L’offre d’appartements neufs reste élevée à Namur

CARMES Implanté en plein centre de Namur sur le site de l’ancienne banque BNP, ce projet de 75 appartements lancé par Diversis devrait être livré en 2025. © BURO 5 et UAU Collectiv

Les projets se multiplient toujours dans la capitale wallonne. Et le pipeline n’est pas prês de s’assécher. On y retrouve deux tiers de l’offre d’appartements neufs mis actuellement en vente. Les prix ont augmenté de 5% en un an.

Le rebond était attendu, il s’est concrétisé. Le marché namurois des appartements neufs retrouve quelques couleurs. L’offre devient à nouveau conséquente. On dénombre actuellement 552 unités mises actuellement en vente dans 51 projets.

La ville de Namur tire toujours le marché vers le haut avec une offre qui représente deux tiers de l’ensemble du stock provincial. Une situation liée bien évidemment à l’attractivité du centre-ville namurois mais également à la faiblesse de la concurrence. D’importants projets sont attendus d’ici peu à Gembloux mais leur commercialisation n’a pas encore débuté.

Selon les chiffres collectés pour Trends-Tendances par Smartblock, spécialiste de l’analyse des données de l’immobilier résidentiel, le prix médian d’un appartement neuf dans la province s’élève à 2.914 euros/m2. Les prix sont en hausse de 4,8% par rapport à l’an dernier et de 16% si on remonte trois ans plus tôt. Le prix médian pour un appartement d’une chambre s’élève à 189.000 (71 m2) et grimpe à 225.776 euros (89 m2) pour un appartement de deux chambres.

Des prix qui se stabilisent

Dans le centre-ville namurois, l’offre reste toujours conséquente. On dénombre 384 appartements à vendre. Parmi les projets en cours de commercialisation, citons L’Emaillerie, Les Jardins de Belgrade et Novia de Thomas & Piron. Les prix les plus élevés sont à retrouver dans Novia où le prix médian atteint 3.603 euros/m2. Parmi les autres projets en cours de développement, on peut relever Artemis (E-maprod), les Terrasses de Namur (Devlop), les Jardins de la Sambre ou encore Equinox (E-maprod). La commercialisation du projet Carmes (Diversis) est retardée, le temps de lever les derniers obstacles administratifs. Celle du Parc d’Enhaive à Jambes (391 logements par Thomas & Piron) débutera de son côté à l’automne.

Les prix des projets actuellement commercialisés à Namur sont moins élevés qu’il y a quelques mois.

Le prix médian à Namur est de 3.035 euros/m2, soit une hausse de 3,3% par rapport à l’an dernier et de 10% par rapport à 2020. L’appartement une chambre se vend en moyenne à 210.500 euros (pour 66 m2), celui de deux chambres à 267.000 euros (pour 92 m2).

Notons que les prix des projets actuellement commercialisés à Namur sont moins élevés qu’il y a quelques mois. Ce qui est bien évidemment lié davantage à la typologie des projets plutôt qu’à une baisse des prix.

Reprise attendue à Andenne et Gembloux

© National

L’offre d’appartements dans le reste de la province se redresse quelque peu. A Gembloux, la bascule vers une offre plus conséquente est toujours attendue. On ne dénombre pour le moment que 32 unités en cours de commercialisation (à 3.202 euros/m2 de moyenne), Thomas & Piron et Besix Red ont obtenu en mars dernier leur permis pour construire 144 des 500 logements prévus dans le cadre du projet La Croisée des Champs, à deux pas de la gare. La commercialisation débutera à l’automne.

Juste à côté, Actibel est dans les starting- blocks pour lancer le sien sur le site Eurofonderie (400 logements au total). La décision pour la demande de permis unique de la première phase est imminente. Parmi les projets en cours, citons Via Romana (T&P), Urbana (Lixon) et la Résidence du Bossu.

A Andenne, Sambreville et Profondeville, l’offre reste toujours particulièrement faible avec uniquement une trentaine d’appartements actuellement en vente pour chaque entité. La commercialisation de la deuxième phase l’écoquartier des Tilleuls (Besix Red) est bouclée à Andenne. La demande de permis pour la troisième phase sera déposée dans les prochaines semaines. Seules les Résidences Odile (Prologe), Urbaneco (Accès Habitat), Jardins de Namêche (Concept Confort) et Tramaka à Seilles sont sur le marché. Les prix restent abordables pour du neuf (2.471 euros/m2), en hausse de 3,3% par rapport à l’an dernier.

A Sambreville, Thomas & Piron termine la commercialisation d’Aria Residences (prix médian de 2.670 euros/m2 pour ce projet), puisqu’il ne reste plus que cinq appartements sur 42 en vente, alors qu’à Profondeville, le principal projet est le Clos de la Grande Hulle (Develop) qui se vend à un prix médian de 3.126 euros/m2.

L’avis de l’expert : Stéphane Gillet – Directeur de l’Immobilière Stéphane Gillet

Comment se porte le marché neuf à Andenne?

Il se porte bien. La commercialisation de plusieurs projets importants touche à sa fin. Je pense notamment à l’écoquartier des Tilleuls qui a complètement modifié le centre-ville. Une troisième phase comprenant 34 unités sera lancée dans les prochains mois. D’autres projets vont suivre.

Le contexte économique ne semble pas refroidir les investisseurs…

En effet, malgré la hausse des taux et des prix, les investisseurs et les occupants sont toujours bien présents. Il y a une demande pour des appartements de qualité. La commune possède une vraie dynamique immobilière. Il y a quelques années, près de 300 appartements étaient mis en vente avec les projets de Koeckelberg/Cobelba, Prologe, Thomas & Piron, Matexi et Lixon. Certains ont pensé que le marché local ne pourrait pas digérer cet afflux d’appartements. Eh bien, tout a été vendu! Je suis persuadé que si l’offre augmente à nouveau, cela se vendra.

Les prix sont pourtant en hausse…

Le prix médian dépasse souvent les 2.500 euros/m2. Il reste toutefois bien plus abordable que ce que l’on peut trouver à Namur. Ce qui attire les investisseurs. De plus, Andenne multiplie les atouts: proximité d’axes importants, écoles, zonings industriels et commerciaux, centre-ville agréable et une politique urbanistique volontariste, appréciée des promoteurs.

Un conseil à donner aux investisseurs ?

En plus du centre-ville, qui reste une excellente option, je conseille également de s’intéresser aux projets situés en dehors du centre, par exemple entre Andenne et Namur. L’environnement y est vert, les transports en commun accessibles et la demande bien présente. Que ce soit pour des appartements d’une à quatre chambres, chacun peut correspondre à un profil d’investisseur et d’occupant. Les petites unités permettent d’avoir des rendements plus élevés. Mais c’est également le cas avec des appartements de quatre chambres où la colocation est possible. Plusieurs nouveaux projets seront mis en vente par l’agence dans les prochains mois. Les investisseurs et occupants devraient y trouver leur compte.

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