La croissance au coeur du sommet du G20

© Image Globe

Les chefs d’État et de gouvernement du G20 réunis à Los Cabos au Mexique. L’économie européenne, et le débat sur la relance et la maitrise des déficits publics sont les grands thèmes de cette réunion.

La croissance est le maître mot retenu par les chefs d’État et de gouvernement du G20. Réunis à Los Cabos au Mexique, ceux-ci doivent publier ce mardi une déclaration commune reflétant leur préoccupation pour l’économie européenne.

“Nous nous engageons à adopter les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance mondiale et restaurer la confiance”, affirment ces pays riches et émergents dans leur projet de communiqué. “Une croissance forte, durable et équilibrée reste la priorité numéro un du G20, car elle amène une création d’emplois plus importante et accroît le bien-être des peuples dans le monde entier”, ajoutent-ils.

La conjoncture s’est nettement dégradée ces deux derniers mois pour l’économie de la planète. Le G20 a en particulier constaté “un regain de tension sur les marchés” en Europe.

La Grèce et l’Espagne, objets de l’attention du G20

La Grèce, qui n’est pas membre du groupe, n’est pas représentée à Los Cabos et pèse moins d’un demi-pour cent de l’économie mondiale, a le privilège paradoxal d’être évoquée dans le communiqué. “Nous attendons avec intérêt que la zone euro travaille en partenariat avec le prochain gouvernement grec pour s’assurer qu’il reste sur le chemin de la réforme de la viabilité au sein de la zone”, écrivent les Vingt.

Autre point chaud, l’Espagne, qui n’est pas membre du groupe non plus, mais était invitée, a aussi droit à une mention: “Nous saluons le plan de l’Espagne pour recapitaliser son système bancaire et l’annonce de l’Eurogroupe d’un soutien à l’autorité espagnole de restructuration” (appelée officiellement Fonds pour la restructuration ordonnée des banques).

La dégradation continue de la santé de l’économie européenne depuis fin 2009 a été un sujet récurrent des derniers sommets du G20. Los Cabos n’y a pas échappé.

L’augmentation des ressources du FMI, “ligne Maginot” contre la crise de la dette en Europe

Une majorité des pays du groupe font désormais partie des contributeurs à une augmentation des ressources du Fonds monétaire international, sorte de ligne Maginot contre la crise de la dette publique en Europe.

Les mesures qui pourraient relancer une croissance dont l’Europe et d’autres membres du G20 ont cruellement besoin, y compris les Etats-Unis et le Japon, première et troisième économies mondiales, sont elles-mêmes peu détaillées. A en croire Washington, le débat a basculé en faveur de la relance. Mais Berlin n’a pas oublié l’objectif pris par le G20 en 2010 de diviser par deux les déficits budgétaires en trois ans.

Un passage sur la politique budgétaire était manifestement écrit pour ménager les deux pays, l’un qui aimerait plus d’ordre dans les budgets nationaux, et l’autre qui exhorte ses partenaires européens à ne pas asphyxier leur économie avec de la rigueur. “Nous maintenons notre engagement à réduire les déséquilibres en renforçant les finances publiques des pays avec des politiques saines et durables qui prennent en compte les évolutions de la conjoncture économique”, lit-on dans le projet de communiqué.

Le débat sur la zone euro a occulté la rédaction d’un communiqué fleuve, qui touche à des sujets aussi divers que la place des femmes sur le marché de l’emploi, l’accès des populations défavorisées à un compte en banque, la transparence sur les marchés financiers de produits dérivés, ou encore l’agriculture face au changement climatique. Dans tous ces domaines, le G20 regorge de bonnes intentions. Mais il reste dépendant du suivi des recommandations à un niveau national.

Trends.be avec l’Expansion

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content