Le nombre de “starters” ne cesse de diminuer…
“C’est la crise, les temps sont durs”, voici un refrain très souvent entendu au cours de ces derniers mois, voire même dernières années. Et si l’air de cette ritournelle, loin d’être entraînant, n’est malheureusement pas faux, force est de constater qu’il est parvenu jusqu’aux oreilles des candidats entrepreneurs.
Selon le bureau d’informations commerciales B-Information, seulement 18.277 nouvelles entreprises (starters) ont été créées au cours du premier trimestre 2013. La création d’entreprises a ainsi accusé une baisse de 8,2% (soit 1.622 entreprises en moins) par rapport à la même période l’année passée.
Et 2012 avait déjà été une “annus horribilis” en matière de starters, avec une diminution de 10,6% sur l’année, et un nombre total de 73.000 nouvelles entreprises.
“2013 deviendra la deuxième année de suite pendant laquelle l’entreprenariat encaisse des coups durs”, constate Christine Mattheeuws, présidente du SNI (Syndicat Neutre pour Indépendants). La baisse de ce chiffre peut également s’expliquer par le nombre élevé de faillites qui touchent les entreprises.
Mention spéciale pour la province de Liège
Si on regarde le détail au niveau des Régions, le plus mauvais score, si on peut dire, revient à la Flandre. Le nord de la Belgique affiche un déclin de 11,5%. Tandis que la Wallonie et Bruxelles affichent respectivement des scores de -3% et -5,5%. Mention spéciale pour la province de Liège qui elle arbore un chiffre positif : +7%.
Bien évidemment, il y a des causes à la diminution des créations d’entreprises. Et la SNI n’hésite pas à pointer du doigt deux facteurs qui sont, à ses yeux, responsables de ce recul : la crise économique, bien sûr, mais également la frilosité entrepreneuriale des différents gouvernements.
La crise en premier lieu, car en cette période économiquement troublée, les personnes ayant des idées pour se lancer dans la grande aventure de l’entreprenariat remettent ces idées à… plus tard ! Or pour la présidente du SNI “la crise ne doit pas former de barrière. Quelqu’un, qui a une bonne idée, qui élabore cette idée de façon détaillée et qui se prépare de manière approfondie, doit toujours lancer son entreprise, crise ou pas”.
Oui en théorie, mais il faut bien avouer que dans la pratique, idées de génie ou pas, les banques aussi regardent à deux fois avant d’accorder le crédit nécessaire au lancement d’une starter, et rares sont ces starters qui peuvent se vanter d’avoir suffisamment de fonds propres pour pouvoir s’en passer.
A Christine Mattheeuws de regretter que le plan PME, concernant le financement des entreprises, imaginé par Sabine Laruelle, ministre des Classes moyennes, ne soit pas encore d’application.
Ce plan, présenté à l’été 2012, contient des mesures pour améliorer et faciliter les relations entre les banques et les entrepreneurs. L’idéal pour remédier à cette situation serait une politique qui stimulerait l’entreprenariat, or actuellement c’est bien souvent le contraire qui est d’application…
Top des secteurs choisis par les starters 1. le commerce de gros et du commerce de détail (11,3%)
2. les professions libérales (8,6%)
3. la construction (7,8%)
4. l’information et de la communication (6,9%)
5. les services (4,8%)
6. l’horeca (4,4%)
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