GlaxoSmithKline

Le titre surperforme actuellement le marché et le secteur. Il est soutenu par les rumeurs de reprise mais aussi par une amélioration de la rentabilité du géant pharmaceutique et par son généreux dividende.

Étonnamment, l’action du géant pharmaceutique britannique surperforme de plus de 10% l’indice Footsie100 sur les quatre premiers mois de 2016. Le titre a été notamment (mais pas seulement) soutenu par les rumeurs de reprise qui ont refait surface. Johnson &Johnson est encore cité parmi les candidats repreneurs. Le nom de Reckitt Benckiser (avec des produits tels que Calgon, Harpic, Woolite, Vanish, Dettol, Durex, Nurofen…) pourrait quant à lui faire main basse sur la division Consumer Healthcare (avec des produits comme Nicorette, Sensodyne, Aquafresh, Voltaren, Otrivin…). GSK a fait couler l’encre en 2014 en annonçant une importante transaction avec Novartis. Celle-ci portait initialement sur le Consumer Healthcare. GSK a acquis 63,5% de la joint-venture et a ainsi consolidé sa deuxième place mondiale, derrière Johnson &Johnson. En outre, GSK a racheté la quasi-totalité de la division Vaccins des Suisses. Enfin, GSK a vendu sa division Cancer à Novartis. Ces dernières années, GSK est cependant resté en retrait par rapport à la moyenne boursière et au secteur pharmaceutique. Ce qui s’explique surtout par l’évolution de son médicament phare Seretide/Advair. Ce médicament contre l’asthme représentait encore 26% du chiffre d’affaires (CA) des médicaments du groupe l’an dernier et 15% de son CA total. Il subit cependant la vive concurrence des producteurs de médicaments génériques en Europe, et de plus en plus aux États-Unis. Seretide (son nom en Europe) a vu son CA en Europe reculer de 24% au premier trimestre, contre un repli de 19% pour Advair (son nom aux États-Unis). Cela dit, l’impact négatif sur les chiffres du groupe est de moins en moins grand, du fait notamment de la transaction avec Novartis dans le Consumer Healthcare, qui a représenté 26% du CA du groupe au premier trimestre. En outre, on notera la croissance de la (plus petite) division Vaccins (+23%) et le pôle de croissance formé avec ViiV Healthcare, l’activité HIV/SIDA (57% de croissance du CA sur les trois premiers mois, et près de 12% du CA du groupe). En conséquence, le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 8% malgré tout (et de 6% à cours de change constants), à 6,23milliards GBP, ce qui est supérieur au consensus des analystes de 6milliards GBP.

Pour la première fois depuis 2013, le bénéfice par action récurrent (hors éléments exceptionnels) est en hausse, en l’occurrence de 14% (8% à cours de change constants), à 19,8pence (PNC), ce qui est supérieur au consensus de 17,9PNC. Les années de transition sont clairement derrière nous. Ces deux dernières années furent marquées par la commercialisation d’une dizaine de candidats médicaments, qui doivent contribuer à ce que le groupe réalise une croissance moyenne annuelle du bénéfice (récurrent) par action de 5 à 10% sur la période 2016-2020. Cette année, la croissance devrait même atteindre 10 à 12%. Le groupe est par ailleurs toujours une valeur à dividende, puisqu’il verse un premier dividende intérimaire de 19PNC par action.

Conclusion

Après plusieurs années de dérive, le titre de GlaxoSmithKline surperforme actuellement le marché et le secteur, soutenu par les rumeurs de reprise mais aussi par une amélioration de sa rentabilité et par son généreux dividende. Il n’est cependant plus bon marché et nous ne prévoyons pas que la surperformance durera. Il s’agit néanmoins d’une valeur défensive en période houleuse.

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

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