Roldan Descamps (Mekanika): cap sur le made in Belgium
Roldan Descamps crée des machines en Belgique en mode “open source”. Sa vision ? “Relocaliser une partie de la production.”
L’entrepreneur et ses deux associés Martin Duchêne et Maxime Gravet quittent leurs jobs respectifs en janvier dernier pour lancer Mekanika. Leur projet : créer des machines professionnelles en Belgique, dans la philosophie de l’open source. Les machines sont livrées en kit et leurs plans sont mis en accès libre.
Mekanika commercialise une presse à sérigraphie, qui permet de faire des impressions sur tous types de textiles, et une fraiseuse numérique, qui imprime des objets en trois dimensions à partir de blocs de matière comme le bois, le métal ou le plexiglass.
“Notre vision, c’est de relocaliser une partie de la production“, explique Roldan Descamps. La crise a mis en lumière notre dépendance aux chaînes de production basées à l’étranger, notamment en Asie. Vu la désindustrialisation de notre pays, nous ne sommes plus capables de produire toute une série de produits de base localement. Pourtant, toutes les technologies de production et le savoir-faire sont présents en Belgique. C’est ce que veulent montrer les cofondateurs de Mekanika.
Une levée de 250.000 euros
“L’objectif est de créer des machines facilement réplicables et réparables avec des pièces standards, explique Roldan Descamps. En mettant nos plans en accès libre, nous autonomisons les utilisateurs et nous évitons de devoir gérer un service après-vente.”
La valeur ajoutée de Mekanika réside dans le sourcing des pièces (approvisionnement) et la création des kits de fabrication des machines. Actuellement, cet approvisionnement reste encore fortement dépendant de… la Chine, notamment pour les composants électroniques, même si des fournisseurs européens ont ré-émergé avec la crise.
En décembre dernier, Mekanika a levé 250.000 euros auprès d’un groupe d’investisseurs composé de Digital Attraxion, Go Green Capital, Solant et Beefounders.
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