Belgocontrol : la “banque de l’Etat” en faillite ?

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Si Belgocontrol ne reçoit pas rapidement de subside, il pourrait bien se retrouver, si pas en faillite, en cessation de paiement, prévient l’administrateur délégué du contrôleur aérien, qui n’en peut plus de “servir de banque à l’Etat”.

Jean-Claude Tintin, CEO de Belgocontrol, estime que son entreprise aura besoin “très vite” de 20 millions d’euros. “Avec nos liquidités actuelles, on peut tenir au mieux jusque janvier 2011, mais on ne passera pas 2011 sans subside”, plaide-t-il samedi dans L’Echo.

Si Belgocontrol ne peut juridiquement tomber en faillite, Jean-Claude Tintin n’exclut pas la possibilité d’une cessation de paiement. “Et il y a fort à parier qu’un contrôleur non payé ne contrôlera plus”, ajoute-t-il.

L’administrateur délégué, qui affirme que le personnel n’est pas trop peu nombreux, regrette que Belgocontrol ne soit pas rémunéré pour une série de missions (comme les vols exonérés des ONG et des militaires), les charges des aéroports régionaux (où les compagnies ne paient pas de redevance, soit 20 millions d’euros) et une série de prestations administratives.

L’entreprise a par ailleurs dû reverser 20 millions d’euros à l’Etat belge, ce qui implique une charge d’emprunt de 3,5 millions d’euros. Elle doit aussi verser 2 millions d’euros par an à son régulateur, le BSA. “On sert de banque à l’Etat !”, conclut Jean-Claude Tintin.

Trends.be, avec Belga

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