Apple

A conserver

Le dernier trimestre de l’exercice fiscal 2014 (3 mois jusque fin septembre) fut très bon pour Apple. Le trimestre actuel, traditionnellement plus solide en conséquence des ventes de fin d’année, sera excellent. La capitalisation boursière d’Apple s’est accrue cette année déjà de plus de 30%, ce qui suppose que le titre a fait plus de cinq fois mieux que la Bourse technologique du Nasdaq. En septembre, le groupe a lancé deux nouvelles versions de son produit phare : l’iPhone 6 et 6 Plus. Sur le plan technologique cependant, les nouveautés sont rares. L’Apple Watch est certes une innovation, mais est davantage un accessoire de l’iPhone car cette horloge intelligente ne peut être utilisée sans le smartphone. Apple Pay est un service payant qui fonctionnera sur la base d’un scanning de l’empreinte digitale. L’absence d’innovations n’a pas empêché Apple d’écouler, au cours de la période sous revue, 39,3 millions d’exemplaires de l’iPhone, soit 16% de plus qu’un an plus tôt et plus que les 38 millions prévus. Au 3etrimestre, le dernier modèle n’a été disponible que quelques semaines, et la Chine n’a suivi que le 17 octobre. La vraie croissance doit donc encore arriver, et pour le dernier trimestre de l’année, les analystes tablent sur 65 millions d’unités vendues, plus d’un quart de plus qu’un an plus tôt. A court terme, on se concentrera surtout sur la mesure dont Apple parvient à accroître son rythme de production. Apple vise un stock de 4 à 6 semaines, mais ce niveau n’est actuellement pas atteint. Le chiffre d’affaires (CA) total du groupe totalisait au dernier trimestre 42,1 milliards USD, ce qui représente 12% de plus qu’un an plus tôt. Le bénéfice net s’est accru de 13%, à 8,47 milliards USD. Par action, le bénéfice a même progressé de 20%. Au 4etrimestre, Apple a racheté pour 17 milliards USD d’actions propres. Avec le programme actuel, 22 milliards USD sont encore disponibles pour de nouveaux achats. La division iPhone assure pas moins de 53% du CA du groupe. Le smartphone est dès lors le pilier du groupe. Ce qui est peu rassurant, c’est que l’iPhone s’est également adjugé 90% de la croissance. Un nouveau modèle assure toujours un soutien immédiat, mais la probabilité d’un repli ultérieur, en 2015 ou en 2016, augmente également. Les ventes de l’iPad ont reculé pour le 3etrimestre consécutif : 12,3 millions de tablettes ont été écoulées, soit 13% de moins qu’un an plus tôt et 700 millions de moins que le consensus. L’iPad n’est en conséquence plus son deuxième groupe produits le plus important. Cet honneur revient aujourd’hui au Mac, qui grâce à un progrès de 21%, représente aujourd’hui 16% du CA du groupe. L’iPad se contente de 13%. Le restant des activités (App Store, iTunes et services) s’attribue 11%. La marge brute de 38,3% était en ligne avec les attentes. Apple prévoit, pour le trimestre courant, un CA compris entre 63,5 et 66,5 milliards USD. Apple a clos le trimestre avec une trésorerie de 155,2 milliards USD ou plus de 20 USD par action.

Conclusion

Malgré le nouveau record de cours, Apple n’est pas excessivement cher, à respectivement 16 et 14 fois son bénéfice pour cette année et l’an prochain. Mais l’action n’est pas non plus excessivement bon marché. A moyen terme, la grande dépendance du groupe à l’iPhone le rend vulnérable.

Conseil: conserver

Risque: élevé

Rating: 2C

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