niño is back !

Nous augmentons la pondération du secteur agricole en portefeuille à 20%.

Nous revenons plus tôt que prévu sur le secteur agricole. Ces dernières semaines, des changements positifs sont intervenus, sur lesquels nous souhaiterions rebondir. L’avenir florissant auquel est promis ce secteur ne se reflète en effet pas dans les prix des matières premières agricoles ces dernières années. Compte tenu de plusieurs années marquées par des récoltes record, les prix de la plupart des actifs agricoles ont considérablement baissé. Pour la majorité, on constate une formation de plancher, voire l’amorce (timide) d’une tendance haussière. Or ce sont toujours les prix des matières premières agricoles qui déterminent dans une importante mesure l’orientation des cours de Bourse des actions d’entreprises agricoles.

Cela dit, comme nous l’avions indiqué la dernière fois, la donne peut changer rapidement dans le secteur agricole. Le point d’inflexion pourrait venir du phénomène El Niño. Le ” courant de l’enfant Jésus ” (un surnom attribué par les pêcheurs péruviens du fait que le phénomène survient généralement aux environs de Noël) semble s’approcher; de plus en plus d’autorités préviennent qu’une version modérée à forte est à prévoir. La dernière fois, El Niño s’est étalé entre juin 2009 et mai 2010. Normalement, dans le Pacifique, l’eau de surface chauffée par le soleil est poussée par les alizés de l’Amérique Latine vers l’Asie (où elle s’évapore et se transforme en pluie). El Niño survient lorsque les alizés se heurtent à un vent d’ouest puissant, qui bloque les eaux de surface chaudes près de l’Amérique Latine et cause sécheresse en Asie et fortes précipitations en Amérique Latine. A son tour, ce phénomène hisse les cours de l’huile de palme, du cacao et du sucre vers le haut.

Le signal de Monsanto

Nous souhaitons miser sur la probabilité de plus en plus grande que ce phénomène climatique se produise à nouveau avec l’achat du spécialiste du sucre Suedzucker. Nous confirmons notre intention de relever encore la pondération en portefeuille de l’agriculture vers les 20%. Nous avons compris le signal de Monsanto avec l’offre de Syngenta. Les prix et valorisations dans le secteur agricole sont à un niveau plancher. Des achats peuvent dès lors être réalisés dans ce segment. Monsanto pourrait peut-être encore relever son offre sur le groupe suisse.

Il y a plusieurs semaines, nous avions annoncé que nous suivrions de plus près Sipef (ou un autre groupe d’huile de palme) et Deere & Company. Nous n’avons pas changé d’avis depuis lors, mais aurions dû ajouter à la liste le géant des engrais Potash Corporation. Car les engrais suivent les prix des actifs agricoles. Plus les revenus des agriculteurs augmentent, plus ils investissent au cours de la période suivante sous la forme de semences, de moyens de protection phytosanitaire, d’engins agricoles, mais aussi… d’engrais. D’où notre Flash consacré au plus grand producteur mondial d’engrais à base de potasse et l’ordre d’achat pour notre portefeuille.

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