Le développement économique priorité du nouveau gouvernement marocain

Saad-Eddine El Othmani © AFP

Le nouveau Premier ministre marocain Saad-Eddine El Othmani a présenté mercredi au Parlement les grandes lignes du programme de son gouvernement, qui donne la priorité au développement économique et social du pays.

Après avoir rendu hommage au travail accompli par son prédécesseur Abdelilah Benkirane (limogé par le roi Mohammed VI à la mi-mars), M. El Othmani a annoncé la “poursuite des réformes”, notamment les programmes sectoriels de l’économie (Industrie, agriculture et tourisme), le “renforcement du soutien aux couches défavorisées” et la lutte contre le chômage, a constaté un journaliste de l’AFP.

A court terme, l’une des priorités sera l’approbation de la loi de finances 2017, retardée en raison du blocage des négociations autour de la formation de la nouvelle majorité gouvernementale.

M. El Othmani a également réaffirmé la priorité de son gouvernement de défendre “l’intégrité territoriale” et “clore définitivement le conflit artificiel” autour du Sahara occidental.

Le numéro deux du parti islamiste Justice et développement (PJD) a également promis le renforcement du système de santé, en élargissant l’accès aux soins de santé de base, et la poursuite de la réforme de l’administration marocaine.

Tout au long de son discours, le Premier ministre a rappelé à plusieurs reprises travailler conformément aux orientations du roi Mohammed VI, arbitre au-dessus des partis qui garde la haute main sur les affaires étrangères, la défense, la sécurité ou encore les secteurs clés de l’économie.

Le programme gouvernemental doit faire l’objet d’un débat devant les deux chambres du Parlement, et obtenir un vote de confiance de la première chambre, attendu d’ici une semaine. Avec 240 sièges sur 395, le nouveau gouvernement détient une majorité confortable.

Les membres du nouveau gouvernement avaient été nommés début mars après six mois d’impasse politique depuis les élections législatives d’octobre dernier, remportées par le PJD, après une première victoire en 2011.

La désignation de ce gouvernement, qui fait la part belle aux technocrates hommes de confiances du Palais, au détriment du parti islamiste, suscite des remous dans les rangs du PJD.

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