Louer ou acheter? Les deux! Connaissez-vous le principe de la location-achat?

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Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

La formule de location-achat HappyNest a débarqué en Wallonie en juin dernier, avec une cinquantaine de lots disponibles. Mais de quoi s’agit-il exactement?

Les Belges ont une brique dans le ventre, mais tous n’ont pas les moyens d’acheter tout de suite. En particulier les jeunes qui ne disposent pas toujours du capital de départ nécessaire à présenter à la banque pour obtenir un crédit hypothécaire. Et s’ils louaient d’abord et achetaient plus tard? C’est possible! Et c’est ce que propose la formule HappyNest, lancée conjointement par la banque BNP Paribas Fortis et le promoteur immobilier Matexi. L’objectif? Faciliter l’accès à la propriété de biens neufs et, donc, économes en énergie.

Qu’est-ce que la location-achat précisément?

Le principe de la formule est très simple: de commun accord avec le propriétaire d’un bien, vous décidez de louer l’habitation dans un délai déterminé. Tous les mois, durant toute la durée du bail, vous lui versez donc une somme fixe. L’enjeu? À la fin du contrat de bail, vous achetez le bien de manière définitive.

Ce qui est intéressant ici, c’est qu’en principe, l’ensemble des loyers versés sera déduit directement du prix de vente convenu. Par exemple, si la valeur du bien s’élève à 312.000 euros, et que vous le louez pendant 5 ans en échange d’un loyer moyen de 900 euros par mois. À la fin du bail, vous aurez versé en tout 54.000 euros. Par conséquent, pour acheter définitivement l’habitation, il vous restera à financer le solde: 312.000 – 54.000 = 258.000 euros. Sans oublier les frais classiques d’achat, bien sûr.

Une formule en Belgique

L’an dernier, le développeur flamand Matexi et la banque BNP Paribas Fortis lançaient une formule inédite de « location-achat » en Flandre, baptisée HappyNest. Fort de son succès, le concept a désormais été étendu à la Wallonie. Et plus précisément à certaines provinces wallonnes: le Hainaut (à Ath, Mons et Tournai), Liège (à Ans, Liège et Waremme) et le Brabant wallon (à Genappe). Au total, une cinquantaine d’unités de logements sont disponibles pour les candidats acquéreurs.

Petite subtilité néanmoins: avec cette formule, seuls 50% des loyers versés sont déduits du montant d’achat final. Le candidat acquéreur commence, en effet, par louer le bien qu’il convoite pendant cinq ou six ans (selon le projet). Passé ce délai, il peut ensuite activer son option d’achat et « récupérer » la moitié du loyer qu’il aura versé les quatre premières années de son bail. Ce montant sera alors déduit du prix d’achat.

Une option d’achat

Le locataire change d’avis et préfère ne pas acheter? Pas de problème, l’option d’achat est sans engagement et sans frais supplémentaires. Il pourra donc continuer à louer le bien. Mais attention: si le locataire n’achète pas l’habitation, celle-ci sera vendue à un tiers. Or, le nouveau propriétaire pourrait très bien décider de rompre le contrat de bail. Et surtout, le locataire devra dire adieu à sa ristourne: pas question pour lui de récupérer la moitié des loyers versés!

Quels sont les avantages?

  • Vous avez la garantie que vous deviendrez le futur propriétaire de l’habitation (du moins, si vous le souhaitez),
  • Vous réduisez les frais liés à l’achat d’une habitation, comme l’emprunt hypothécaire, les droits d’enregistrement…,
  • Pendant la période de location, vous relevez du régime classique des responsabilités du locataire et du bailleur. En cas de pépin, c’est donc lui qui doit intervenir et supporter les coûts d’éventuels travaux,
  • Au terme de la durée de location, vous pouvez contracter un emprunt où bon vous semble,
  • Vous investissez dans votre future propriété, pas dans celle d’autrui,
  • Si vous changez d’avis, vous n’êtes pas tenu d’acheter le bien.

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