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La Grèce, cet Etat-zombie qui menace la zone euro…

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les marchés financiers s’inquiéter des deux scrutins politiques de dimanche dernier. Les Français et les Grecs ont en effet voté et ce qui est sorti des urnes, dans les deux cas, semble inquiéter les Bourses. La preuve : elles ont toutes plongé dans le rouge ce mardi, à l’exception de la Bourse de Bruxelles.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour voir les marchés financiers s’inquiéter des deux scrutins politiques de dimanche dernier. Les Français et les Grecs ont en effet voté et ce qui est sorti des urnes, dans les deux cas, semble inquiéter les Bourses. La preuve : elles ont toutes plongé dans le rouge ce mardi, à l’exception de la Bourse de Bruxelles.

Soyons clairs, ce qui fait peur aux marchés financiers, c’est l’incertitude. Cette incertitude n’a jamais été aussi forte depuis plusieurs mois. Soyons également de bon compte : l’arrivée de François Hollande à la fonction de président de la République a été largement anticipée par les marchés financiers. Quant à sa volonté de “renégocier” le pacte budgétaire de rigueur en lui ajoutant un volet “croissance”, cela ne fait pas non plus peur aux marchés financiers. Je dirai même que les marchés financiers sont en faveur de ce changement car ils ont compris que l’austérité aveugle est en train de casser la mécanique de croissance dans plusieurs pays, que ce soit en Espagne, en Italie ou même aux Pays-Bas.

La véritable inquiétude ne vient pas de France mais de Grèce. Un pays devenu ingouvernable car les partis pro-austérité ont été laminés et les partis qui ont le vent en poupe auprès des électeurs grecs n’ont aucune envie – et ils viennent de le redire – de respecter les plans imposés par la Commission européenne et le FMI.

Cela fait dire à une analyste de la banque Citigroup que la probabilité d’un éclatement de la zone euro est passé aujourd’hui à une fourchette de 50 %-75 %. Un autre analyste affirme même : “Au fond, la Grèce est un état zombie maintenant.”

Pendant que les marchés financiers sombrent dans la déprime, un pays tire son épingle du jeu : l’Allemagne. Sa dette publique est devenue le refuge de tous les investisseurs qui ont peur. Résultat : l’Allemagne n’a jamais emprunté à un taux aussi faible. Le taux actuel est de 1,54 % alors que des pays comme l’Espagne et l’Italie frôlent les 6 %.

C’est le grand paradoxe de cette nervosité qui dure depuis des mois maintenant. Plus la salade grecque devient immangeable, plus “François Le Normal” demande à renégocier le pacte budgétaire et plus l’Allemagne a la cote. Les mystères de l’économie…

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