Le tracker

LES RISQUES se multiplient et ne prennent pas de vacances. © Getty Images

Rendement annuel attendu sur cinq ans: 7%.

Caractéristiques

Un tracker ou ETF (exchange traded fund) est un fonds coté en Bourse qui reproduit les performances d’un panier d’actifs, un indice boursier par exemple. Attention, le rendement n’est pas tout à fait conforme à celui de l’indice. L’amplitude de la différence dépend notamment de la négociabilité des actifs et des choix du gestionnaire qui réinvestit les dividendes des entreprises. Les trackers se négocient en Bourse, comme les actions. L’investisseur peut, d’un simple clic, se constituer un portefeuille diversifié d’actions ou d’obligations. Aux Etats-Unis, les ETF représentent environ 13% de toutes les actions et 2,6% de toutes les obligations en circulation. En Europe, respectivement 8,5% et 1,8%. Et en Asie du Sud-Est, 4,4% et 0,4%.

2023

Les «Sept fantastiques», c’est-à-dire les géants américains de la technologie Apple, Alphabet, Microsoft, Amazon, Tesla, Meta Platforms et Nvidia, ne dominent pas seulement l’indice S&P500. Ensemble, ils pèsent 28% de cet indice boursier américain et représentent également 19% de l’indice MSCI World. Quiconque envisage de jouer sur les marchés boursiers mondiaux avec un tracker sur le MSCI World investit donc une grande partie de son argent dans ces sept mastodontes. Le nombre de gens investissant dans des indices plutôt que dans des actions spécifiques par le biais des ETF s’accroît d’année en année.

Protection

Un tracker ne doit pas nécessairement acheter les actifs dont il réplique le rendement. Le gestionnaire d’un tracker synthétique signe ainsi un swap avec un tiers, une banque, qui assure le rendement en échange d’une indemnité. L’investisseur court de ce fait un risque supplémentaire: celui de contrepartie. Les parties versent toutefois une garantie sur le compte d’une partie indépendante pour le limiter. Pour éviter le risque de contrepartie, les investisseurs ont intérêt à acheter des trackers physiques qui achètent effectivement les actifs qu’ils suivent.

Frais

Vous achetez des ETF en Bourse comme des actions. Les frais de transaction sont similaires. Il n’existe pas de frais d’entrée et les frais de gestion sont nettement inférieurs à ceux des fonds d’investissement classiques. Les frais des trackers obligataires et des autres trackers d’actifs moins liquides peuvent être plus élevés.

Fiscalité

Une taxe boursière frappe chaque opération d’achat et de vente d’un tracker ou ETF. Pour ceux non enregistrés en Belgique mais dans l’Espace économique européen (EEE), le tarif est de 0,12%, avec un plafond de 1.300 euros par transaction. Pour ceux enregistrés en Belgique, le tarif diffère selon qu’il s’agisse d’ETF avec versement de dividende (0,12%) ou sans versement (1,32%, avec un plafond de 4.000 euros). Pour les ETF enregistrés ni en Belgique ni dans l’EEE, une taxe de 0,35% est due sur les opérations boursières, avec un plafond de 1.600 euros. La plus-value sur un tracker est exempte de taxe, sauf si 10% ou plus des investissements sont constitués d’obligations ou d’autres actifs, considérés comme une dette par le fisc. Dans ce cas, un précompte mobilier de 30% est dû sur la plus-value de la partie à rendement fixe.

Durable ou non?

Amundi, Arkea, BNP Paribas Fortis, Candriam, LGIM Managers (Europe), Lyxor, Invesco, iShares (BlackRock), HSBC et DWS ont obtenu le label Towards Sustainability pour un ou plusieurs trackers. La réplication physique d’un indice porte sur la composition de ce dernier. La réplication synthétique permet également de vérifier si la composition de la garantie est durable. Dans le premier cas, le tracker investit effectivement dans les acteurs de l’indice, alors que dans le second cas, il ne le fait pas.

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