Ford supprime environ 3.000 postes
Le constructeur automobile américain Ford a confirmé lundi la suppression d’environ 3.000 postes, principalement aux Etats-Unis, au Canada et en Inde, dans l’objectif de réduire certains coûts pour accélérer sa transition vers les véhicules électriques.
Cette restructuration concerne environ 2.000 postes de salariés et 1.000 postes d’employés sous contrat via des agences de placement, a précisé un porte-parole du constructeur à l’AFP. Mais elle ne touche pas aux postes sur les lignes de production.
L’annonce n’est pas une surprise: plusieurs médias américains avaient rapporté en juillet que le groupe, qui compte environ 182.000 employés dans le monde, se préparait à licencier plusieurs milliers d’entre eux.
“Nous avons certainement trop de monde à certains endroits, cela ne fait aucun doute”, avait aussi déclaré le directeur général de Ford, Jim Farley, lors d’une conférence téléphonique fin juillet.“Nous avons des compétences qui ne fonctionnent plus, et nous avons des métiers qui doivent changer”, avait-il ajouté sans préciser le nombre de postes impliqués.
Le groupe avait déjà suggéré de possibles licenciements lors de l’annonce d’une nouvelle stratégie d’envergure en mars, avec la création d’une nouvelle entité dédiée aux véhicules électriques, Ford Model e.
Bousculés par Tesla et d’autres start-up, Ford a en effet mis l’accélérateur vers les voitures moins polluantes ces dernières années, prévoyant d’y consacrer 50 milliards de dollars d’ici à 2026.
Mais cette nouvelle priorité doit s’accompagner d’une baisse des dépenses dans la filière dédiée aux véhicules traditionnels allant jusqu’à 3 milliards de dollars par an, avait indiqué la direction de l’entreprise en mars.
Les suppressions annoncées lundi “sont conformes à ce que nous décrivons depuis un certain temps” et visent à “être plus efficaces” dans l’ensemble de l’entreprise, a commenté le porte-parole.