Sommet européen : l’effort des banques belges limité

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L’effort qui pourrait être réclamé aux institutions financières belges après les accords de la zone euro de cette nuit pourrait se limiter à ne pas redistribuer de dividendes et ainsi intégrer les profits dans le capital de l’institution, a estimé le ministre des Finances Didier Reynders.

Dans les négociations qui vont s’ouvrir avec les banques, compagnies d’assurance ou fonds de pension pour une décote de 50 pc de leurs créances grecques, comme le prévoit l’accord, “on est certain d’arriver à ces 50 % pour les principaux établissements”, a relevé Didier Reynders.

En Belgique, lors des négociations pour une décote de 21 % à l’été dernier, “96 % des institutions financières concernées” ont participé, a-t-il rappelé. Car “le choix, c’est d’abandonner une partie ou risquer de tout perdre”.

“Peut-être y aura-t-il des efforts à la marge, mais normalement il n’y a pas d’inquiétude en termes de recapitalisation des banques belges. Il sera cependant nécessaire de leur demander des efforts, comme de ne pas redistribuer de dividendes et intégrer les résultats de la banque dans le capital”, a-t-il jugé.

Et Didier Reynders de rappeler qu’en Belgique, “on a déjà recapitalisé, c’est ce que l’on a fait à l’égard de Dexia”.

Les États de la zone euro sont parvenus dans la nuit à une série d’accords passant par une restructuration “volontaire” de la dette grecque, une recapitalisation des banques et un renforcement du fonds de secours (FESF), grâce auxquels ils espèrent convaincre les marchés.

“Un pare-feu a été dressé autour de la Grèce” pour éviter une propagation de la crise aux autres pays, a illustré Didier Reynders, sans nier ce risque de propagation si des pays affaiblis, comme l’Espagne ou l’Italie, ne prennent pas les mesures nécessaires.

A cet égard, il importe de renforcer l’intégration budgétaire européenne dans la zone euro, a à nouveau plaidé Didier Reynders. “Il faut une politique budgétaire, économique et sociale commune”, a-t-il martelé.

L’accord de la nuit relevant le FESF à 1.000 milliards d’euros prévoit entre autres d’accueillir les investissements du secteur privé et de pays tiers comme la Chine.

“C’est un constat des changements qui interviennent dans le monde”, commente Didier Reynders, évoquant aussi le poids de ce pays dans le G20.

“Il y a des pays fortement endettés (les Etats-Unis, le Japon, la zone euro) et des Etats qui ont accumulé des réserves, que ce soient des pays pétroliers ou producteurs d’énergie, ou des pays comme la Chine qui ont accumulé des réserves colossales liées au commerce avec les Etats-Unis et l’Europe”, a fait observer le ministre.

Trends.be, avec Belga

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