“Les PME belges sont au courant du RGPD mais ont du mal à en assurer le suivi”
Les petites et moyennes entreprises (PME) belges sont au courant de l’existence du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et veulent l’appliquer, mais le suivi s’annonce compliqué, ressort-il samedi d’une étude du prestataire de services RH Acerta. Plus d’un quart (27%) d’entre elles disent ainsi n’avoir rien entrepris pour que leur dossier soit à jour en fonction des évolutions législatives alors que cette réglementation est entrée en vigueur le 25 mai dernier.
Quatre mois après, neuf PME belges sur dix se disent concernées par le règlement. Plus d’un tiers (36%) d’entre elles indiquent toutefois que le RGPD est bien pour les grandes entreprises, mais que ce n’est pas une norme réaliste pour les plus petites structures. “Ce n’est pas vraiment la taille de l’entreprise qui compte mais plutôt le type de données qui sont traitées.
Ainsi, l’application du règlement sera beaucoup plus complexe pour une entreprise de trois personnes qui distribue un mailing à ses clients et propose un système de cartes de fidélité, que pour une entreprise de 30 personnes avec peu de données personnelles à traiter”, illustre Acerta. En raison de la complexité du RGPD et à cause d’un manque de temps, la bonne adaptation des PME de notre pays est en outre potentiellement mise en question. Si 74% des PME interrogées indiquent avoir effectué des démarches pour se mettre en conformité avec le nouveau règlement, le reste n’a pas encore pris de mesures.
De plus, si l’autorisation expresse préalable pour le traitement des données personnelles et la tenue d’un registre de traitement sont des concepts assez connus (avec respectivement 74% et 65% des PME déclarant les connaître), d’autres mesures essentielles, comme le droit à l’oubli (45%) et la désignation obligatoire d’un ‘Data Protection Officer’ dans l’entreprise (42%) semblent moins bien acquises au sein des PME, à en croire Acerta. Enfin, plus d’un quart (27%) des petites et moyennes entreprises admettent qu’elles n’ont rien fait pour que leur dossier soit à jour en fonction des évolutions législatives, et 14% ne savaient pas qu’il y avait des mises à jour.