Rencontre avec Carine Libert, directrice générale de la Sabam: “J’arrive facilement à déconnecter”

© Elle Vermeersch

Carine Libert se réjouit de passer chaque jour plus d’une heure dans le train. “Le trajet entre mon bureau à Bruxelles et mon domicile à Bruges m’aide à déconnecter”, déclare-t-elle.

“L’été dernier en Espagne, c’était la première fois que je passais des vacances à l’horizontale. Je préfère généralement l’action et les visites. Mais il y a quelques mois, j’aspirais à autre chose. J’aime voyager mais à l’approche des vacances l’été dernier, j’étais épuisée. Je dois reconnaître que ma nomination en mai au poste de directrice générale de la Sabam m’a valu quelques nuits d’insomnie. C’est pourquoi il était grand temps que je récupère mon sommeil en retard.”

“Une preuve de plus qu’il est possible de travailler dur pendant un certain temps quand les circonstances l’exigent mais qu’on ne peut pas maintenir un tel rythme indéfiniment. On finit par perdre en efficacité. Quand on rentre de vacances, on a les idées plus claires. Autrefois, j’arrivais plus facilement à me vider la tête car je travaillais à quatre cinquièmes comme juriste pour la Sabam. Aujourd’hui, je parviens heureusement de nouveau à trouver le repos.”

“Mon fils m’a dit que j’avais pris une décision courageuse en acceptant de devenir directrice générale. Et ce malgré ton âge avancé, a-t-il ajouté (rire). On reconnaît bien là les jeunes. Je pense que mon âge constitue avant tout un avantage car la Sabam est une entreprise complexe. J’y travaille depuis 27 ans et je la connais relativement bien. Diriger cette entreprise représente donc un beau défi et m’ouvre plus de possibilités. Avec un enfant en bas âge, j’aurais eu plus de mal à combiner travail et vie privée. Mon fils a d’emblée soutenu mon choix. Il étudie un an à San Francisco, ce qui me permet de consacrer plus de temps à mon travail puisque je n’ai pas la possibilité d’en profiter avec lui.

Un environnement différent

“Mais j’arrive facilement à déconnecter après mes heures de travail. Le trajet entre mon bureau à Bruxelles et mon domicile à Bruges facilite les choses. Je passe chaque jour plus d’une heure dans le train et dès que je mets le pied sur le quai à Bruges, je plonge dans un autre environnement. La taille compacte de cette ville m’aide à laisser mon travail derrière moi. La première chose que je fais en rentrant, c’est une balade avec mon chien. Pour prendre une bonne bouffée d’air frais. Et il n’y a rien de plus agréable le dimanche soir que de faire un saut à la côte pour aller flâner avec mon chien au bord de l’eau. J’y vais pratiquement chaque semaine.”

Hors compétition

“Je peux tout aussi bien profiter du week-end en restant à la maison et en allant me promener à pied ou à vélo. Le samedi matin, je vais au marché pour acheter des fleurs et faire le plein de fruits frais. J’adore aussi nager et enchaîner les longueurs sur une distance d’un kilomètre. Tout simplement parce que cela me détend. Je choisis mes hobbies en fonction de mes goûts et du plaisir qu’ils me procurent. Et pas dans le but d’exceller. Pas question le week-end de participer à une compétition.”

“Il m’arrive parfois de travailler le week-end parce que je peux le faire calmement. J’estime qu’un bon planning est essentiel sur le plan professionnel et privé. Le week-end, j’ai le temps de passer en revue mon agenda, de penser à ce qui m’attend et de répondre à pas mal d’e-mails. Cela me permet d’entamer la semaine sereinement.”

“En cette période de l’année, privé et professionnel s’entremêlent à l’occasion des festivals de cinéma et du début de la saison théâtrale. J’y rencontre les auteurs, scénaristes, compositeurs et metteurs en scène qui sont affiliés à la Sabam. Quand je les croise lors de ces événements, je sais pourquoi je me rends chaque jour à Bruxelles.”

Traduction : virginie·dupont·sprl

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