La faillite d’Esprit, une nouvelle victime de la mode

Les magasins Esprit en faillite. Photo by Laurent Coust/ABACAPRESS.COM
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

La génération Shein continue à faire des dégâts: les quinze magasins belges en nom propre seront fermés. La marque espère continuer à prospérer en ligne.

Le nombre de faillites augmente en Belgique et, désormais, ce contre-coup de la crise de l’inflation commence se concrétiser dans la disparition d’enseignes connues. C’est le cas dans l’horeca, mais aussi dans le secteur de la mode où les victimes de la “fast fashion” et de l’explosion de Shein et Temu continuent à se mutiplier.

Après Superdry, Cassis, Ikks, Camaïeu, Gap et d’autres, voilà la confirmation que les magasins Esprit vont fermer leurs portes en Belgique. Du moins les quinze qui existent au nom propre de la marque et emploient quelque 148 personnes.

La faillite, disent ses responsables, étaient inéluctable. Justification: “Le développement économique global, combiné à une augmentation importante des coûts énergétiques et logistiques ainsi qu’à un climat de consommation négatif, sans oublier les loyers élevés de nos magasins, ont finalement rendu impossible la poursuite de nos activités.”

Une poursuite en ligne

Pour autant, la marque ne devrait pas disparaître. “La marque Esprit et ses collections continueront d’être présentes en Belgique dans les 10 magasins franchisés du pays et dans plus de 543 magasins multimarques ainsi qu’en ligne sur www.esprit.be“, précise-t-on.

Ce serait même l’occasion d’un nouveau départ. “Dans le cadre d’une coopération intensifiée avec les partenaires en franchise et wholesale, Esprit voit un potentiel considérable pour renforcer davantage la marque et ses collections. (…) De plus, la tendance au shopping en ligne de mode et d’accessoires ne faiblit pas. Dans ce domaine, une offre améliorée sera mise à la disposition des clientes et des clients.”

Victimes de la mode, nous voyons défiler les époques, les styles, les noms et les façons de faire commerce. Dans un monde globalisé, nous voilà devenus des acteurs virtuels qui commandent et renvoient en ligne. Peu importe l’empreinte carbone, finalement?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content