Caterpillar: la direction espère une reprise des expéditions

La fermeture de Caterpillar, nouvelle illustration de l'incapacité d'un Etat à résoudre les problèmes avant qu'ils ne se posent. © DANNY GYS/REPORTERS

La direction de Caterpillar Belgium a demandé en début de semaine aux syndicats de pouvoir reprendre les expéditions de machines et de pièces assemblées, a indiqué mercredi le porte-parole du site. Depuis l’annonce de la fermeture du site Caterpillar de Gosselies (Charleroi), début septembre, celles-ci ont en effet été interrompues.

La demande adressée aux travailleurs est liée également à une augmentation des volumes de production. A l’arrêt pendant plusieurs jours après l’annonce de la fermeture, les lignes de production ont repris du service. Mais les volumes qui en sortent ne sont pas encore suffisants, selon le porte-parole.

Contre une reprise des expéditions et une augmentation des volumes de production, la direction s’est engagée à maintenir sur le site un certain stock de machines, à maintenir les approvisionnements en pièces, à respecter ses engagements en matière de contrats de travail, à informer régulièrement les travailleurs ainsi qu’à limiter le recours au chômage économique. Les demandes de la direction devraient faire l’objet de discussions avec les syndicats dans les prochains jours.

Une reprise des expéditions et un retour à des niveaux de production plus volumineux sont importants pour pouvoir approvisionner les clients du groupe, a encore affirmé le porte-parole.

Les deux responsables financiers du groupe de retour jeudi

Par ailleurs, deux responsables financiers du groupe Caterpillar participeront jeudi matin à Gosselies (Charleroi) à la troisième rencontre prévue dans le cadre de la phase d’information et de consultation de la procédure Renault. Déjà présents il y a 15 jours, ils devraient commenter de nouveau devant les syndicats l’étude sur laquelle la direction du groupe s’est appuyée pour décider de fermer l’usine gosselienne.

Les échanges entre les deux responsables financiers américains et les syndicats avaient souffert lors de la rencontre précédente de problèmes de traduction en l’absence d’interprètes de métier. “Nous n’avions du coup pas énormément avancé”, a rappelé mercredi après-midi Martine Cornet, déléguée principale CNE.

Au sortir de cette réunion, les syndicats s’étaient dits très déçus. Ils avaient notamment jugé très vagues les réponses apportées à leurs questions par les responsables américains.

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