IAMGold

La production du groupe aurifère canadien va progressivement augmenter au cours des années à venir. La dilution engendrée par l’augmentation de capital est déjà intégrée dans le cours (-30% depuis le sommet) et IAMGold n’est pas chère. Digne d’achat.

Le groupe canadien IAMGold est un producteur aurifère de taille moyenne. En 2015, il a produit 806.000onces. Ce groupe minier pâtit historiquement d’une structure de coûts assez élevée et a essuyé perte sur perte ces dernières années. Le redressement du cours de l’or lui a cependant été très profitable. Entre son plancher et son sommet, l’action a quintuplé de valeur cette année. Par rapport au 1erjanvier, elle a triplé. Si IAMGold n’a pas connu de problème il y a quelques années, c’est surtout grâce à la vente de son activité dans le niobium (métal supraconducteur) en 2014. L’opération, qui lui a rapporté plus de 500millions USD, lui a permis d’inverser la tendance. Le groupe minier détient des actifs opérationnels au Canada, au Surinam et en Afrique de l’Ouest. Actuellement, c’est la mine d’Essakane au Burkina Faso qui apporte la plus forte contribution à la production du groupe. Suivent Rosebel (Surinam), Sadiola (Mali) et Westwood (Canada). Les réserves du groupe sont estimées à 7,7millions d’onces. Côté Gold, en Ontario (Canada), est le projet en développement le plus avancé. Au deuxième trimestre, les mines du groupe ont produit un total de 197.000onces d’or à un coût moyen de 1114USD. Les prévisions en matière de production pour l’ensemble de l’exercice sont comprises entre 770.000 et 800.000onces, ce qui implique un deuxième semestre légèrement meilleur. IAMGold espère franchir le cap du million d’onces pour 2020. En ce qui concerne les coûts, la direction annonce une fourchette assez large de 1000 à 1100USD. C’est assez élevé par rapport à la moyenne du secteur, de 836USD au deuxième trimestre, et IAMGold veut ramener ses coûts à moins de 950USD d’ici 2020. Essakane prendra à son compte un peu moins de la moitié de la production du groupe. Au deuxième trimestre, cette mine affichait un coût de production total de 1090USD, lequel baissera lorsque la mine pourra progressivement assurer son propre approvisionnement en énergie. Une centrale à énergie solaire est en construction à cette fin. Rosebel (Surinam) produira entre 285.000 et 295.000onces cette année, pour un coût moyen de 1051USD l’once au deuxième trimestre. Sadiola est une joint-venture avec Anglogold Ashanti. La production y est en baisse depuis des années mais une prolongation de sa durée de vie est envisagée. Westwood (Canada) est le dernier arrivant au sein du groupe et affiche une durée de vie d’au moins 20ans. La production restera encore limitée entre 50.000 et 60.000onces en 2016, mais doit atteindre entre 180.000 et 200.000onces par an dès que la mine fonctionnera à vitesse de croisière (2019). IAMGold a enregistré un bénéfice modeste au deuxième trimestre. Il a besoin d’un or à plus de 1300USD l’once pour rester rentable. Le groupe a récemment émis pour 230millions USD d’actions; 146millions USD seront affectés au remboursement des dettes, pour ramener la dette totale à 489,1millions USD. La position nette de trésorerie s’élève à 211millions USD.

Conclusion

En raison de la structure de coûts élevée du groupe, l’effet de levier sur le bénéfice est assez important. IAMGold doit surtout rapidement mettre un terme à la consommation de liquidités. La production va progressivement augmenter au cours des années à venir. La dilution engendrée par l’augmentation de capital (11%) est déjà intégrée dans le cours (-30% depuis le sommet) et IAMGold n’est pas chère à 0,9fois la valeur comptable.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

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