TomTom cherche sa route

© Tom Tom

Confrontée à la baisse des ventes de GPS, l’entreprise se recentre sur la commercialisation de ses logiciels de navigation. Ses clients : les constructeurs automobiles et les géants de l’industrie technologique.

TomTom débarque sur Android. Dès le mois d’octobre, les possesseurs d’un smartphone tournant sur le système d’exploitation de Google pourront télécharger l’application de navigation automobile. Le prix devrait être similaire à celui pratiqué sur l’App Store d’Apple : 60 euros pour le Benelux, 70 euros pour l’Europe. Mais pourquoi TomTom pactise-t-il avec ces géants de l’industrie technologique, qui lui ponctionneront 30 % sur chacune de ses ventes ? Tout simplement parce que l’entreprise néerlandaise n’a pas le choix. Ses GPS, qui se vendaient autrefois comme des petits pains, ne séduisent plus grand-monde.

L’évolution fulgurante des capacités des smartphones a fait le reste. Tous les téléphones intelligents intègrent une puce GPS, et les écrans ont atteint une qualité et une taille suffisantes pour suivre la navigation. Par contre, si Google et Apple ont chacun développé un système de cartographie (Google Maps et Plans de Apple), leur système de navigation automobile n’est pas encore au point. C’est là que TomTom ou son concurrent Garmin ont encore un avantage concurrentiel. Avant que Apple et Google ne développent en interne des systèmes performants, TomTom a donc décidé de se présenter sur leur plateforme. Avec malgré tout une offre relativement onéreuse, au risque de rebuter le consommateur. S’il veut réellement transformer son smartphone en GPS, le consommateur devra en effet aussi acquérir un kit mains libres, lui aussi commercialisé par TomTom.

Pour l’entreprise néerlandaise, l’autre opportunité vient des constructeurs automobiles, qui intègrent désormais les GPS directement dans leurs véhicules. TomTom vient d’annoncer un partenariat avec BMW, dont l’entreprise équipera les Série 1 et 3, ainsi que les X1 et X3. Ce deal fait suite à ceux conclus avec Renault et PSA Peugeot Citroën. Comme c’est le cas avec Google et Apple, TomTom doit désormais composer avec les exigences techniques et financières des fabricants automobiles. La pression sur ses marges risque de s’intensifier.

Gilles Quoistiaux

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