Louer un bien via une agence immobilière sociale est parfois risqué

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Les personnes qui louent une habitation via une agence immobilière sociale sont normalement certaines de recevoir leur argent à la fin du mois. Mais il semble que ce ne soit pas toujours le cas.

A Gand, un premier cas de mauvaise gestion d’une agence immobilière sociale est apparu, écrit De Tijd. Le 5 octobre, l’asbl Woonfonds, une importante agence immobilière sociale (AIS), est entrée en liquidation.

L’échevin gantois du Logement, Tom Balthazar, confirme dans le journal que la mauvaise gestion est à la base du malaise. L’asbl Woonfonds a ainsi trop peu travaillé à l’encaissement à temps des arriérés de loyers. En outre, trop peu d’efforts ont été fournis pour récupérer auprès des propriétaires les frais de travaux de réparation et de rénovation nécessaires. Selon le liquidateur, l’avocat Marnix Moerman, la dette a atteint quelques centaines de milliers d’euros.

Le locataire et le bailleur sont les dupes

Moerman n’avait pas d’autre possibilité que de mettre fin à tous les contrats de location en cours et de signifier un préavis de trois mois aux propriétaires. L’asbl Woonfonds gérait la location de 188 habitations, dont 64 sont maintenant reprises par le CPAS. Les locataires restants doivent maintenant rechercher un nouveau logement, ou conclure un nouvel accord avec le propriétaire du bien immobilier.

La liquidation est également une mauvaise nouvelle pour les propriétaires des habitations qui collaboraient avec l’agence immobilière sociale. Il y a très peu de chance qu’ils récupèrent encore les arriérés de loyer. Le contribuable flamand devra aussi payer pour la mauvaise gestion. Une AIS qui loue 100 habitations, reçoit un subside de base de 211.149 euros par an ou 2.111 euros par habitation. Ce montant augmente encore jusqu’à 3.700 euros par logement pour les AIS qui louent plus de 100 habitations.

Pour la ministre flamande du Logement, Liesbeth Homans, qui libère depuis cette année 10 millions d’euros supplémentaires par an pour soutenir les AIS, la nouvelle tombe très mal à propos. Son porte-parole Jan van der Vloet souligne pourtant dans le journal que le contrôle sur les AIS subsidiées est renforcé depuis fin de l’an dernier.

(NS)

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